2011-06-10
Le mouvment islamique Hamas, qui contrôle Gaza, a indiqué jeudi qu'il ne peut pas accepter Salam Fayyad, le Premier ministre soutenu par l'Occident, pour diriger le prochain gouvernement d'union palestinien.  
Désigner Fayyad pour le nouveau gouvernement "est inacceptable et  cela ne peut théoriquement ou concrètement conduire à la  réconciliation," a indiqué Moussa Abou Marzouk, chef adjoint du bureau  politique du Hamas.  
M. Abou Marzouk a indiqué que le gouvernement d'union devrait remplacer ceux du Hamas à Gaza et celui de Fayyad en Cisjordanie. Nous ne pouvons pas discuter de la dissolution du gouvernement d'Haniyeh tout en maintenant Fayyad comme un Premier ministre," a- t-il ajouté, faisant référence au Premier ministre du Hamas, Ismaël Haniyeh. C'est la première fois que le Hamas  annonce ouvertement son rejet de Fayyad à la tête du gouvernement.  M.Abbas souhaite que Fayyad soit le Premier ministre du futur  gouvernement en raison de son acceptation par l'Occident pour éviter  l'isolement international du gouvernement.  
Entre temps, le Fatah, parti du président Mahmoud Abbas et principal rival du Hamas,  a condamné les tentatives du mouvement islamiste d'imposer ses  positions avant la réunion de la semaine prochaine au Caire pour  discuter de la formation du gouvernement.  
Un dirigeant du Fatah a critiqué les déclarations  d'Abou Marzouk, ajoutant qu'il ne devrait pas parler de cette façon  dans les médias. "Les positions auraient dû être mieux annoncées sur la  table de dialogue, pas par les médias", a déclaré Hussein al- Sheikh du Fatah.  
M. Abbas a désigné Fayyad, l'économiste soutenu par l'Occident, pour diriger le gouvernement en Cisjordanie après que le Hamas a évincé les forces pro-Abbas et s'est emparé de Gaza en 2007. Le Hamas a été au pouvoir à Gaza depuis lors avec sa propre administration.  
Mardi, les représentants du Hamas et du Fatah discuteront de la  formation d'un gouvernement technocratique, conformément à l'accord  négocié par l'Egypte et qui a été signé au début du mois dernier.  L'accord devrait mettre fin à la division politique entre Gaza et la  Cisjordanie.
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