13/06/2011
Dans une tribune publiée dans le Washington Post hier, le prince Turki  al-Fayçal, ancien ambassadeur saoudien à Washington et ancien chef des  services secrets saoudiens, met en garde Barack Obama contre tout veto à  la reconnaissance de l’État palestinien à l’ONU en septembre. « Un veto  américain à la reconnaissance d’un État palestinien aura des  conséquences désastreuses sur les relations américano-saoudiennes »,  avertit le prince al-Fayçal. Le 19 mai dernier, le président américain  avait déclaré que son administration « s’opposerait » aux efforts visant  à « délégitimiser » Israël. Se faisant plus précis encore au niveau des  menaces, le prince al-Fayçal, après avoir souligné le poids financier  et symbolique dans le monde musulman du royaume pétrolier et wahhabite,  précise qu’en septembre, l’Arabie « utilisera sa considérable puissance  diplomatique pour soutenir les Palestiniens et leur quête de  reconnaissance internationale ». 
Les dirigeants américains, écrit-il encore, ont longtemps appelé Israël leur allié « indispensable ». « Ils vont bientôt apprendre qu’il y a d’autres joueurs dans la région – le moindre d’entre eux n’étant pas la rue arabe – qui sont autant, si ce n’est plus, “indispensables”. »
Les dirigeants américains, écrit-il encore, ont longtemps appelé Israël leur allié « indispensable ». « Ils vont bientôt apprendre qu’il y a d’autres joueurs dans la région – le moindre d’entre eux n’étant pas la rue arabe – qui sont autant, si ce n’est plus, “indispensables”. »
Le prince rappelle enfin qu’en 1967, les Arabes ont dit non à la paix et  ont eu ce qu’ils méritaient. « Aujourd’hui, ce sont les Israéliens qui  disent non. Je préfèrerais ne pas être là quand ils auront ce qu’ils  méritent », conclut-il.