11 juillet 2011
Agence France-PresseRamallah
La demande d'adhésion d'un État de Palestine  à l'ONU sera envoyée à la  fin du mois, mais la date précise sera  déterminée samedi lors d'une  réunion de la Ligue arabe, a affirmé lundi  à l'AFP le négociateur  palestinien Saëb Erakat.
M.  Erakat a en outre appelé le Quartette pour le Proche-Orient  (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU), qui doit se réunir lundi à  Washington, à ne pas se contenter d'une déclaration, mais à «obliger  Israël à accepter le principe d'un État palestinien sur les frontières  de 1967».
 «Notre intention est de présenter une requête pour l'adhésion de la Palestine et la reconnaissance de l'État de Palestine  sur les frontières de 1967 à la fin du mois, mais la décision sans  appel sur la date sera prise lors de la réunion du comité de suivi arabe  samedi» au Caire, a-t-il précisé.
 Les Palestiniens comptent demander à l'ONU l'admission d'un État de Palestine  faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix avec  Israël. Mais cette option est rejetée catégoriquement par l'État hébreu  et Washington, qui a annoncé son intention d'y opposer son veto.
 «Le veto a été utilisé 59 fois au Conseil de sécurité contre l'adhésion  d'États dont la demande remplissait pourtant les conditions procédurales  et juridiques et la raison du veto était toujours politique», a  souligné M. Erakat.
 Les règlements internes de l'ONU prévoient qu'une demande d'adhésion  doit être adressée au secrétaire général qui en informe les membres du  Conseil de sécurité et la renvoie à un comité dans lesquels ces pays  sont représentés.
 Ce comité examine alors la demande et présente ses conclusions au  Conseil de sécurité au moins 35 jours avant la session annuelle de  l'Assemblée générale des Nations unies, qui s'ouvre habituellement vers  la mi-septembre.
 Seul le Conseil de sécurité est habilité à statuer sur l'entrée à l'ONU  d'un État, à condition que la candidature obtienne au moins neuf voix,  sans veto d'un membre permanent.
 M. Erakat a déclaré s'attendre à ce que le Quartette reprenne ses précédentes déclarations  ainsi que les principes énoncés le 19 mai par le président américain  Barack Obama pour des négociations «sur la base des lignes de 1967».
 «C'est une chose de publier une déclaration, et une autre d'obliger  Israël à accepter le principe d'un État palestinien sur les frontières  de 1967, l'arrêt de la colonisation, en particulier à Jérusalem, en est  une autre, s'il veut la reprise des négociations de paix», a-t-il  souligné.
 Le 7 juillet, il avait indiqué à l'AFP que David Hale, émissaire  américain pour le Proche-Orient, ainsi que des représentants du  Quartette, se rendrait à Ramallah une semaine plus tard pour rencontrer  le président palestinien Mahmoud Abbas, avant de se rendre en Israël.
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