18/02/2011
Dans une réponse indirecte au général Michel Aoun  qui ne l'avait pas ménagé au cours d'un entretien télévisé la veille,  le président de la République a choisi hier de répondre au ministre de  la Défense israélien Ehud Barak en lui affirmant qu'une agression  contre le Liban n'est plus une promenade. Tout en mettant l'accent sur  l'importance « de la solidarité interne et de l'unité et sur la  nécessité de renoncer aux petits calculs égoïstes, étroits et mesquins  en ôtant les obstacles devant la formation du gouvernement pour pouvoir  relever les défis et relancer la dynamique de l'État », le président Michel Sleiman  a vu dans la menace de Barak des intentions cachées de lancer une  nouvelle attaque, ce qui constitue, selon lui, une violation flagrante  de la résolution 1701. Selon Sleiman, les propos de Barak s'inscrivent  essentiellement dans la volonté de ce dernier de relever le moral de ses  troupes et d'encourager le nouveau chef d'état-major israélien. Le président a ajouté : « Car Barak sait qu'une agression contre le Liban n'est plus une promenade. La meilleure preuve en est la guerre  de 2006 et ses conséquences en Israël même. » Le chef de l'État a  encore déclaré que si Barak croit pouvoir s'engouffrer dans les  tiraillements internes libanais dus à la formation du gouvernement pour  exécuter son agression contre le Liban, il se  trompe et ses plans se retourneront contre lui, car « les Libanais, a  affirmé le président, avec leur armée, leur résistance et leur peuple,  sont prêts à affronter toute agression contre leur pays, sa stabilité et sa sécurité ».
 Le chef de l'État a tenu ces propos devant ses visiteurs hier, dont le  ministre d'État du gouvernement démissionnaire Youssef Saadé,  l'ambassadrice des États-Unis, Maura Connelly, le président du Conseil  constitutionnel, Issam Sleiman, et le commissaire général de l'Unrwa au  Liban, Filippo Grandi.