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          L’échec des négociations israélo-palestiniennes, ouvertes le 2  septembre à Washington sous le patronage des dirigeants américains,  était prévisible et quasiment annoncé.         
En Palestine occupée comme en Palestine annexée, une nouvelle Intifada semble sur le point de naître...
Cette énième rencontre avait été voulue par  l’administration Obama pour montrer l’engagement du président américain à  relancer un prétendu "processus de paix". George Mitchell, l’émissaire  nommé par Obama pour s’occuper du Proche-Orient, a beaucoup voyagé. Il a  maintes fois rencontré le Premier ministre israélien Nétanyahou, le  président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Une phase de  "négociations indirectes" avait commencé au début de l’année 2010 qui a  vu se multiplier les navettes diplomatiques  ; tout cela pour aboutir à une reprise de négociations qui ne pouvait pas aboutir.
S’il y a une démonstration qui n’est plus à faire, c’est  bien celle de la totale continuité de la politique d’Obama par rapport à  celle de ses prédécesseurs, sur cette question comme sur bien d’autres.
Pas plus que Bush, Obama n’a cherché à contraindre les  dirigeants israéliens à négocier réellement. Il en aurait les moyens  :  Israël a un besoin vital de l’aide financière américaine, sans laquelle  il lui serait impossible d’entretenir une des armées les plus modernes  du monde ou même de financer l’implantation de colonies de peuplement en  Cisjordanie. Mais, pour les dirigeants du gendarme de l’ordre  impérialiste que sont les États-Unis, Israël est un allié précieux dans  cette partie du monde stratégique à leurs yeux. Depuis sa création,  Israël a joué le rôle d’une sorte de supplétif en permanence utilisable  contre les peuples et les autres  États du Proche et du Moyen-Orient. Mais comme tous les hommes de main,  les dirigeants israéliens ont leurs propres exigences, qu’ils savent  pouvoir obtenir en contrepartie des services rendus, d’où le soutien  indéfectible des États-Unis.
Toutefois, Israël n’est pas le seul allié de  l’impérialisme dans cette région du monde. Nombre d’États arabes le sont  également, en particulier l’Arabie saoudite et l’Égypte. Vis-à-vis de  ces États et de leurs opinions publiques, les dirigeants américains  doivent donner l’impression qu’ils ne se désintéressent pas du sort des  peuples arabes, et en particulier de celui du peuple palestinien. C’est  la raison d’être de cette succession régulière d’opérations à grand  spectacle baptisées abusivement "relances du processus de paix".
Cette fois-ci, la mise en scène du sommet de Washington a  nécessité d’obtenir un geste du côté israélien pour que le dirigeant  palestinien Mahmoud Abbas puisse accepter de participer à cette rencontre sans perdre complètement la face.
Sous la pression américaine, le gouvernement Nétanyahou  avait fini par décréter un moratoire partiel de dix mois de la  colonisation en Cisjordanie. C’était une concession bien limitée car ce  gel des constructions excluait celles qui avaient déjà été décidées  avant le mois de novembre 2009 ainsi que l’intégralité de la zone de  Jérusalem-Est. Nétanyahou avait dit et redit à l’avance qu’il ne prolongerait pas ce  moratoire. Et quand celui-ci est arrivé à échéance le 26 septembre, les  colons israéliens ont organisé des rassemblements dans plusieurs  colonies de Cisjordanie, au cours desquels étaient posées les premières  pierres de nouvelles constructions.
En réaction, Mahmoud Abbas annonçait qu’il mettait fin  aux rencontres avec le Premier ministre israélien. Il ne pouvait pas  continuer de participer à ce simulacre de négociations sans risquer de  perdre le peu de crédit qu’il lui restait. Pour autant qu’il lui en  reste...
La colonisation à Jérusalem-est...
En réalité, le moratoire, dénoncé d’une façon virulente  par l’extrême droite israélienne, n’a pas du tout empêché la  colonisation de se poursuivre.
Le moratoire excluait la zone de Jérusalem-Est qui est  l’une des principales zones de colonisation, avec déjà plus de 200 000  colons établis. La partie orientale de Jérusalem est un des enjeux  importants, à la fois politique et symbolique, qui oppose les dirigeants  israéliens aux Palestiniens. Les Palestiniens n’ont jamais reconnu son  annexion au lendemain de la guerre  des Six jours de 1967 et, encore aujourd’hui, majoritairement habitée  par une population arabe, elle est revendiquée par l’Autorité  palestinienne comme capitale d’un futur État palestinien.
De leur côté, les autorités israéliennes cherchent à  chasser de Jérusalem les 260 000 résidents arabes, par tous les  moyens  : destruction des habitations construites sans permis de  construire, ce qui est le cas de la plupart des constructions récentes  car la mairie, dirigée par les Israéliens, refuse systématiquement d’en  accorder à des citoyens arabes de Jérusalem-Est  ; rachat de maisons par  des organisations d’extrême droite soutenues par cette même mairie  ;  expulsion pure et simple de Palestiniens dont les maisons ont été  déclarées comme ayant "appartenu à des Juifs"...
Par ailleurs, l’implantation d’une ceinture de colonies à  l’est de Jérusalem s’inscrit dans un plan de constitution d’un Grand  Jérusalem majoritairement juif, visant à rendre irréversible l’annexion  israélienne de la ville.
... Et dans le reste de la Cisjordanie
Moratoire ou pas, la colonisation s’est en fait poursuivie dans toute la Cisjordanie, et cela tout à fait officiellement. Après l’annonce, en mars 2010, de la construction de 112 nouveaux logements dans la colonie de Betar Illit,  les autorités israéliennes ont déclaré, en réponse aux protestations  que leur décision avait suscitées, que le moratoire prévoyait des  exceptions "en cas de problèmes de sécurité".
Les colonies dites sauvages ont bénéficié de la  complaisance, voire de la complicité du gouvernement  : les colons  installés illégalement sur des terres appartenant à un paysan arabe sont  rarement délogés par les soldats israéliens. Et quand, parfois, c’est  le cas, ils savent qu’il leur suffira de revenir une fois, deux fois,  autant de fois qu’il faudra, mais qu’ils finiront par rester. C’est ainsi que, depuis des années, la colonisation s’est développée  avec l’aide des gouvernements israéliens, puisque les colonies finissent  par être raccordées au réseau électrique et à toutes les  infrastructures nécessaires à une implantation durable.
Le nombre de colons a presque doublé depuis 1993,  s’accélérant même ces dernières années. D’après la dernière enquête de  l’organisation israélienne des droits de l’homme B’Tselem, s’appuyant  sur des sources gouvernementales, il y aurait aujourd’hui plus de  300 000 colons en Cisjordanie (sans compter ceux installés à  Jérusalem-Est), résidant dans 121 colonies et une centaine  d’"avant-postes", terme désignant de petites implantations non encore  officiellement légalisées par le gouvernement. De son côté, l’État  israélien a étendu son contrôle territorial par le biais de bases  militaires, de champs de tir, de réserves naturelles, de routes,  auxquels il faut ajouter les terres dont les Palestiniens ont été  expropriés pour construire la "barrière" dite "de sécurité", censée  suivre la frontière de 1967, mais dont 85 % du tracé court en fait en  Cisjordanie.
Le rapport dresse la liste de toutes les aides sans  lesquelles la colonisation n’aurait pu se développer  : aides au  logement et à l’éducation, mais le gouvernement finance également des  cliniques, les salaires des travailleurs sociaux, l’achat de véhicules  de sécurité, la construction de synagogues, de centres communautaires...  L’industrie et l’agriculture bénéficient aussi de nombreux avantages et  des allégements fiscaux leur sont accordés. Une politique d’exclusion sociale et de violence L’expansion coloniale faite d’expropriations et de vols des terres a  pour pendant une politique raciste et oppressive, comme en témoigne la  situation faite aux Palestiniens d’Israël, considérés comme étant des  citoyens de seconde ou de troisième zone, aux droits légalement  restreints. Un nombre important de lois discriminatoires a été édicté à  leur encontre. Sans les citer toutes, il faut au moins mentionner les  lois sur la terre,  qui la réservent quasi exclusivement à la population juive, du seul  fait que leur attribution doit préalablement être acceptée par des  institutions sionistes, au premier rang desquelles le Fonds national  juif.
Quant aux droits civils et politiques dévolus aux  Palestiniens d’Israël, ils sont eux aussi restreints. Un Arabe israélien  peut par exemple voir sa citoyenneté révoquée pour déloyauté à l’égard  de l’État, sans même qu’il y ait eu une condamnation pénale. Sur le plan des droits politiques, économiques et sociaux, les Arabes israéliens sont tout aussi discriminés. La loi  fondamentale sur la Knesset prévoit par exemple qu’une liste de  candidats ne pourra pas participer aux élections si ses objectifs ou ses  actions critiquent expressément ou implicitement l’existence de l’État  d’Israël en tant qu’État du peuple juif, ou la nature démocratique de  cet État. Cette loi qui vise les partis palestiniens pourrait tout aussi  bien être appliquée à des candidats de partis juifs, dès lors que  ceux-ci exprimeraient leur hostilité au sionisme. C’est d’ailleurs  l’essence de cette loi que l’actuel gouvernement voudrait maintenant  étendre, non plus aux seuls candidats aux élections, mais à tous les  candidats à la naturalisation.
Concernant enfin le domaine économique, la loi sur les  Zones prioritaires nationales (ZPN) donne au gouvernement la liberté de  classer les villes et les villages en ZPN, ce qui leur donne droit à  d’importantes subventions. Inutile de préciser que les zones d’habitat  arabe sont oubliées dans ces classements.
Et il est des situations, comme à Gaza, où les autorités  israéliennes exercent une violence permanente à l’encontre des  Palestiniens. Dans cette enclave,  plus d’un million et demi de Palestiniens sont dans la ligne de mire de  l’armée israélienne. Au moindre soubresaut, à la moindre velléité de  secouer le joug qui les enferme et les isole du monde, ils subissent la mitraille  et les bombardements. C’est dans un champ de ruines que vivent les  Gazaouis, à un niveau proche de la famine du seul fait des restrictions  imposées par le blocus israélien.
La colonisation, fruit du sionisme
Les politiques menées par tous les gouvernements  israéliens se sont toujours inscrites dans la logique du mouvement  sioniste. Les organisations sionistes du début du 20 ème siècle se  fixèrent comme objectif de créer des "foyers de peuplement" (terme de  l’époque pour désigner les implantations de colonies), en recherchant la  protection de la Grande-Bretagne, la principale puissance coloniale du  Proche-Orient. Les colons d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes que ceux  d’hier  : les "pionniers" qui se prétendaient majoritairement  socialistes au début du 20 ème siècle ont été remplacés par des  religieux fanatiques à kippa et mitraillette, partisans d’un Grand  Israël [Ces religieux considèrent l’ensemble de la Palestine  comme un territoire «  donné  » par Dieu en exclusivité au peuple juif  (et pour certains ce Grand Israël comprend la Jordanie actuelle et la  Syrie)].
Avec le développement d’une extrême droite nationaliste  partisane d’une politique colonialiste à outrance, c’est l’ensemble de  la société israélienne qui a connu un glissement à droite. Toute la  société est aujourd’hui gangrenée par le racisme, empoisonnée par le  poids des religieux.
Le gouvernement actuel, l’un des plus réactionnaires qu’Israël ait  connus, comprend plusieurs ministres religieux, dont l’un est en charge  du logement, poste décisif pour faciliter l’implantation de colonies.  Le ministre des Affaires étrangères, Lieberman est, lui, le dirigeant  d’un groupe nationaliste, Israël Beiteinou ("Israël notre maison"), qui  propose de modifier les frontières d’Israël de façon à réunir tous les  Juifs (en intégrant les colonies de Cisjordanie) et à exclure les Arabes  israéliens.
Avec une certaine lucidité, le ministre de la Défense,  le travailliste Ehoud Barak, a déclaré en février de cette année  :  "Israël va devenir soit un État binational, soit un État d’Apartheid".  Le ministre des Affaires sociales, lui aussi travailliste, a pour sa  part regretté que le dernier projet du gouvernement - instaurer un  serment d’allégeance pour tout candidat à la naturalisation, obligeant à  reconnaître le caractère juif et démocratique d’Israël - ait des "relents racistes". Mais aucun des ministres travaillistes n’a pour autant envisagé de quitter le gouvernement.
En fait, cela fait longtemps qu’on ne peut plus voir de  différence entre les travaillistes et les partis de droite comme le  Likoud de Nétanyahou. Après la conquête militaire de la Cisjordanie en  1967, ce sont des gouvernements travaillistes qui ont encouragé les  premières implantations de colons d’extrême droite. Mais avant même  cette période, au moment de la création de l’État d’Israël, ce sont des  travaillistes qui ont organisé une épuration ethnique à grande échelle,  en expulsant des centaines de milliers d’Arabes, de façon à rendre la  population juive majoritaire au sein du nouvel État.
Par la suite, ces mêmes travaillistes ont mis en place  une législation visant à maintenir le caractère "juif" de l’État  israélien. S’il existe une citoyenneté israélienne, plusieurs  nationalités sont officiellement distinguées, mais la nationalité  "juive" est la seule qui permette vraiment de bénéficier de tous les  droits. N’importe quelle personne née en France ou aux États-Unis peut  acquérir cette nationalité si elle est reconnue comme "juive" par les  autorités rabbiniques, ce qui ne peut pas être le cas pour le million  et demi d’Israéliens de nationalité "arabe", pourtant nés en Israël. Ainsi le sionisme, cette idéologie qui se proposait de créer un "État  juif", a conduit à la création d’un État fondé sur le racisme et la  discrimination, de façon d’autant plus logique qu’il a cherché à le  faire en s’imposant dans une région majoritairement peuplée  d’Arabes.
Quel Etat palestinien  ?
La revendication des Palestiniens, spoliés de leurs  terres et condamnés pour une partie d’entre eux à vivre dans des camps,  de pouvoir disposer d’un État est légitime. Et, en tant que militants  communistes internationalistes, nous sommes complètement et  inconditionnellement solidaires de cette revendication car nous sommes  solidaires de la lutte des masses palestiniennes contre l’oppression qu’elles subissent.
Bien évidemment, la forme concrète d’un éventuel État  palestinien n’a jamais laissé indifférents les dirigeants nationalistes  de l’OLP. À partir de la fin des années quatre-vingt, la revendication  d’un État palestinien s’est concrétisée dans le cadre des territoires  occupés après 1 967. Leur population était majoritairement arabe, et  c’est d’ailleurs  pour cette raison qu’Israël s’était refusé à les annexer. Ces  territoires avaient donc conservé un statut provisoire qui pouvait  éventuellement être l’objet de négociations. Pendant longtemps, les  gouvernements israéliens s’y étaient refusés et s’ils se sont finalement  résolus à considérer l’OLP comme un interlocuteur, ce fut après le  déclenchement de la première Intifada en 1987 et devant leur incapacité à  y mettre fin.
En signant les accords d’Oslo en 1993, les dirigeants  israéliens avaient accepté l’établissement d’une Autorité palestinienne  autonome sur une partie de la Cisjordanie et à Gaza. Ces accords étaient  dits "intérimaires" car ils étaient censés constituer une première  étape d’un processus pouvant conduire à la reconnaissance d’un État  palestinien.
Les dirigeants israéliens ont-ils réellement envisagé d’aller aussi loin  ? Rien n’est moins sûr, car dans le cours  des événements qui ont suivi, les gouvernements successifs ont toujours  fait preuve d’une intransigeance qui montrait que, pour eux, ce n’était  absolument pas une perspective. Et même lorsque les dirigeants  israéliens ont fait le choix contraint de se retirer de Gaza, ils l’ont  accompagné d’une telle intransigeance, d’une telle violence envers la  population, d’un tel mépris pour ses droits, qu’en guise d’État les  Gazaouis n’ont eu droit qu’à une prison à ciel ouvert. Et cela pas seulement pour tenter de réduire l’influence du Hamas  qui avait pris le contrôle de la bande de Gaza, mais avant tout pour  interdire aux Palestiniens toute existence nationale qui leur soit  propre.
En Cisjordanie, c’est le développement de la  colonisation qui éloigne la perspective d’un État palestinien. En effet,  un État doit pouvoir disposer d’un minimum de continuité territoriale  pour exister. Or, la croissance des colonies qui s’accompagne de celle  d’un réseau de routes et de "zones de sécurité" empêche la circulation  des hommes et des biens, bridant par là même toute vie économique et  sociale. On estime qu’un peu plus de 40 % du territoire échappent  actuellement au contrôle de l’Autorité palestinienne.
La situation apparaît aujourd’hui tellement bouchée,  sans issue, que des militants soutenant la cause palestinienne en  viennent à expliquer qu’une annexion pure et simple de la Cisjordanie  par Israël serait préférable car le combat se porterait alors sur  l’obtention de droits démocratiques communs au sein d’une entité  territoriale réellement existante. Mais l’installation aussi bien d’un  État palestinien séparé, que d’un État "binational" unique sur le  territoire de l’ancienne Palestine historique, supposerait de toute  façon un profond changement de la politique actuellement menée par le  gouvernement israélien.
Dans le passé, et avant même la création de l’État d’Israël, les révolutionnaires dénonçaient les soi-disant  sionistes-socialistes, montrant que leur projet ne pouvait aboutir qu’à  une impasse sanglante. Après la Deuxième Guerre mondiale, les  révolutionnaires continuèrent à s’opposer au sionisme, tout comme à la  réaction arabe. Ils expliquaient que le partage de la Palestine ne  pouvait conduire qu’à aviver les sentiments nationalistes et à provoquer  de nouveaux massacres. À cette perspective, ils opposaient celle d’une Palestine  unie et socialiste, qui reconnaîtrait aux peuples qui la composaient  des droits nationaux égaux et qui s’intégrerait au sein d’une fédération  socialiste du Moyen-Orient.
Aujourd’hui les positions des révolutionnaires demeurent  fondamentalement les mêmes  : intégrer les populations dans une  fédération socialiste des peuples de la région, qui réaliserait enfin  l’unité des Arabes et des autres peuples, non arabes ou non musulmans,  comme les Juifs, les Kurdes, les Druzes, etc.
Mais la création d’une telle fédération ne peut devenir  réalité sans la destruction des structures sionistes de l’État d’Israël.  Tant qu’Israël sera un État nationaliste, colonialiste, religieux,  raciste, c’est-à-dire un État qui ferme ses portes aux peuples arabes  qu’il a chassés, alors qu’il offre aux Juifs du monde entier la qualité  de citoyen, une telle entente entre les peuples sera du domaine de l’utopie.
Dans un manifeste publié en 1969, l’organisation  socialiste israélienne Matzpen, qui regroupait des militants juifs et  arabes dans la lutte contre le sionisme et pour un Moyen-Orient  socialiste, écrivait  : "Nous considérons que la solution des principaux  problèmes du Moyen-Orient - y compris la question israélo-arabe, qui  nécessite un changement profond des régimes dans tous ces pays - c’est  la révolution socialiste. Pour Israël, la révolution socialiste changera  entièrement le caractère de l’État et le transformera d’un État  sioniste, qui est un instrument pour la continuation de la colonisation  et un allié naturel de l’impérialisme, en un État exprimant les  véritables intérêts des masses juives et arabes  ; en un État orienté  vers une intégration dans une union socialiste du Moyen-Orient."
C’est avec une telle politique qu’il faut renouer. La  perspective peut paraître bien lointaine mais l’arrogance, le mépris, le  terrorisme de l’État israélien préparent le terrain à de nouvelles  révoltes, à de nouvelles Intifadas, car aucun peuple ne peut durablement  accepter ce que subissent aujourd’hui les Palestiniens. Mais il est à  espérer que ces révoltes permettront de mettre fin aux politiques qui  ont divisé et opposé les peuples de la région pour le plus grand profit  de quelques minorités de privilégiés et des dirigeants impérialistes.
12 novembre 2010 - Union Communiste Internationaliste - Vous pouvez consulter cet article à : 
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