L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a décliné l'offre 
du Quartette des médiateurs internationaux pour le Proche-Orient, qui 
proposait une reprise sans condition des discussions avec Israël d'ici 
un mois. Réunis à Ramallah, les membres du Comité exécutif ont pris note
 de ce plan mais ont exigé comme prévu le gel du développement des 
colonies juives de Cisjordanie en préalable à la relance du dialogue. 
Mahmoud Abbas, président palestinien et chef de file de l'OLP, avait 
 répété le même message dimanche, à son retour de New York, où il a  
déposé une demande d'adhésion à l'ONU, malgré les pressions américaines 
 et israéliennes. «La direction palestinienne souligne clairement 
qu'elle  ne peut accepter de négocier sans un minimum de responsabilité 
et de  sérieux face à la poursuite du développement des colonies et du 
vol de  terres», a déclaré Yasser Abed Rabbo, membre du Comité exécutif 
de  l'OLP.
 
L'initiative du Quartette, qui réunit les 
Etats-Unis, l'Union  européenne, la Russie et l'ONU, n'avait aucune 
chance d'aboutir après  celle de Mahmoud Abbas. Malgré plusieurs mois 
d'efforts, les médiateurs  ne sont pas parvenus à s'entendre sur les 
«termes de références» qui  auraient permis de dégager un compromis et 
de relancer un processus de  paix au point mort depuis un an. 
Décidés
 à désamorcer la crise  qu'annonçait la demande de reconnaissance 
palestinienne, le quartette a  invité les deux parties à entamer des 
discussions préparatoires dans un  délai d'un mois, à formuler des 
propositions au sujet des frontières et  de la sécurité d'ici trois mois
 et à faire le pari d'un règlement  définitif avant la fin de l'année 
prochaine. 
Yasser Abed Rabbo, qui n'a  pas formellement rejeté 
l'offre du Quartette, a dit y a avoir trouvé  «des éléments 
encourageants», comme la référence aux frontières de 1967,  avant la 
guerre des Six-Jours et l'occupation des territoires  palestiniens. 
Taïssir
 Khaled, autre membre du Comité exécutif de l'OLP,  s'est montré plus 
direct, jugeant l'offre «inacceptable». Le Quartette  «doit être une 
instance crédible et responsable ou reconnaître qu'il ne  peut pas 
contraindre Israël à se conformer au droit international»,  a-t-il 
déclaré, évoquant le développement des colonies.
 Le gouvernement 
israélien, qui a opposé une fin de non recevoir aux  exigences de 
Mahmoud Abbas, a donné son feu vert mardi à la mise en  chantier de 
1.100 logements dans la colonie de Gilo, à Jérusalem-Est.  Aux Nations 
unies, le Conseil de sécurité a remis jeudi la demande  d'adhésion 
palestinienne à la Commission d'admission, où les 15 Etats  membres sont
 représentés. Elle doit se prononcer dans les semaines qui  viennent, 
mais le sort de cette candidature ne fait aucun doute, étant  donné 
l'hostilité des Etats-Unis.
Le statut d'observateur est plus réaliste selon la Russie
Un Etat de Palestine obtiendra probablement le statut d'observateur à l'ONu mais pas celui de membre à part entière, a déclaré hier l'ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, cité par le journal Kommersant. «Les Palestiniens ne renoncent pas à leur demande adressée à l'Assemblée générale visant à obtenir le statut d'Etat observateur.
Le statut d'observateur est plus réaliste selon la Russie
Un Etat de Palestine obtiendra probablement le statut d'observateur à l'ONu mais pas celui de membre à part entière, a déclaré hier l'ambassadeur de Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, cité par le journal Kommersant. «Les Palestiniens ne renoncent pas à leur demande adressée à l'Assemblée générale visant à obtenir le statut d'Etat observateur.
C'est plus réaliste que le statut de membre à part 
entière.  Mais nous croyons que nos collègues israéliens s'inquiètent en
 vain», a  insisté le diplomate russe. «Nous voterons pour l'adhésion 
des  Palestiniens. Bien sûr, c'est un cas extraordinaire, mais si le 
vote est  positif ils ressentiront un soutien de la communauté 
internationale ce  qui favorisera le processus des négociations», 
a
 ajouté M. Tchourkine.  Si un veto est opposé à cette demande, 
l'Assemblée générale pourra  accorder à l'Autorité palestinienne le 
statut d'Etat observateur, ce qui  permettra aux Palestiniens de 
participer à de nombreux forums  internationaux et de présenter des 
recours devant la Cour pénale  internationale.
 M. Z. / Agnces