Le Premier Ministre Benjamin Netanyahu a déclaré Lundi qu'il pouvait apporter la paix, et que les palestiniens faisaient une terrible erreur en ne retournant pas à la table des négociations.
Netanyahu a déclaré à Charlie Rose, au cours d'une interview pour la chaîne PBS lundi soir, qu'il était prêt à "négocier où que ce soit et à tout moment, sans pré-conditions, 'just do it'. C'est si simple, et pourtant ils rendent ça si compliqué. 'Just do it', comme le sigle commercial de Nike. Et je suis prêt à le faire".
Le Premier Ministre israélien a concédé que l'échec d'une solution à deux Etats n'était pas dans les intérêts d'Israël : "je ne veux pas que le peuple palestinien soit assimilé aux citoyens ou aux sujets d'Israël, il faut alors qu'ils vivent dans leur propre Etat". "Je veux simplement m'assurer que cet Etat ne devienne pas un second Gaza, qu'il ne devienne pas un 'Iran-miniature' qui pourrait détruire le seul Etat juif du monde", a-t-il affirmé.
Benjamin Netanyahu a assuré qu'il avait le soutien de la coalition, et qu'il était capable d'apporter la paix. "Je pense que les palestiniens sont encore en train de faire une terrible erreur. Saisissez l'opportunité et faites la paix, pour l'amour de Dieu".
Le Premier Ministre israélien a annoncé qu'il refusait de compromettre l'unité de Jérusalem. Il affirme toutefois qu'il ne s'agit pas d'une pré-condition, mais d'une position vis-à-vis des négociations. "C'est même stupide de s'avancer pour annoncer : 'Oui, je vais vous offrir ce pourcentage, vous voyez, un chiffre avec une décimale pour échanger des terres'. Et pour l'instant, je n'entends pas Abbas annoncer quoique ce soit. Il ne propose rien. Rien!" s'est exclamé Netanyahu, avant de se lamenter que depuis le début de son mandat, Abbas ne lui avait accordé que 6 heures de réunion.
Netanyahu a reconnu qu'il refuserait de revenir aux frontières de 1967, prenant à parti le soutien de Barack Obama à ce propos.
Interrogé quant à ses relations avec Barack Obama, le Premier Ministre a reconnu que "bien que nous divergions sur tel ou tel point, je pense, pour être honnête, que nous sommes très proche sur les points principaux". Moins optimiste à propos de l'Union Europe, "il est plus difficile d'atteindre un consensus avec l'Europe qu'avec Abbas lui même", a-t-il ironisé.
Il s'est aussi exprimé sur la question de la reconnaissance de l'Etat d'Israël en tant qu'Etat juif, un point de friction récurrent au sein du Quartet. Netanyahu a avancé que si l'on accusait Israël de nettoyage ethnique, il fallait bien considérer que l'Etat palestinien revendiqué par Abbas était un Etat sans juif. Il a également exprimé son opposition au Droit au Retour. Si Israël acceptait "d'inonder Israël avec des millions de palestiniens, il faudrait reconnaître deux Etats palestiniens : la Palestine et l'Israël palestinisé".
Selon les déclarations de Mahmoud Abbas et de plusieurs négociateurs palestiniens, Netanyahu serait le dirigeant israélien avec lequel il est historiquement le plus difficile de négocier. Mahmoud Abbas a réitéré au cours de son discours à Ramallah, dimanche dernier, qu'il ne reprendrait pas les négociations tant qu'Israël ne gèlerait pas l'expansion illégale des colonies dans les territoires occupés.