samedi 9 avril 2011
Au terme de plus de six années de procédure, la Cour de Cassation a condamné Radio France International (RFI) pour le licenciement abusif du journaliste Alain Ménargues, victime en 2004 d’une chasse aux sorcières du lobby sioniste.
Directeur général-adjoint de RFI, spécialiste du Proche-Orient depuis trente ans, Ménargues avait été attaqué pour deux de ses livres, « Les secrets de la guerre du Liban » et « le Mur de Sharon ».
Dans le premier ouvrage, il livrait un scoop, jamais démenti depuis sa publication, relatif au terrible massacre des civils palestiniens des camps de réfugiés de Sabra et Chatila (Beyrouth, Liban) en septembre 1982 : à savoir, écrivait Ménargues, que l’armée israélienne ne s’était pas contentée d’apporter protection et soutien logistique aux milices fascistes libanaises à l’œuvre dans les camps, mais que des forces spéciales de l’armée israélienne avaient également participé à la tuerie de 2.000 hommes, femmes et enfants.
« Le Mur de Sharon » dénonçait pour sa part les crimes de l’armée israélienne depuis l’avènement d’Ariel Sharon à la tête du gouvernement en 2001, pointant notamment l’idéologie raciste qui les sous-tend.
Aux lendemains de la parution, en septembre 2004, le lobby pro-israélien déclencha, à l’intérieur comme à l’extérieur de RFI, une campagne de calomnies, sur le thème pourri de l’antisémitisme.
La majorité des journalistes de RFI et leurs syndicats, au motif que Ménargues était un « hiérarque autoritaire », se rangea du côté du manche, et Ménargues fut rapidement licencié, dès le mois de décembre.
Il contesta devant le Conseil des Prudhommes, qui condamna RFI à verser 250.000 € d’indemnités à Ménargues pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Jugement confirmé par un arrêt de la Cour d’Appel en 2009.
Mais la direction de RFI se pourvût en cassation, à ses dépens. La plus haute juridiction, dans un arrêt rendu le 9 mars, a en effet confirmé la condamnation de RFI, qui devient donc définitive.
La victoire de Ménargues laisse cependant un goût amer. Car en abandonnant la défense de leur confrère, journalistes et syndicats de RFI avaient ouvert la voie à une remise au pas, comme le montra un peu plus tard le licenciement scandaleux d’un autre journaliste non-aligné de RFI, Richard Labevière.
Plus généralement, ils finirent par payer eux-mêmes le prix de leurs renoncements, comme on l’a vu depuis l’arrivée du tandem sarkozien de choc Pouzilhac/Ockrent à la tête de RFI où ce couple infernal, grassement payé, n’a de cesse de supprimer emplois et services.
CAPJPO-EuroPalestine
Dans le premier ouvrage, il livrait un scoop, jamais démenti depuis sa publication, relatif au terrible massacre des civils palestiniens des camps de réfugiés de Sabra et Chatila (Beyrouth, Liban) en septembre 1982 : à savoir, écrivait Ménargues, que l’armée israélienne ne s’était pas contentée d’apporter protection et soutien logistique aux milices fascistes libanaises à l’œuvre dans les camps, mais que des forces spéciales de l’armée israélienne avaient également participé à la tuerie de 2.000 hommes, femmes et enfants.
« Le Mur de Sharon » dénonçait pour sa part les crimes de l’armée israélienne depuis l’avènement d’Ariel Sharon à la tête du gouvernement en 2001, pointant notamment l’idéologie raciste qui les sous-tend.
Aux lendemains de la parution, en septembre 2004, le lobby pro-israélien déclencha, à l’intérieur comme à l’extérieur de RFI, une campagne de calomnies, sur le thème pourri de l’antisémitisme.
La majorité des journalistes de RFI et leurs syndicats, au motif que Ménargues était un « hiérarque autoritaire », se rangea du côté du manche, et Ménargues fut rapidement licencié, dès le mois de décembre.
Il contesta devant le Conseil des Prudhommes, qui condamna RFI à verser 250.000 € d’indemnités à Ménargues pour licenciement sans cause réelle et sérieuse. Jugement confirmé par un arrêt de la Cour d’Appel en 2009.
Mais la direction de RFI se pourvût en cassation, à ses dépens. La plus haute juridiction, dans un arrêt rendu le 9 mars, a en effet confirmé la condamnation de RFI, qui devient donc définitive.
La victoire de Ménargues laisse cependant un goût amer. Car en abandonnant la défense de leur confrère, journalistes et syndicats de RFI avaient ouvert la voie à une remise au pas, comme le montra un peu plus tard le licenciement scandaleux d’un autre journaliste non-aligné de RFI, Richard Labevière.
Plus généralement, ils finirent par payer eux-mêmes le prix de leurs renoncements, comme on l’a vu depuis l’arrivée du tandem sarkozien de choc Pouzilhac/Ockrent à la tête de RFI où ce couple infernal, grassement payé, n’a de cesse de supprimer emplois et services.
CAPJPO-EuroPalestine