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mercredi 28 septembre 2011

Flotille de la liberté : un rapport pour enterrer la polémique

26 septembre 2011
La commission d’enquête internationale sur les évènements relatifs à la flottille de la liberté a remis son rapport au secrétaire général des Nations Unies. De manière spectaculaire, les quatre sages concluent qu’« Israël a fait un usage disproportionné de la force » (sic).
Cette commission a été créée par le secrétaire général Ban Ki Moon, à la demande conjointe de la Turquie et d’Israël. Ses membres ont été choisis sur proposition des États-Unis [1].
Le rapport trahit l’évolution des rapports israélo-turcs qui tournent de l’affrontement à la farce. La tension qui prévalait l’an dernier a cédé la place à un accord en sous-main. Désormais les mots échangés entre Tel-Aviv et Ankara ressortent de la mise en scène concertée, les Israéliens donnant la réplique aux Turcs de manière à les valoriser aux yeux des arabes sur le terrain de l’antisionisme jusqu’ici occupé par les seuls Iraniens.
Ainsi, le rapport de la commission d’enquête internationale, au lieu de se borner au droit —c’est-à-dire au fait que l’intervention militaire israélienne en eaux internationales constitue un acte de piraterie [2]— ratiocine à propos du degré de violence de l’agresseur face à ses victimes.
La commission s’est contentée de lire les rapports biaisés des deux États parties et de prendre acte de l’accord implicite qu’ils ont conclu. Elle n’a aucunement enquêté sur les faits et leur légalité, mais à couvert un crime international dans le cadre d’une négociation diplomatique.
Report of the Secretary-General’s Panel of Inquiry on the 31 May 2010 Flotilla Incident, Septembre 2011, par Sir Geoffrey Palmer (président), Alvaro Uribe (vice-président), Joseph Ciechanover Itzhar et Süleyman Özdem Sanberk (105 pp., 524 Ko).