24 juin 2011 - 19h07
En surface tout est bloqué : Israéliens et Palestiniens campent sur des positions qui empêchent toute reprise des négociations (interrompues depuis septembre 2010). Et du côté palestinien, la paralysie règne de nouveau, deux mois après l'annonce d'une réconciliation saluée avec enthousiasme par le Fatah comme par le Hamas. Le gouvernement d'union est toujours dans les limbes, faute d'accord sur le nom du Premier Ministre. Le flou entoure également le projet palestinien de demander la reconnaissance d'un état indépendant à l'ONU en septembre : la Direction palestinienne semble divisée sur la pertinence d'un tel geste et les potentiels soutiens occidentaux (comme la France) se montrent très prudents.
En surface tout est bloqué... mais en coulisses, on s'active comme le révèlent plusieurs médias dont le New York Times.
Est-il possible de trouver une formule ramenant les deux parties à la table des négociations, sachant que :
- Le gouvernement israélien demande aux Palestiniens de reconnaître Israël comme "Etat juif", de renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens et d'annuler le récent accord de réconciliation Hamas-Fatah.
- les Palestiniens (ainsi que les Etats-Unis et l'Union Européenne) demandent à Israël d'accepter que les lignes d'avant-1967 soient le point de départ des négociations sur les frontières du futur-Etat. En outre, les Palestiniens demandent toujours le gel de la colonisation en préalable à toute reprise des discussions.
On le voit, le gouffre est considérable. Et les acteurs du conflit comme les parrains du Processus de Paix sont aujourd'hui confrontée à une situation inédite : le Printemps arabe quii agite la région et pourrai rebattre toutes les cartes.
Alors... après le Printemps arabe, l'été israélo-palestinien?