21 Février 2011 09:15 
     IRIB- Il y a toujours un moment où il devient crucial d’affronter, non pas les autres, mais ses propres démons !                          Apres avoir bradé l’unité palestinienne, sur l’autel de son ego d’homme  de pouvoir plutôt que d’homme d’Etat, de s’être raillé des idéaux qui  ont fédéré, des décennies durant, tous les peuples arabes, sous une  seule et unique bannière, celle de la Palestine, Mahmoud Abbas  en aurait dû être là, tout honte bue ! Ce veto américain, qui a  empêché, vendredi, une résolution anti-sioniste de trouver force  exécutoire et à laquelle même les amis européens d’Israël avaient  consenti leur voix, aurait dû l’affliger, susciter son ire, sa profonde  réprobation, au point de le pousser à rompre tout lien avec l’Amérique, à  faire en sorte que ce pseudo-défenseur des droits de l’humanité  comprenne que les Palestiniens ne peuvent pas tout céder sans rien  obtenir, que ce jeu de «concessionisme» à gogo, de magouilles, n’a que  trop duré. Mais rien de tout cela, Mahmoud Abbas a choisi d’agir  autrement : quelques minutes après l’annonce du véto américain, et alors  que le Conseil de sécurité discutait du renvoi du texte, devant  l’Assemblée générale de l’ONU, où, selon toute vraisemblance, il  finirait par être adopté, il a affirmé, à l’intention des journalistes,  qu’un «boycott des Américains ne figurait pas à l’ordre du jour et que  lui et son Autorité autonome s’estimaient, malgré tout, liés par les  pourparlers de paix avec Israël». Mais comment peut-il en être si sûr ?  Creuset de toutes les contraintes anti-palestiniennes, de toutes les  déceptions et frustrations passées et présentes, l’Autorité que dirige  Abbas, sans plébiscite de son peuple, n’est plus que l’ombre  d’elle-même. C’est un squelette sans âme, une machine à corrompre qui ne  vit que sous assistance américaine, qui ne reçoit d’ordre que de  Washington, et dont la mort certaine est évoquée, à mots ouverts, jusque  dans les rangs mêmes du Fatah.  Et dire que le présent aurait pu être différent, si le passé avait été  pris en compte, si le futur avait pesé davantage aux yeux d’Abou Mazen.  Vous avez dit Abou Mazen ? Mais qui est-ce ? Celui qui combattait les  Sionistes aux côtés d’Arafat ? Non, c’est un homme amer, vieilli, dont  l’action ou plutôt l’inaction hantera, pour longtemps, les pires  cauchemars des Palestiniens!