11/01/2011
Piqué au vif par les fortes condamnations internationales, Israël a  rejeté hier les critiques de l'UE et de Washington après la démolition  d'un bâtiment historique au cœur d'un quartier arabe de Jérusalem-Est  annexée. « L'action menée hier (dimanche) à l'hôtel Shepherd est le fait  de personnes privées agissant dans le cadre de la loi israélienne. Le gouvernement n'était pas impliqué », a affirmé le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué. 
« On ne peut attendre de l'État d'Israël qu'il impose une interdiction aux juifs d'acquérir des propriétés privées à Jérusalem. Aucun gouvernement démocratique ne peut imposer une telle interdiction et Israël ne le fera certainement pas », a ajouté le communiqué.
« On ne peut attendre de l'État d'Israël qu'il impose une interdiction aux juifs d'acquérir des propriétés privées à Jérusalem. Aucun gouvernement démocratique ne peut imposer une telle interdiction et Israël ne le fera certainement pas », a ajouté le communiqué.
 La destruction de la plus grande partie de l'ancien hôtel Shepherd, qui a servi de résidence à l'ex-grand mufti de Jérusalem Amine  al-Husseini, dans le secteur oriental de la Ville sainte, pour  construire à la place 20 logements destinés à des colons juifs, a  soulevé un tollé international. À Bruxelles, la chef de la diplomatie  européenne, Catherine Ashton, a condamné « fermement » la destruction de  l'ancien hôtel. Les colonies « minent la confiance entre les parties et  constituent un obstacle à la paix », a-t-elle estimé. Pour Paris, la  démolition de l'hôtel Shepherd est un geste qui « fragilise la  perspective d'un règlement durable du conflit » tandis que Londres a  fait part de son opposition à des « actions provocatrices unilatérales,  comme celle-ci, qui entravent les efforts pour reprendre les  pourparlers » de paix. La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton,  a dénoncé « cette évolution préoccupante qui compromet les efforts de  paix visant à établir deux États pour parvenir à une solution ». Les  négociations de paix, brièvement relancées en septembre à Washington  après 20 mois d'arrêt, sont à nouveau suspendues, les Palestiniens  exigeant la prolongation d'un moratoire de la colonisation juive, à  laquelle le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est refusé.
L'Égypte « condamne » également la démolition de l'ancien hôtel et affirme que la poursuite des projets israéliens de colonisation mènera à une « nouvelle explosion de violences » dans les territoires palestiniens, prévient un communiqué des Affaires étrangères égyptiennes. Le communiqué dénonce « une tentative de judaïser la Ville sainte et de la vider de ses habitants palestiniens » et fait assumer à Israël la responsabilité de ses « politiques de provocations ». En Jordanie, le gouvernement « rejette et condamne fermement » cette démolition qui pourrait conduire à de l'« instabilité », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Jawdeh, dans un communiqué.
L'Égypte « condamne » également la démolition de l'ancien hôtel et affirme que la poursuite des projets israéliens de colonisation mènera à une « nouvelle explosion de violences » dans les territoires palestiniens, prévient un communiqué des Affaires étrangères égyptiennes. Le communiqué dénonce « une tentative de judaïser la Ville sainte et de la vider de ses habitants palestiniens » et fait assumer à Israël la responsabilité de ses « politiques de provocations ». En Jordanie, le gouvernement « rejette et condamne fermement » cette démolition qui pourrait conduire à de l'« instabilité », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Nasser Jawdeh, dans un communiqué.