31/10/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a démenti lundi des
informations des médias israéliens selon lesquelles il aurait décidé,
avec le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, d'attaquer l'Iran et de
frapper ses installations nucléaires malgré l'opposition des chefs de
l'armée et du renseignement.
"Il ne faut pas être un grand génie pour comprendre qu'en 2011 en
Israël, deux personnes ne peuvent pas décider d'agir seules", a ironisé
M. Barak à la radio militaire. "Il y a au ministère de la Défense et au
bureau du Premier ministre des milliers de pages de minutes sur les
discussions qui ont eu lieu (sur l'Iran) en présence de dizaines de
responsables et de ministres", a-t-il indiqué.
Le ministre a cependant réaffirmé que les "progrès de l'Iran pour se
doter de l'arme nucléaire constituent la menace principale pour la
sécurité de la région, et d'Israël en particulier"."Comme je l'ai déjà
dit plus de vingt fois, Israël ne peut pas se permettre d'avoir affaire à
un Iran nucléaire", a-t-il ajouté.
"Il faut agir par tous les moyens nécessaires et n'écarter aucune
option", a-t-il souligné, tout en reconnaissant que "les pressions
internationales et les sanctions sont importantes".
L’influent éditorialiste du Yédiot Aharonot, Nahum Barnéa a écrit que
"Netanyahu et Barak apparaissent comme ceux qui poussent à l'action",
en ce qui concerne une attaque potentielle des installations nucléaires
iraniennes.
Les correspondants militaires des principales chaînes de télévision
ont également affirmé que MM. Netanyahu et Barak pressaient les autres
membres du gouvernement de soutenir une action militaire contre l'Iran.
Toutefois, le chef d'état-major, le général Benny Gantz, le patron du
Mossad, Tamir Pardo, le chef du renseignement militaire, le général
Aviv Kochavi, et le chef du Shin Beth (Sécurité intérieure), Yoram
Cohen, sont hostiles à une telle attaque, selon les médias.
Israël et les pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter
de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que
Téhéran dément.