| [ 16/10/2011 - 23:00 ] | 
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Al-Quds occupée, Gaza – CPI 
Après trente ans passés derrière les 
barreaux de l’occupation israélienne, Fouad Qassem Arafat Ar-Razem, 
doyen des captifs de la ville d'Al-Quds, verra enfin la lumière du jour,
 le printemps de la liberté. Les brigades Ezziddine Al-Qassam ont mis le
 paquet pour mettre son nom sur la liste des détenus palestiniens 
libérables dans la transaction d’échange de prisonniers, une 
reconnaissance pour son parcours et ses sacrifices. 
Le correspondant du Centre Palestinien 
d’Information (CPI) a appris qu’auparavant, tous les efforts donnés pour
 libérer Ar-Razem ont été voués à l’échec. Les forces israéliennes 
d'occupation le plaçaient parmi les lignes rouges à ne pas dépasser, 
ayant tué des Sionistes tout d’abord et étant de la ville d'Al-Quds 
ensuite. Il sera libéré et envoyé vers la bande de Gaza, en attendant de
 rejoindre sa ville natale, Al-Quds occupée, plus tard. 
    Sa naissance dans la ville d'Al-Quds
   
Le captif Ar-Razem est né dans la sainte 
ville d’Al-Quds, le 9 décembre 1957. Il a fini ses études primaires et 
secondaires à l’école du village de Salwan, puis au lycée islamique de 
Dar Al-Aytam. Après son baccalauréat obtenu en 1977, il a étudié à 
l’institut religieux de la ville d'Al-Quds. Parallèlement à ses études à
 l’institut, il occupait un poste de fonctionnaire au bureau des legs 
islamiques. Il était aussi l’imam d’une mosquée de la banlieue de la 
ville d'Al-Quds. 
    Un parcours de combattant
   
Ar-Razem a débuté son combat en participant
 aux manifestations qui sont parties des sanctuaires de la sainte 
mosquée d’Al-Aqsa et qui se sont poursuivies deux mois durant, en 1976. 
Puis il a appris à fabriquer le cocktail 
Molotov. Il en a fabriqué plusieurs et en a jeté sur les forces 
israéliennes d'occupation. Après cette expérience, il a constitué avec 
des copains une cellule de résistance. 
Un membre du groupe, qui portait une ceinture noire en karaté, a commencé à les entraîner. 
Mais la première arme que cette nouvelle 
équipe a pu obtenir était un simple revolver à six coups repris d’un 
soldat, dans la ville d'Al-Quds. Avec cette arme, il a pu tuer un soldat
 de l’occupation israélienne. 
En 1978, le groupe a tué un autre soldat et un colon en 1979. 
    L’arrestation
   
En 1981, un étudiant a vendu la mèche, sous
 la torture, et les forces israéliennes d'occupation ont attaqué sa 
maison et l’ont arrêté. A 22 ans, il a subi toutes sortes de tortures. 
Quatre mois de torture ont été suffisants pour altérer sa santé. 
Pis encore, les occupants israéliens ont 
arrêté ses parents pour faire pression sur lui. Ils les ont enfermés 
dans une cellule jusqu’à ce que la mère perde connaissance. En vain, le 
fils a refusé de reconnaître quoi que ce soit. Ils en ont fait de même 
avec sa sœur, en vain également. 
Le jour J est arrivé, le 9 juin 1982, le 
jour de la prononciation du jugement. Le juge portait des vêtements 
militaires et une arme. Dès qu’il a fini de prononcer le jugement, trois
 perpétuités et douze ans pour avoir tué des soldats, entre autres, 
Ar-Razem a sauté sur le juge et a essayé le désarmer, mais les gardes 
l’ont aspergé de gaz et l’ont frappé jusqu’à ce qu’il perde 
connaissance. 
    Le départ de sa mère
   
Ar-Razem a connu beaucoup de moments 
difficiles, dit le chercheur Abdou An-Nasser Farwana. La mort de sa mère
 en est un. Elle est partie avant de voir son fils, privé de visite 
durant six ans. Il n’a vu sa mère que quelques jours avant son départ, 
après l’intercession de plusieurs organisations humanitaires. 
    D’une prison à l’autre
   
Ar-Razem est le plus ancien prisonnier du 
mouvement du Djihad Islamique. Il est dans les prisons israéliennes 
depuis trente ans. Il est transféré d’une prison à l’autre. Il a goûté à
 quasiment toutes les prisons telles que celles d’Ar-Ramla, Asqalan, Bir
 Al-Sabaa, Nafha, Chatta, Hidarim. 
Malgré toutes ses peines, Ar-Razem 
mobilisait les captifs, surtout dans les prêches des vendredis. Pour ce 
dévouement, les occupants israéliens l’isolaient, le privaient de toute 
visite. Il demandait à sa famille et à ses amis de ne prier que le Tout 
Puissant pour sa libération, espérant qu’elle soit proche, inchallah. 
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