31/10/11
Riyad al-Malki, ministre des affaires étrangères de l'Autorité palestinienne :
« C'est vraiment un moment historique qui rend à la Palestine certains
de ses droits. La Palestine est le berceau des religions et des
civilisations, s'est-il félicité. Maintenant qu'elle est membre de
l'Unesco, elle fera tout ce qu'elle peut pour que l'Unesco puisse
remplir sa mission. Mahmoud Abbas m'a téléphoné et il vous remercie tous
pour ce vote qui permet à la Palestine de prendre sa position naturelle
au sein du concert des nations et de l'Unesco ».
Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne :
"L'admission de la Palestine à l'Unesco est une victoire du droit, de la justice et de la liberté".
Ministère des affaires étrangères israélien :
« Israël rejette la décision de l'Assemblée générale de l'Unesco (...)
acceptant la Palestine comme État-membre de l'organisation », indique un
communiqué du ministère des affaires étrangères israélien. Il s'agit
d'une manoeuvre palestinienne unilatérale qui ne changera rien sur le
terrain mais éloigne davantage la possibilité d'un accord de paix. Cette
décision ne transformera pas l'Autorité palestinienne en un véritable
État mais place des obstacles inutiles sur le chemin de la reprise des
négociations ».
Nimrod Barkan, ambassadeur israélien auprès de l'Unesco :
Les pays qui, comme la France, ont soutenu la demande d'adhésion de la
Palestine à l'Unesco, verront leur influence sur Israël s'affaiblir,
a-t-il affirmé. Les pays qui ont voté oui « ont adopté une version de
science-fiction de la réalité en admettant un Etat qui n'existe pas à
l'organisation chargée de la science... L'Unesco doit se charger de la
science, pas de la science-fiction », a-t-il ajouté.
Bernard Valero, porte-parole du ministère des affaires étrangères français :
« Aujourd'hui la question qui était posée était de savoir si la
communauté internationale répondait oui ou non à la demande d'adhésion
de la Palestine à l'Unesco. A partir du moment où elle l'est, il nous
faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le
fond, la France dit oui, la Palestine a le droit de devenir membre de
l'Unesco, cette organisation dont la vocation est d'oeuvrer à la
généralisation d'une culture de la paix au sein de la communauté
internationale. » La France avait proposé « que l'on travaille à une
résolution à l'Assemblée générale permettant à la Palestine de rehausser
son statut au sein de l'ONU en devenant un État non-membre observateur.
Nous continuons à penser qu'une telle résolution constituerait une
avancée légitime vers la reconnaissance d'un État palestinien, sans
créer, comme nous pouvons le craindre d'une démarche au Conseil de
sécurité, une confrontation diplomatique majeure, qui conduirait à
l'impasse».
David Killion, ambassadeur américain à l'Unesco :
« Les Etats-Unis ont voté contre la résolution parce que nous ne pouvons
accepter l'admission prématurée des Palestiniens comme membre à part
entière d'une agence de l'ONU comme l'Unesco La seule voie vers (la
création) d'un Etat palestinien doit passer par des négociations
directes. Il n'y a pas de raccourci et nous estimons que les efforts
dont nous avons été les témoins aujourd'hui sont contreproductifs. Cette
action menée aujourd'hui complique notre capacité à soutenir les
programme de l'Unesco, a répété l'ambassadeur sans dire clairement si
les Etats-Unis entendent suspendre leur financement à l'organisation
(deux lois nationales les y contraignent). Nous promettons de poursuivre
nos efforts pour soutenir et renforcer le travail important de l'Unesco
».
La-Croix.com avec AFP Lien