15/10/2011
Derrière l’unité affichée autour de la libération d’un millier de
détenus palestiniens en échange du soldat israélien Gilad Shalit, le
Hamas et l’Autorité palestinienne s’affrontent à fleurets mouchetés sur
les conditions de cet accord. Le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza,
a dû en particulier justifier son consentement au bannissement de plus
de 200 détenus libérés, qu’il refusait jusqu’alors. « Leur nombre est
faible et ne représente pas même 5 % du total de l’accord, et leur
éloignement se fera avec leur accord personnel et de leur plein gré », a
déclaré Ismaïl Radwane, un dirigeant du Hamas à Gaza, au sujet des
bannis vers l’étranger. « Ces prisonniers exilés auront la possibilité
de revenir plus tard à Gaza lorsqu’ils le voudront, quant aux autres
bannis, ils seront transférés à Gaza, qui est une partie libérée de la
patrie », a-t-il argué. Rappelons que l’accord conclu par
l’intermédiaire de l’Égypte entre Israël et le Hamas prévoit l’échange
du soldat contre 1 027 détenus palestiniens, dont 27 femmes, parmi
lesquels 205 résidents de Cisjordanie ou de Jérusalem-Est seront bannis,
164 vers Gaza et 41 à l’étranger. M. Radwane a également rappelé que
l’Autorité palestinienne, actuellement dirigée par le président Mahmoud
Abbas, avait accepté en 2002 le bannissement à l’étranger de 13
Palestiniens en échange de la levée du siège israélien de la basilique
de la Nativité à Bethléem en Cisjordanie.
En outre, M. Radwane a souligné de son côté que « la résistance avait brisé des lignes rouges de l’ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes ». « L’accord comporte la libération d’importants dirigeants », a-t-il dit, citant Mohammad Salama Abou Khoussa et Naïl Barghouthi, les deux plus anciens prisonniers, ou Ahlam el-Tamimi, première femme de la branche armée du Hamas. Il répondait ainsi à la déception de l’opinion palestinienne concernant le fait que deux des détenus, dont la libération était la plus attendue, Marwan Barghouthi, un dirigeant de la deuxième intifada, et Ahmad Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (gauche radicale), ne figureraient pas dans l’échange.
En outre, M. Radwane a souligné de son côté que « la résistance avait brisé des lignes rouges de l’ennemi sioniste en le forçant à libérer les prisonniers de Jérusalem occupée, du Golan et des territoires palestiniens occupés en 1967 et des prisonniers qui ont effectué des opérations de martyre contre les sionistes ». « L’accord comporte la libération d’importants dirigeants », a-t-il dit, citant Mohammad Salama Abou Khoussa et Naïl Barghouthi, les deux plus anciens prisonniers, ou Ahlam el-Tamimi, première femme de la branche armée du Hamas. Il répondait ainsi à la déception de l’opinion palestinienne concernant le fait que deux des détenus, dont la libération était la plus attendue, Marwan Barghouthi, un dirigeant de la deuxième intifada, et Ahmad Saadat, chef du Front populaire de libération de la Palestine (gauche radicale), ne figureraient pas dans l’échange.
En effet, l’Autorité palestinienne s’est réjouie de l’échange contre
Shalit, mais son ministre des Affaires étrangères Riad el-Malki a
déploré que le Hamas ait accepté les mesures de bannissement exigées par
Israël. M. Malki s’est en outre demandé si l’accord ne visait pas à
« doper la popularité d’Israël, du gouvernement et du Hamas vis-à-vis de
l’Autorité palestinienne et du président Abbas », auréolé de son succès
à l’ONU, après son discours et la demande d’adhésion d’un État de
Palestine, le 23 septembre.
De plus, selon une déclaration faite hier par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la libération du soldat israélien Gilad Shalit et d’un premier contingent de détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l’accord entre l’État hébreu et le Hamas sont respectés. Le médiateur du Premier ministre en charge du dossier, David Meidan, devrait se rendre ce soir au Caire pour mettre au point les derniers détails du transfert de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien Hamas par l’intermédiaire de responsables égyptiens, a indiqué la radio publique. Toujours selon la radio, l’administration pénitentiaire va publier samedi soir ou dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être libérés afin de permettre d’éventuels appels d’organisations ou de familles de victimes d’attentats devant la Cour suprême, qui disposera de 48 heures pour statuer. Selon la radio militaire, Gilad Shalit pourrait être transféré de Gaza ou d’Égypte vers Israël. Il sera ensuite transporté par hélicoptère dans une base militaire où l’attendront des membres de sa famille. Il sera soumis à un premier examen médical avant de pouvoir rejoindre son domicile dans le nord d’Israël.
Dans ce même contexte, un diplomate égyptien a affirmé hier que son pays était parvenu à obtenir d’Israël que les prisonniers du second contingent, qui doivent être libérés dans deux mois et dont la liste nominative n’a pas encore été établie, appartiendraient au mouvement de M. Abbas, le Fateh.
Du côté européen, le service de renseignement allemand (BND) a reconnu hier avoir participé aux négociations concernant la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Quant à la France, elle espère la remise en liberté anticipée du Franco-Palestinien Salah Hamouri, dont la peine s’achève fin novembre, « à l’occasion » des libérations annoncées de détenus palestiniens, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères.
De plus, selon une déclaration faite hier par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, la libération du soldat israélien Gilad Shalit et d’un premier contingent de détenus palestiniens aura lieu mardi si les termes de l’accord entre l’État hébreu et le Hamas sont respectés. Le médiateur du Premier ministre en charge du dossier, David Meidan, devrait se rendre ce soir au Caire pour mettre au point les derniers détails du transfert de prisonniers avec le mouvement islamiste palestinien Hamas par l’intermédiaire de responsables égyptiens, a indiqué la radio publique. Toujours selon la radio, l’administration pénitentiaire va publier samedi soir ou dimanche matin la liste des détenus palestiniens qui doivent être libérés afin de permettre d’éventuels appels d’organisations ou de familles de victimes d’attentats devant la Cour suprême, qui disposera de 48 heures pour statuer. Selon la radio militaire, Gilad Shalit pourrait être transféré de Gaza ou d’Égypte vers Israël. Il sera ensuite transporté par hélicoptère dans une base militaire où l’attendront des membres de sa famille. Il sera soumis à un premier examen médical avant de pouvoir rejoindre son domicile dans le nord d’Israël.
Dans ce même contexte, un diplomate égyptien a affirmé hier que son pays était parvenu à obtenir d’Israël que les prisonniers du second contingent, qui doivent être libérés dans deux mois et dont la liste nominative n’a pas encore été établie, appartiendraient au mouvement de M. Abbas, le Fateh.
Du côté européen, le service de renseignement allemand (BND) a reconnu hier avoir participé aux négociations concernant la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Quant à la France, elle espère la remise en liberté anticipée du Franco-Palestinien Salah Hamouri, dont la peine s’achève fin novembre, « à l’occasion » des libérations annoncées de détenus palestiniens, a déclaré hier le ministère français des Affaires étrangères.
(Source : AFP)