| [ 14/12/2010 - 02:28 ] | 
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|             Gaza – CPI Le mouvement de la résistance islamique Hamas est né il y a de cela vingt-trois ans. Malgré ces années peu nombreuses, le Hamas a pris de l’importance. Le Hamas  a maintenant un poids que personne ne pourra ignorer. Notre Centre  Palestinien d’Information (CPI) a rencontré certains chercheurs et  experts pour sonder leurs avis concernant cette riche expérience. Le professeur d’université Ayad Al-Qar dit que le mouvement du Hamas a pu, depuis sa naissance, présenter un exemple exceptionnel dans ses relations avec les autres  mouvements, un exemple de mariage entre ses exigences en tant que  faction et les exigences de l’intérêt national, un exemple de celui qui  laisse ses intérêts au profit de l’unité du peuple palestinien, en  présentant une vision claire du travail militaire résistant. Il souligne que le mouvement a réalisé des  dizaines d’opérations militaires de résistance communes avec plusieurs  autres factions palestiniennes, le mouvement du Fatah en tête, bien que le mouvement du Hamas soit capable de les réaliser tout seul. Il veut cependant consolider l’unité des mouvements de la résistance.      Etapes importantes    Al-Qarra croit que le Hamas a connu plusieurs étapes importantes dans son parcours, comme toutes les factions de la résistance du Vietnam et d’Amérique du Sud. On peut en compter quatre. La première étape concerne l’année 1996,  l’année où s’est tenue la conférence  « La lutte contre le terrorisme » à  Charm Al-Cheikh. Le Hamas a ensuite subi l’encerclement, la poursuite, la répression interne. Tout cela a énormément touché son organisation. La deuxième étape a commencé avec le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa. Le Hamas  s’est organisé, en effectuant des opérations martyres, en dirigeant la  résistance et en infligeant aux occupants israéliens de lourdes pertes. La troisième étape a commencé en 2005, l’année de la victoire du Hamas  contre l’occupation israélienne qui s’est trouvée obligée de se retirer  de la bande de Gaza, une conséquence de ses sacrifices dont la tombée  en martyre de ses dirigeants et de ses fondateurs. La quatrième étape a débuté par sa victoire aux élections législatives, qui a confirmé la grande confiance populaire en lui. La période la plus dangereuse de l’histoire du Hamas  est celle de la dernière guerre agressive israélienne menée contre  Gaza, fin 2008/début 2009. Cette guerre avait pour but de l’anéantir,  totalement. Il a cependant pu en sortir avec une bonne aptitude et une  grande capacité d’endurance.      Une riche expérience    Pour sa part, le chercheur Hassan Abdou a compté cinq étapes dans l’histoire du Hamas. La première étape commence le 14 décembre 1987, le jour de sa naissance, un point important dans l’histoire de tout le travail islamique en Palestine. Cette étape a connu la résistance et le sacrifice, tout au long de la Première Intifada. Avec la naissance des brigades  d’Al-Qassam, au début des années quatre-vingt-dix, une nouvelle étape  est née, non seulement dans l’histoire du mouvement du Hamas, mais aussi  dans l’histoire du peuple palestinien. Le mouvement a pu réaliser  plusieurs opérations de résistance qui ont eu un bon écho en Palestine toute entière. Le mouvement du Hamas a laissé ses  empruntes sur l’Intifada d’Al-Aqsa, en 2000, bien que cette Intifada  soit venue après plusieurs coups donnés par les occupants israéliens,  ainsi que par l’autorité du Fatah de l’époque. La période entre 1996 et 2000 était une période très sombre pour le Hamas : entre poursuites et arrestations politiques. Le chercheur Abdou confirme que le Hamas a  activement participé dans l’Intifada d’Al-Aqsa. L’industrie militaire a  connu un progrès remarquable, les roquettes d’Al-Qassam n’en sont qu’un  exemple. La balance de la terreur avec l’ennemi sioniste a connu une sorte d’équilibre. Le mouvement a enregistré une réussite  remarquable dans l’action sociale, comme dans la résistance. Puis dans  le travail politique lorsque le mouvement du Hamas est sorti victorieux  des élections législatives du 2006, et qu’il a constitué le dixième  gouvernement palestinien. Toutefois, les tentatives de le faire tomber  se sont multipliées, menant enfin à cette division de la scène  palestinienne. Ce chercheur politique attire l’attention sur le fait qu’on ne puisse parler du Hamas sans parler de toutes ces tentatives : le blocus, la force, la guerre ; le Hamas, cependant, a réussi à préserver les principes qu’il respecte depuis toujours. Les observateurs remarquent l’enracinement du Hamas dans la réalité palestinienne et arabe. Le mouvement marche avec assurance vers la libération de la Palestine et vers le gouvernement islamique.  | 
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