Jean Claude Lefort  
Les  « autorités françaises » interviennent de manière publique en faveur de  compatriotes emprisonnés. Sauf dans un seul cas : pour Salah Hamouri.
En réponse à notre interpellation  concernant l’absence d’action des autorités françaises pour obtenir la  libération de Salah Hamouri, la ministre des Affaire étrangères nous  écrivait le 5 janvier dernier que : « Il n’appartient pas aux autorités  françaises d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires  d’un Etat souverain ».
Nous dénoncions aussitôt cette affirmation mensongère puisque aussi bien en Iran, au Mexique ou ailleurs,  les « autorités françaises » intervenaient de manière publique en  faveur de compatriotes emprisonnés. Sauf dans un seul cas : pour Salah  Hamouri.
Ce jour nous apprenons que, suite au rejet du recours en cassation de la justice mexicaine de notre compatriote Florence Cassez,  la ministre évoque – et répète sur les médias audiovisuels – que cette  décision constituait « un déni de justice qui aura des conséquences sur  les relations entre la France et le Mexique ». L’Ambassadeur du Mexique  est convoqué sur le champ au Quai d’Orsay à 11 heures et le Président de  la République fait savoir qu’il recevra la famille de Florence Cassez la semaine prochaine.
Nous ne connaissons pas le dossier de Florence Cassez  et bien évidement nous lui souhaitons le meilleur. Mais la preuve est  une nouvelle fois faite que pour Salah Hamouri rien de tel n’est mis en  œuvre.
Son cas est particulièrement clair : il n’a tué  personne, enlevé personne, attenté aux jours de personne. Le  « jugement » parle d’une simple « intention » qu’il aurait eue. Et  depuis plus de 6 ans il est en prison, condamné à 7 ans de prison par un  Tribunal militaire d’occupation israélien. Et les autorités françaises  « n’interviennent pas ni ne commentent ».
Le sommet de l’odieux est atteint. Pour les autorités  françaises on ne touche pas à Israël quoi que fasse cet Etat. Un  Français est en prison injustement ? Et alors ! Qu’il y reste ! L’envie  de vomir nous prend. Quelle honte. Quel mépris pour les droits de  l’Homme. Quel alignement mortel sur une Force occupante.
Salah : nous sommes toujours là ! Et plus que jamais  nous exigeons ta liberté ! C’est bien clair désormais que, et depuis le  début, le droit et la justice sont de notre côté !
Paris, 11 février 2011