Naplouse - 22 octobre 2011
Par William
Ce vendredi 21 octobre, des fermiers de la localité de Beit Furik, près 
de Naplouse, n'ont pas pu rejoindre leur champs pour la récolte des 
olives. Ils en ont été empêché par des soldats israéliens et des colons.
 Ce sont des ressources en moins pour l'année à venir pour cette 
famille.
La famille d'Abed a le tort de posséder des oliviers à proximité 
immédiate de la colonie d'Itamar. Ils ont eu une semaine d'autorisation 
pour récolter leurs olives sous la protection relative des soldats 
israéliens. Le travail n'a pu être terminé dans ces délais et malgré le 
jour férié que constitue le vendredi Abed, sa femme et un de ses jeunes 
fils ont tenté de rejoindre leur champ accompagnés de deux volontaires 
de l'ISM. Il faut pour cela escalader une colline abrupte durant vingt 
minutes pour atteindre un plateau malheureusement à découvert et donc 
visible depuis les postes de la colonie.
C'est en atteignant ce plateau que notre groupe a aperçu une patrouille venant à notre rencontre suivie par des colons énervés. Aucune discussion n'a été possible avec les – jeunes – militaires très agressifs. L'un des colons voyant des internationaux accompagnant les Palestiniens, repose la pierre qu'il s'apprêtait à lancer et me demande d'où je viens. Ma réponse semble le décevoir et il me dit que ses parents viennent d'Allemagne et se sont battus contre les nazis. Je réponds que mes grands-parents aussi se sont battus contre les nazis, une brusque bousculade sera sa réponse.
C'est en atteignant ce plateau que notre groupe a aperçu une patrouille venant à notre rencontre suivie par des colons énervés. Aucune discussion n'a été possible avec les – jeunes – militaires très agressifs. L'un des colons voyant des internationaux accompagnant les Palestiniens, repose la pierre qu'il s'apprêtait à lancer et me demande d'où je viens. Ma réponse semble le décevoir et il me dit que ses parents viennent d'Allemagne et se sont battus contre les nazis. Je réponds que mes grands-parents aussi se sont battus contre les nazis, une brusque bousculade sera sa réponse.
Alors que nous rebroussions chemin, de jeunes colons, visages masqués 
après avoir vu nos caméras, débordent les soldats et nous poursuivent en
 nous jetant des pierres. Nous crions que nous sommes pacifistes et que 
nous n'avons pas d'armes, peine perdue.
Une deuxième patrouille intervient alors et tente de rassurer la famille palestinienne qui refuse bien entendu de se rapprocher. Un voisin venu en renfort sera contrôlé par les militaires et retenu quelques dizaines de minutes. Un officier nous confie pendant ce temps qu'il ne cautionne absolument pas les agissements de ces colons qui s'attaquent à des enfants et des personnes ayant dépassé la cinquantaine. Il reconnaît aussi que les colons d'Itamar sont quand même de sacrés connards (même si ce n'est pas exactement le terme qu'il a employé).
Une deuxième patrouille intervient alors et tente de rassurer la famille palestinienne qui refuse bien entendu de se rapprocher. Un voisin venu en renfort sera contrôlé par les militaires et retenu quelques dizaines de minutes. Un officier nous confie pendant ce temps qu'il ne cautionne absolument pas les agissements de ces colons qui s'attaquent à des enfants et des personnes ayant dépassé la cinquantaine. Il reconnaît aussi que les colons d'Itamar sont quand même de sacrés connards (même si ce n'est pas exactement le terme qu'il a employé).
L'incident se terminera là. Il n'y aura pas de récolte ce vendredi. La 
famille d'Abed nous fait promettre de rédiger un rapport sur ces 
évènements. La colonie d'Itamar est sous tension depuis le début de 
l'année lorsqu'une famille de colons s'est faite assassinée dans sa 
maison. Deux jeunes palestiniens ont été accusés des meurtres alors que 
de forts soupçons pèsent sur un employé de la colonie ayant été en 
conflit avec cette famille.