18-10-2011
Malgré le soutien massif des Israéliens à l’échange des détenus 
palestiniens avec le soldat franco-israélien Gilad Shalit (79% des 
Israéliens pour ), il reste que la quasi-unanimité de l’élite politique 
et des médias israéliens ont  le sentiment amer de l'échec.
Ainsi,  l’ex- ministre Tzahi Henghi écrit  dans le quotidien 
israélien Yediot Ahronot, que «  la question de Shalit a révélé la 
capacité limitée de nos renseignements, malgré tous les moyens et les 
ressources investies  pour retrouver notre soldat dans la bande de Gaza 
et justifier par la suite le recours à l'option militaire »!
Et d’ajouter : « je suis très inquiet des résultats obtenus dans 
cette transaction et qui sont médiocres par rapport aux efforts 
considérables déployés  à ce sujet » !
De son côté, le journaliste Nahum Barnea, écrit que « dans cette 
affaire nous ne pouvons pas parler de gloire parce que Gilad Shalit 
n’est pas rentré chez lui grâce à une opération militaire  exécutée par 
une unité spéciale de parachutistes ou grâce à une opération secrète 
menée par le Mossad ou encore sous notre menace au point de modifier le 
comportement des ravisseurs ! Shalit est de retour parce que nos 
responsables ont désespéré de pouvoir le libérer  d'une autre manière, 
c'est une affaire de désespoir, c’est un accord et  non une option ».
L’écrivain israélien Yoram Kanyuk  vilipende  l’entité sioniste pour 
avoir renoncé, au moment de l'achèvement de l’accord d’échange, à 
certaines conditions qui étaient non-négociables, tels  que la 
libération de détenus originaire de la Ligne verte (ndrl : Palestiniens 
1948) ».
Or,  Kanyuk semble oublier que l’entité sioniste a déjà libéré des 
prisonniers de l'intérieur de la Ligne verte dans le cadre de l’affaire 
Gibril.
Toutefois, l’écrivain note qu’ «Israël a essayé pendant de nombreuses
 années à construire un mur entre les Palestiniens qui résident à 
l'intérieur de la Ligne verte, définis comme ses citoyens par rapport 
aux autres Palestiniens. Il a tenté par ses propres moyens  d’effacer de
 leur mémoire collective toute culture ou histoire  palestinienne, il a 
obligé leurs enfants à apprendre des chants religieux juifs. Et voilà, 
qu’aujourd’hui, Israël renonce à toutes ses conditions et au mur »!!
Shalom Yerushalmi, écrit dans le quotidien Maariv que Netanyahu n’a pas réalisé une nouvelle Opération Entebbe(ndrl:http://fr.wikipedia.org/wiki/Raid_d'Entebbe),
 en fait il a signé sa reddition à une organisation terroriste. Pis 
encore, il est responsable de l’échec continu de cette transaction, et 
si  les ministres ont voté Mardi dernier en faveur de cette dernière, 
c’est parce qu’ils savaient qu’ils n’avaient guère le choix. Ils ont 
même dénoncé la confusion des chefs de renseignements, qui n’avaient 
rien à leur offrir,  à cause de leur échec à aboutir à une autre 
solution que  cette transaction!».
L’analyste politique du quotidien Haaretz,  Akiva Eldar a critiqué  
certains membres du Knesset de la droite israélienne qui ont  présenté 
un projet de loi appelé la «loi de Shalit», et qui vise à déterminer un 
cota de détenus dans toute transaction prochaine.  Ainsi chaque 
israélien fait prisonnier sera échangé avec  un seul détenu palestinien.
 Ce qui signifie qu’Israël ne libérera plusieurs  prisonniers 
palestiniens pour chaque prisonnier israélien !
Eldar ironise que  "si cette loi était en vigueur aujourd’hui, Gilad 
Shalit serait rentré chez lui dans un cercueil en échange de quelques 
détenus palestiniens, soulignant qu’une telle loi est une condamnation à
 mort pour tout prochain Shalit " !
Pessimiste sur l’avenir, Eldar estime que «le Hamas ne rate pas une 
occasion d'enlever des soldats, tout comme d'Israël ne rate pas une 
occasion pour tuer un commandant palestinien», ajoutant que «les 
milliers de leurs frères détenus en prison, durant ces cinq dernières 
années, n'ont pas réduit le coût de la transaction avec Shalit,  cette 
dernière a eu lieu  en raison de changements survenus au niveau régional
 et non pas à cause d’un coût réduit ».
Et de s’interroger : «Que ferons-nous si le chef d'un hélicoptère 
militaire israélien est forcé à atterrir  dans le cœur de la bande de 
Gaza. Est-ce que nous allons proposer à Hamas la libération de deux 
détenus palestiniens aux mains entachées de  sang, en échange de la vie 
sauve du commandant de l’hélicoptère et du  commandant en chef de la 
région?!»