[ 31/10/2011 - 23:24 ] |
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Gaza – CPI
Il y a seize ans, Fahmi Kanaay a
rencontré, à l’hôpital de la prison d’Ar-Ramla, le captif Mohammed
Al-Abd Al-Hosni, condamné à trente ans de prison ferme. Fahmi Kanaan
avait été exilé par les occupants israéliens de Bethléem, après avoir
été encerlé dans l’église de la Nativité, et et il avait été arrêté à
cinq reprises durant la Première Intifada.
La rencontre
En 1995, les occupants ont transféré Kanaan
de la prison de Kfaryona vers l’hôpital de la prison d’Ar-Ramla pour
des examens médicaux. C’est là qu’il a rencontré le détenu Mohammed
Al-Hassani, actuellement libéré par la récente transaction d’échange de
prisonniers effectuée entre la résistance palestinienne, le mouvement de
la résistance islamique Hamas en tête, et l’Entité sioniste.
Et c’est de là qu’une profonde amitié est
né entre Kannan, originaire de la ville Bethléem, et le détenu
Al-Hassani, originaire de la bande de Gaza. Leur amitié est basée sur
l’amour de la Palestine, la Palestine historique qui reste indivisible.
Ils ont vécu des moments difficiles, pleins de douleurs et de
souffrances, causées surtout par la politique de négligence médicale.
La séparation
Les jours sont vite passés et le moment de
la séparation est arrivé. Le captif Kanaan est retourné dans sa cellule,
après des examens médicaux de pure forme, dans la prison de Kfarhouna.
Mais leur amitié ne s’est pas arrêtée à ce stade pour autant. Ils ont
continué à s’échanger des lettres.
En 1996, Fahmi Kanaan a trouvé sa liberté,
après quinze mois de « Détention administrative ». Il a cru qu’il ne
reverrait plus son ami Al-Hassani qui allait retourner dans sa ville
d’origine, Bethléem. Toutefois, ils se contactaient par téléphone,
jusqu’au moment où il a perdu les nouvelles de Mohammed Al-Hassani,
ayant été transféré vers une autre prison.
Vers l’exil
Les années sont passées. En 2002, les
occupants israéliens ont encerclé l’église de la Nativité durant 39
jours. Selon un accord entre l’autorité palestinienne et l’occupation
israélienne, le siège de l’église a pris fin avec l’exil de plusieurs
Palestiniens qui étaient réfugiés dans l’église, dont Kanaan, vers la
bande de Gaza. Dans la bande de Gaza, il a rendu visite à la famille de
son ami Al-Hassani qui était encore en prison. Il a commencé à suivre
ses nouvelles grâce à son fils Wissam.
L’espoir renaît
Dix ans sont passés, et lors de
l’enlèvement du soldat israélien Shalit, l’espoir de revoir son ami
s’est renouvelé. Puis est venue la transaction qui a confirmé cet
espoir, surtout qu’il a su, via Wissam, que son ami était sur la liste
des libérables.
Les négociations pour une transaction honorable d’échange ont pris cinq ans.
Et sur le point de passage de Rafah,
l’exilé Kanaan est sorti pour recevoir son ami, le détenu libéré
Mohammed Al-Hassani, après seize ans de séparation. Kanaan en croyait à
peine ses yeux en voyant son ami. Ils se sont embrassés. Puis il a reçu
d’autres détenus avec lesquels il avait vécu dans la captivité, il y a
de cela seize ou dix-huit ans, dont le détenu libéré Mohammed Abou
Djalala de Gaza et Amer Abou Sarhan de Bethléem.
Une pensée pour tous les captifs
A cet instant, Kanaan a exprimé, avec une
grande assurance, son souhait de voir tous les détenus et exilés
palestiniens retourner auprès de leurs familles, comme lui a eu de la
chance de revoir son ami Mohammed Al-Hassani, après seize ans de
séparation.
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