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mardi 1 novembre 2011

Les réactions se multiplient après l'adhésion de la Palestine à l'Unesco

31/10/11
Riyad al-Malki, ministre des affaires étrangères de l'Autorité palestinienne : « C'est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains de ses droits. La Palestine est le berceau des religions et des civilisations, s'est-il félicité. Maintenant qu'elle est membre de l'Unesco, elle fera tout ce qu'elle peut pour que l'Unesco puisse remplir sa mission. Mahmoud Abbas m'a téléphoné et il vous remercie tous pour ce vote qui permet à la Palestine de prendre sa position naturelle au sein du concert des nations et de l'Unesco ».
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne : "L'admission de la Palestine à l'Unesco est une victoire du droit, de la justice et de la liberté".
Ministère des affaires étrangères israélien : « Israël rejette la décision de l'Assemblée générale de l'Unesco (...) acceptant la Palestine comme État-membre de l'organisation », indique un communiqué du ministère des affaires étrangères israélien. Il s'agit d'une manoeuvre palestinienne unilatérale qui ne changera rien sur le terrain mais éloigne davantage la possibilité d'un accord de paix. Cette décision ne transformera pas l'Autorité palestinienne en un véritable État mais place des obstacles inutiles sur le chemin de la reprise des négociations ».
Nimrod Barkan, ambassadeur israélien auprès de l'Unesco :  Les pays qui, comme la France, ont soutenu la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco, verront leur influence sur Israël s'affaiblir, a-t-il affirmé. Les pays qui ont voté oui « ont adopté une version de science-fiction de la réalité en admettant un Etat qui n'existe pas à l'organisation chargée de la science... L'Unesco doit se charger de la science, pas de la science-fiction », a-t-il ajouté.
Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères français : « Aujourd'hui la question qui était posée était de savoir si la communauté internationale répondait oui ou non à la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco. A partir du moment où elle l'est, il nous faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le fond, la France dit oui, la Palestine a le droit de devenir membre de l'Unesco, cette organisation dont la vocation est d'oeuvrer à la généralisation d'une culture de la paix au sein de la communauté internationale. » La France avait proposé « que l'on travaille à une résolution à l'Assemblée générale permettant à la Palestine de rehausser son statut au sein de l'ONU en devenant un État non-membre observateur. Nous continuons à penser qu'une telle résolution constituerait une avancée légitime vers la reconnaissance d'un État palestinien, sans créer, comme nous pouvons le craindre d'une démarche au Conseil de sécurité, une confrontation diplomatique majeure, qui conduirait à l'impasse».
David Killion, ambassadeur américain à l'Unesco : « Les Etats-Unis ont voté contre la résolution parce que nous ne pouvons accepter l'admission prématurée des Palestiniens comme membre à part entière d'une agence de l'ONU comme l'Unesco La seule voie vers (la création) d'un Etat palestinien doit passer par des négociations directes. Il n'y a pas de raccourci et nous estimons que les efforts dont nous avons été les témoins aujourd'hui sont contreproductifs. Cette action menée aujourd'hui complique notre capacité à soutenir les programme de l'Unesco, a répété l'ambassadeur sans dire clairement si les Etats-Unis entendent suspendre leur financement à l'organisation (deux lois nationales les y contraignent). Nous promettons de poursuivre nos efforts pour soutenir et renforcer le travail important de l'Unesco ».
La-Croix.com avec AFP 
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