4 novembre 2011 (Nouvelle Solidarité) – Comme le rapportent 
différents médias depuis quelques jours, Londres, Washington et Tel Aviv
 s’apprêteraient à lancer une attaque sur l’Iran. Mais en Israël, le 
combat fait rage entre idéologues fous au service de l’Empire financier 
britannique et de sa politique de guerre mondiale, et les factions plus réalistes au sein même des forces de sécurité.
Dans le  Yediot Aharonot , premier quotidien du pays, Nahum 
Barnea a mis en garde : le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le 
ministre de la Défense Ehud Barak ont décidé d’attaquer l’Iran contre 
l’avis des chefs du renseignement, de la sécurité et de l’armée. Ils 
tentent désormais de rallier la majorité du cabinet de sécurité au sein 
duquel il ne leur manquerait qu’une voix pour lancer l’offensive. De son
 côté  Haaretz,  le quotidien de la gauche israélienne, révèle que Barak veut cette attaque  « aussi vite que possible ».  
Selon Barnea et d’autres sources, les chefs du Mossad, du Shin bet et
 de Tsahal sont opposés à une telle attaque, tout comme leurs 
prédécesseurs. Mais tous trois sont beaucoup plus jeunes, moins 
expérimentés, et d’aucun s’interrogent s’ils seront capable de prévaloir
 sur Netanyahu comme l’ont fait leurs prédécesseurs.
Meir Dagan, chef du renseignement jusqu’en janvier 2011, et Yuval 
Diskin, chef de la sécurité intérieur jusqu’en mai 2011, qui s’opposent 
publiquement à la guerre contre l’Iran depuis longtemps, sont accusés 
d’être la source des fuites. Le quotidien  Maariv  a rapporté que Netanyahu a lancé une enquête et que face aux menaces de mise en examen, Dagan a rétorqué :  « Eh bien, qu’ils m’inculpent ». 
Même Moshe Ya’alon, ancien chef d’Etat-major des forces de défense 
israéliennes et partisan de la ligne dure, tente de mettre un frein à la
 fuite en avant. Les ministres Dan Meridor (renseignement et énergie 
atomique) et Benny Begin (sans portefeuille) se sont également exprimé 
contre les frappes aériennes sur l’Iran.
Pour Reven pedatzur, journaliste défense de  Haaretz ,  « si quelqu’un peut sauver Israël de la catastrophe c’est le commandant des forces aériennes » . Il doit dire  « au Premier ministre et au ministre de la Défense qu’une attaque aérienne sur l’Iran n’atteindrait aucun de ses objectifs » . 
 « Ce ne serait pas faire montre de défaitisme mais plutôt d’un sens de 
responsabilité suprême à une époque dans laquelle le processus 
décisionnel est dangereusement détraqué. Il n’y a que lui qui puisse 
empêcher la collision ». 
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