Cisjordanie - 24 septembre 2011
Par Econostrum
Article du jeudi 22 septembre 2011
Les sanctions économiques qui menacent de s'abattre sur la Cisjordanie et Gaza après la demande d'adhésion à l'ONU risquent d’être fatales pour l’économie palestinienne. D'après les données présentées le 18 septembre 2011 par la Banque Mondiale, lors de la Conférence des donateurs au siège de l’ONU, depuis juillet 2011 le taux de croissance de la Cisjordanie serait d'à peine 4% : les exportations stagnent et le taux de chômage se maintient aux alentours de 15%.
Le docteur Samir Abdullah, président du Palestine Economic Policy Research Institute, explique à Econostrum mercredi 21 septembre 2011, que "la crise fiscale est telle en Cisjordanie que le gouvernement doit emprunter aux banques pour pouvoir payer le salaire de ses employés. Depuis maintenant trois mois, les fonctionnaires de l’Autorité palestinienne n’ont reçu que la moitié de leurs salaires."
La Banque mondiale annonce que seuls 238M€, sur les 537 M€ promis par la communauté internationale, sont effectivement arrivés dans les comptes de l'AP (autorité palestinienne), qui a déjà emprunté plus d'1 MRD$ depuis janvier.
Les États-Unis contribuent chaque année à hauteur de 500 M$ (369 M€) au budget de l'Autorité palestinienne. D'après certains politiciens américains, Washington tentera de réduire l'aide aux Palestiniens s'ils refusent de céder sur la question de la reconnaissance à l'Onu.
"Les contributions des pays de la Ligue arabe qui s’étaient engagés à verser 50M$ (37M€) par mois aux Autorités palestiniennes manquent aussi à l'appel à cause de la pression américaine," souligne le Dr Abdullah.
Menace de sanctions économiques israéliennes
"Nous craignons avant toute chose une escalade des sanctions israéliennes et de son régime de bouclage. Jusqu’à présent, la redistribution de la TVA sur toutes les importations palestiniennes est entièrement gérée par Israël. C’est un budget de 300 M$ (221,8 M€) par an, soit 40% du budget des Autorités palestiniennes, ça serait un véritable désastre," explique le Dr Abdullah.
D’ailleurs, le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré à la Conférence des donateurs qu’ "Israël souhaite poursuivre le développement économique palestinien, mais que la future assistance en matière de coopération pourrait être gravement et irrémédiablement compromise si les dirigeants palestiniens continuent en agissant en violation de tous les accords signés, qui régissent également les relations économiques existantes entre Israël et l’Autorité palestinienne;"
Youval Steinitz, le ministre des Finances israélien a quant à lui carrément menacé l'Autorité palestinienne, lors d’une conférence de presse mardi 20 septembre 2011, de sévères sanctions financières, si son dirigeant se rend à l'ONU, proposer la résolution de reconnaissance de l'État palestinien. "Il s'agit de mon point de vue, pas d'une décision gouvernementale : si les Palestiniens violent ainsi les fondements de l'accord de paix, nous devrions reconsidérer le fait de leur délivrer l'argent des taxes," a déclaré Steinitz.
Une décision qui ne serait pas une première puisque ce dernier avait déjà stoppé, temporairement, le transfert des impôts (TVA, taxes sur les marchandises à l'import-export) au printemps 2011.
La Banque mondiale annonce que seuls 238M€, sur les 537 M€ promis par la communauté internationale, sont effectivement arrivés dans les comptes de l'AP (autorité palestinienne), qui a déjà emprunté plus d'1 MRD$ depuis janvier.
Les États-Unis contribuent chaque année à hauteur de 500 M$ (369 M€) au budget de l'Autorité palestinienne. D'après certains politiciens américains, Washington tentera de réduire l'aide aux Palestiniens s'ils refusent de céder sur la question de la reconnaissance à l'Onu.
"Les contributions des pays de la Ligue arabe qui s’étaient engagés à verser 50M$ (37M€) par mois aux Autorités palestiniennes manquent aussi à l'appel à cause de la pression américaine," souligne le Dr Abdullah.
Menace de sanctions économiques israéliennes
"Nous craignons avant toute chose une escalade des sanctions israéliennes et de son régime de bouclage. Jusqu’à présent, la redistribution de la TVA sur toutes les importations palestiniennes est entièrement gérée par Israël. C’est un budget de 300 M$ (221,8 M€) par an, soit 40% du budget des Autorités palestiniennes, ça serait un véritable désastre," explique le Dr Abdullah.
D’ailleurs, le vice-ministre des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré à la Conférence des donateurs qu’ "Israël souhaite poursuivre le développement économique palestinien, mais que la future assistance en matière de coopération pourrait être gravement et irrémédiablement compromise si les dirigeants palestiniens continuent en agissant en violation de tous les accords signés, qui régissent également les relations économiques existantes entre Israël et l’Autorité palestinienne;"
Youval Steinitz, le ministre des Finances israélien a quant à lui carrément menacé l'Autorité palestinienne, lors d’une conférence de presse mardi 20 septembre 2011, de sévères sanctions financières, si son dirigeant se rend à l'ONU, proposer la résolution de reconnaissance de l'État palestinien. "Il s'agit de mon point de vue, pas d'une décision gouvernementale : si les Palestiniens violent ainsi les fondements de l'accord de paix, nous devrions reconsidérer le fait de leur délivrer l'argent des taxes," a déclaré Steinitz.
Une décision qui ne serait pas une première puisque ce dernier avait déjà stoppé, temporairement, le transfert des impôts (TVA, taxes sur les marchandises à l'import-export) au printemps 2011.
Source : Econostrum