AFPS 34
Mercredi  6 avril - 20 h - Montpellier
Espace Martin Luther King - 27 bd Louis Blanc (arrêt tram Corum ou Louis Blanc)
Agriculteur, co-fondateur du Palestine  Solidarity Project, une ONG de résistance non-violente, Mousa Abumaria  est un des animateurs de la lutte contre la colonisation à Beit Omar en  Cisjordanie occupée. Avec la participation de Cyrille, responsable et formateur nouveaux  medias en France et Palestine.
Entrée Libre 
Mousa Abu Maria
Mousa Abu Maria a été prisonnier politique dans des prisons militaires israéliennes de 1999 à 2003.  Il a été soumis à la torture pendant les 3 premiers mois, amenant,  geste inhabituel, les responsables d’une prison israélienne à  l’hospitaliser pendant 2 semaines. Dès qu’il a été libéré, il a commencé  à travailler avec des groupes anti-occupation internationaux et  israéliens, apportant appui aux paysans confrontés à la confiscation de  leurs terres et à l’évacuation forcée, ceci dans le bourg de Beit Ommar  et les zones avoisinantes, jusque dans les communautés bédouines des  collines au sud d’Hébron.
En 2006 il co-fonde le Palestine  Solidarity Project avec des hommes et femmes de son village et un petit  groupe de volontaires internationaux. Le PSP débute par une campagne  visant à empêcher l’expansion d’une colonie voisine, qui projetait de  construire une barrière sur des terres agricoles appartenant à des  palestiniens incluant les siennes. Il est arrêté à plusieurs reprises  pendant la défense de ces terres.
En 2008, Moussa est  gravement blessé lors d’une incursion (NDLR : les habitants de Beit  Ommar emploient le terme “invasion”) militaire israélienne dans son  village, qui laisse un adolescent mort et lui-même touché par une balle  dans la tête, dont il garde des éclats dans l’oeil jusqu’à ce jour.  Trois mois plus tard, en avril 2008, il est arrêté dans sa maison à 2 h  du matin par des agents de la sécurité et de l’armée israélienne. Il  passe les 14 mois suivants en détention administrative, sans aucun  procès. Il conteste sa détention jusque devant la Cour suprême  israélienne. Une campagne internationale incluant Amnesty International  et des associations des Droits de l’Homme israéliennes, est lancée à son  sujet. Les juges militaires reçoivent plus de 1000 lettres réclamant sa  remise en liberté. Mousa et Bekah Wolf se marient via la Croix Rouge  pendant qu’il est emprisonné. Il est libéré en juin 2009, continue son  travail de militant et lance le programme du Centre communautaire pour  la Liberté et la Justice.
Mousa Abu Maria n’avait jamais été autorisé à quitter  les territoires palestiniens jusque récemment ; il en était empêché par  une interdiction de voyager émise par le gouvernement israélien, qui n’a  été levée que début 2010 par une décision de justice. En 2008, il avait  été invité à un cycle de débats national au Royaume Uni, organisé par  la Palestine Solidarity Campaign .
A l’invitation de l’Afps, il est en tournée dans 14 villes du 23 mars au 11 avril 2011
Beit Ommar
Beit Ommar est un village  de 17.000 habitants situé entre Bethléem et Hébron, dans une région  agricole réputée (vergers). Il est desservi par la “route n. 60”, axe de  circulation principal au sud de Jérusalem, à présent utilisée par les  colons de la région (Hébron entre autres).
Il est pris en tenailles par des colonies au nord et au  sud. L’une d’entre elles est la plus ancienne colonie israélienne de  Cisjordanie (Kfar Etzion) tandis qu’une autre est l’une des plus  idéologiques et violente (Bat ’Ayin, centre de la milice Bat ’Ayin qui  en 2002 a tenté de faire exploser plusieurs écoles de filles arabes à  Jérusalem Est).
Une grande base militaire dans la colonie voisine  d’Etzion a pour conséquence que Beit Ommar a été une cible quasi  continuelle d’exercices militaires et d’incursions, tout autant pendant  l’Intifada que pendant les soit-disant périodes de calme. Tandis que le  village dépend d’abord de l’agriculture pour sa subsistance, l’expansion  des colonies et de leurs infrastructures ainsi que le trajet prévu du  mur de l’apartheid, ont un impact sévère sur l’économie de la  communauté.