| [ 21/04/2011 - 23:47 ] | 
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|             Gaza – CPI Les habitants de la bande de Gaza ont  montré leur soulagement en voyant le ministère de l’intérieur et de la  sécurité nationale mettre fin au dossier de l’assassinat du militant  italien Vittorio Arrigoni, avec une rapidité et une efficacité  exceptionnelles.  Rapidité  Abou Ahmed Nabhan, 55 ans, confirme que le  cabinet d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a pu découvrir  les ficelles du crime de l’assassinat de Vittorio Arrigoni, en mettant  la main sur trois suspects, en cinq jours seulement. Un quatrième y a  laissé la vie. Nabhan confie au correspondant du Centre  Palestinien d’Information (CPI) que ce crime est condamné de façon  catégorique par toutes les traditions palestiniennes. La religion  islamique refuse tout acte semblable. Il souligne que le gouvernement a  tous les droits de faire régner la sécurité, la loi, personne n’est  au-dessus de la loi.      La police, une sagesse exemplaire    Pour sa part, le Gazaoui Solayman  Al-Hazine, 46 ans, dit que l’assassinat du solidaire italien a heurté la  sensibilité de tous les Palestiniens. Les assassins doivent recevoir ce  qu’ils méritent. Il a salué la police palestinienne, qui a  montré une grande sagesse durant l’arrestation des suspects. Les  policiers ont encerclé la maison où se retranchaient les suspects, à  l’ouest du camp d’Al-Nassirat. Al-Hazin est témoin ; il a vu comment les  agents du ministère de l’intérieur ont envoyé des négociateurs voir les  suspects afin qu’ils se rendent. Mais ils refusaient.      Qu’ils se rendent vivants    Une source de la sécurité qui a participé à  cette opération a informé le correspondant du Centre Palestinien  d’Information (CPI) : « Nous avons pris toutes les mesures afin qu’ils  se rendent vivants, en vain. Ils ont tout refusé, et ont refusé toute  intercession. Ils se sont entêtés jusqu’à compliquer la situation que  l’on connaît ». On a appris que non seulement, ils ont  refusé toute discussion, mais qu’ils ont aussi ouvert le feu sur les  agents de sécurité. Trois d’entre eux ont été moyennement blessés.      Une fin dramatique    Plus tard, le ministère de l’intérieur a  déclaré la fin de l’encerclement des suspects de l’assassinat du  militant italien Vittorio Arrigoni, à l’ouest du nouveau camp  d’Al-Nassirat, au centre de la bande de Gaza. L’opération a pris fin de  façon tragique. Le suspect Abou Ar-Rahman Al-Birizat, de nationalité  jordanienne, a lancé une bombe sur ses deux camarades, les blessant, un  grièvement et un légèrement, avant qu’il ne se suicide par une balle. L’envoyé de notre Centre Palestinien  d’Information (CPI) confirme que la police palestinienne a demandé aux  suspects, retranchés dans une maison de la famille Abou Gholet, de se  rendre, afin de maître la main sur eux vivants. Les personnes suspectées d’avoir tué le  militant italien Vittorio Arrigoni, dit notre correspondant, sont  Mahmoud Al-Salfiti, Bilal Al-Omari, Abdou Ar-Rahman Al-Birizat (connu  sous le nom de Mohammed Hassan), en plus de Faris Abou Ghola.      Zone sécuritaire fermée    Le ministère de l’intérieur et de la  sécurité nationale a considéré le lieu de l’incident comme étant une  zone sécuritaire fermée. Le correspondant du Centre Palestinien  d’Information (CPI) confirme que les suspects n’ont pas accepté de se  rendre ; pire, ils ont tiré sur les policiers et en ont blessé un. Un  suspect a même tiré sur son père qui voulait le convaincre de se rendre,  en vain.      Les parents    Des sources du ministère de l’intérieur et  de la sécurité nationale confient à notre envoyé que la police  palestinienne a convoqué les parents des suspects pour convaincre leurs  fils de se rendre, en vain. Les chefs du ministère de l’intérieur ont  donné des ordres clairs pour mettre la main sur les suspects vivants,  afin de connaître tous les détails de leur crime, les causes et surtout  qui pourrait être derrière le crime. Notons qu’à l’aube du vendredi 15 avril  2011, le corps du militant italien Vittorio Arrigoni a été trouvé dans  une maison vide, au nord de la bande de Gaza. Il a été tué quelques  heures seulement après avoir été kidnappé par un groupe dit "salafite".  Avant de le tuer, le groupe avait fait diffuser une bande vidéo montrant  la victime les yeux bandés, et à la clef, une demande de libération de  ses membres détenus dans les prisons du gouvernement palestinien de  Gaza. Notons aussi que le ministère de  l’intérieur a publié sur son site internet les photos de trois jeunes  suspectés d’avoir participé à l’assassinat d’Arrigoni. Il a aussi mis  leur tête à prix. Disons enfin que le kidnapping et  l’assassinat du militant italien ont suscité une grande colère dans la  rue palestinienne. Beaucoup sont sortis manifester  pour réclamer la  peine de mort à l’encontre des assassins.  | 
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