Gilles Paris
Dix ans après le début des premiers travaux, l’ouvrage n’est toujours pas achevé, notamment autour d’Ariel, et de Jérusalem.
Il s’agissait au départ d’une  idée travailliste recyclée en 2001 par le gouvernement de coalition  dirigé alors par Ariel Sharon : empêcher les attentats perpétrés par des  Palestiniens en construisant un mur de protection destiné à empêcher  les infiltrations en Israël. Ce réflexe défensif impliquait pour les  Israéliens de faire ce à quoi ils s’étaient toujours refusés  jusqu’alors : tracer une frontière séparant Israël de la Cisjordanie.
L’initiateur travailliste de cette idée, Haïm Ramon,  projetait de suivre la Ligne verte, ligne de cessez-le-feu de 1949  effacée par la conquête militaire de 1967. Ariel Sharon prit une autre  option englobant le maximum de colonies situées à proximité de la Ligne  verte. Résultat, un tracé de 708 kilomètres, parfois kafkaïen, au lieu  de 320 kilomètres. Dix ans après le début des premiers travaux,  l’ouvrage n’est toujours pas achevé, notamment autour d’Ariel, et de  Jérusalem.
Extrait du rapport d’OCHA
Le 9 juillet 2004, il y a sept ans, la Cour  international de justice jugait illégal, au regard du droit  international, la construction de cette "barrière" (qui se prend la  forme d’un mur dans les zones urbanisées) à l’intérieur d’un territoire  occupé. L’Office des Nations unies chargé de coordonner l’aide  humanitaire (OCHA) a dressé un bilan des conséquences néfastes de la  décision israélienne sur la "fabrique de vie" palestinienne [1].
Un rapport de plus destiné, manifestement, à prendre la poussière là où il sera rangé.
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