Israël se dit inquiet des événements qui se sont        déroulés en Tunisie brandissant l’argument d’une montée        de l’islamisme qui peut faire tache d’huile au        Moyen-Orient. « La région où nous vivons est instable,        chacun peut le constater aujourd’hui, et nous le voyons        dans divers endroits du Proche-Orient élargi », a        déclaré dimanche aux journalistes le premier ministre        israélien Benyamin Netanyahu, en allusion au soulèvement        du peuple tunisien. Une fois de plus, l’Etat hébreu veut        brouiller les cartes. D’une part, il y a des allusions à        un risque islamiste dans un mouvement de revendication        sociale et économique, et d’autre part, il y a une        tentative de faire oublier que le point focal de la        tension dans cette région est justement Israël, qui fait        tout pour poursuivre son occupation des territoires        palestiniens. En plus, Netanyahu veut en profiter pour        poursuivre sa politique de tergiversation en ce qui        concerne le processus de paix. « Il y a une leçon claire        que nous devons tirer de tout cela, à savoir que nous        devons coller aux principes de paix et de sécurité dans        tout accord que nous serons amenés à conclure », a        ajouté le chef du Likoud. Et puis, le voici qui abat ses        cartes. « Les gouvernements changent et nous ignorons ce        qui se passera demain. Nous ne pouvons pas signer un        accord de paix aveuglément, car nous ignorons si cet        accord sera honoré », poursuit-il. On le voit bien, il y        a toutes sortes de prétextes pour ne pas avancer dans le        processus de paix. Et qu’est-ce qu’a honoré Israël        jusqu’à présent dans ce contexte ? L’argument israélien,        on le voit bien, est cousu de fil blanc. On sait        d’ailleurs bien qu’Israël a voulu toujours se faire        prévaloir d’être une oasis de démocratie dans la région        et d’imputer à l’autocratie des régimes arabes l’absence        de progrès dans le processus de paix. Maintenant, il dit        le contraire et regrette un changement voulu par un        peuple arabe, à l’exemple de certaines puissances        occidentales ayant soutenu le régime tunisien avant de        le laisser tomber à la dernière seconde. 
       En        plus, s’exprimant à la radio militaire, le ministre        israélien du Développement régional, Sylvan Shalom,        originaire d’ailleurs de Tunisie, a pour sa part        souligné qu’il y a aujourd’hui une grande crainte que        les mouvements islamistes qui, jusqu’à maintenant        étaient hors la loi, ne reviennent en force en Tunisie.        Tous les arguments sont bons pour châtier le peuple        palestinien, telle est la profession de foi israélienne        .