| [ 09/12/2010 - 23:34 ] | 
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|             Naplouse  – CPI Les occupants israéliens ne veulent  pas laisser en paix le Palestinien Mazen Djamel Al-Natcha. Il a été  détenu à cinq reprises. La dernière fois, c’était une « Détention  administrative ». Cette dernière s’est renouvelée pour la troisième  fois, laissant Al-Natcha derrière les barreaux des prisons israéliennes. Al-Natcha est né dans la ville d’Al-Khalil  le 18 mars 1972. Son histoire avec l’arrestation a commencé en 1996,  confie sa femme le médecin Om Hodifa au centre Ahrar pour les études des  captifs et pour les droits de l’homme. Il a été enfermé pour un an. Et après  leur mariage, il a été arrêté et condamné à treize mois de prison  ferme. Cinq mois plus tard, il a été interpellé et emprisonné, sous  cette fameuse « Détention administrative », pour une durée de six mois.  Mais cette durée, chaque fois qu’elle allait prendre fin, les bourreaux  israéliens la renouvelaient. Sous ce régime, il est resté en prison pour  quatre ans et deux mois. Quatre mois plus tard, les occupants  israéliens l’ont enfermé encore une fois sous ce même régime qui se renouvelle. Le cauchemar continue : cela fait plusieurs fois que cette « Détention administrative » se renouvelle, chaque fois pour six mois. Al-Natcha est connu pour ses bonnes  relations sociales. Il est aimé par les gens. Il reste toujours un bon  prédicateur. Il a fini ses études de religion, à l’université d’Al-Quds.  Actuellement, il fait son Master 2 dans le domaine de l’éducation.  Ainsi, il est le plus ancien étudiant de cette université. Il s’y est  inscrit en 2003, mais chaque trimestre, il est le sujet d’une  arrestation.      Une vie agitée    Les occupants israéliens avaient décidé de  ne pas laisser en paix ce Palestinien, ni sa famille, ni ses amis. Les  bourreaux israéliens venaient l’arrêter alors qu’il recevait les gens  venant le féliciter pour sa libération ! Durant dix ans de mariage, il n’a pas même passé trois ans avec sa mariée. Lorsqu’ils se sont mariés, sa femme Om  Hadifa était encore étudiante, à la faculté de médecine. Les  arrestations ont rendu sa vie très très difficile, dit-elle au centre  Ahrar, surtout après l’arrivée de leur petit enfant. La vie  sans lui est très dure. « Et maintenant, ajoute-t-elle, je suis en  dernière année de mes études de spécialisation, génécologie et  pédiatrie. De plus, je travaille à l’hôpital dix jours par mois ». En plus de toutes ces difficultés, elle  brûle d’envie de voir son mari, mais les occupants israéliens ne lui  permettent de le voir qu’une fois par an, sous des prétextes  sécuritaires ! La petite famille a trois enfants, et les  deux derniers n’ont vu le père que derrière les barreaux. Le petit Homam  avait 25 jours seulement quand son père l’a vu. C’était une scène qui a  ému tout le monde, même les soldats israéliens. Cette situation reste très difficile pour  les enfants. Le plus grand, Hothifa, et la deuxième s’attachent beaucoup  à lui. Les occupants israéliens les privent de leur père chaque fois  qu’ils croient qu’il va rester avec eux pour toujours.      La maladie    Le père souffre de cet éloignement forcé  de sa famille, de sa femme, de ses enfants. Il souffre aussi d’une  maladie chronique : une inflammation de l’intestin : diarrhée, sang qui  coule, douleurs permanentes. Il a besoin d’une nourriture spéciale et  d’un climat sain. Avec les occupants cependant, tout Palestinien n’a le droit à rien. Notre captif, comme tous les captifs palestiniens d’ailleurs, n’a que la patience pour lui, renforcée par la lecture.      Libération et espoir    Chaque fois que la durée de six mois prend  fin, Om Hodifa et les enfants s’accrochent à l’espoir de voir leur  père ; et quand ils constatent que cette « Détention administrative »  est renouvelée, c’est la tristesse et le désespoir qui règnent sur la  maison. Le lendemain, un nouvel espoir naît ; on essaie de croire que ce  renouvellement sera le dernier.      La famille palestinienne    Pour sa part, Fawad Al-Khafach, directeur  du centre Ahrar, confirme que l’Entité sioniste insiste à priver la  famille palestinienne des siens. Le captif Al-Natcha a beaucoup souffert  de cette occupation israélienne. Celle-ci a volé 65 mois de sa vie, par  cette « Détention administrative » qui se renouvelle depuis quatre ans. Al-Khafach appelle les institutions  juridiques à donner un soin particulier à ces captifs palestiniens  internés sous ce régime injuste de « Détention administrative », un  régime qui détruit complètement la famille palestinienne.  | 
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