Le ministre travailliste israélien des Affaires        sociales, Yitzhak Herzog, a mis en garde dimanche contre        « des relents de fascisme » peu avant une        discussion sur un projet de loi prévoyant le fait        d'imposer un serment d'allégeance à un « Etat juif »        pour toute naturalisation, voté en fait par le Conseil        des ministres. Courageux Herzog relève que « le        processus engagé chez nous depuis un an ou deux me fait        peur, il y a des relents de fascisme dans les marges de        la société israélienne. (...) Le tableau général est        très inquiétant et menace le caractère démocratique de        l'Etat d'Israël ». En fin de compte, cet aspect        n'est-il pas une menace autant pour la paix au        Proche-Orient qu'à la survie de l'Etat d'Israël        lui-même ? S'il se laisse aller à ces visions,        pourra-t-il parvenir à une paix avec ses voisins ? La        paix est fondée sur le respect et la reconnaissance de        l'autre, ce qui est de plus en plus absent en Israël.
              « Il y a eu un tsunami des mesures qui limitent les        droits. On ne le voit pas mais cela        a lieu devant notre nez, je le vois dans les        couloirs de la Knesset, dans les commissions        ministérielles chargées de la législation. On paiera le        prix fort pour tout cela », a prévenu le ministre.
              Herzog a fait ces déclarations peu avant le Conseil des        ministres, qui a voté dimanche un projet de loi        prévoyant que tout candidat à la naturalisation jure de        « respecter les lois de l'Etat d'Israël, juif et        démocratique ».
              Ce texte, qui satisfait à une revendication du parti        ultranationaliste du ministre des Affaires étrangères,       Avigdor Lieberman, deuxième        formation du gouvernement, intervient au moment où        Netanyahu serait sous pression pour décréter un nouveau        gel de la colonisation, sans lequel les négociations de        paix avec les Palestiniens apparaissent condamnées.        Lieberman, dont le parti a fait campagne en 2009 pour        une version plus radicale encore de ce projet, qui        prévoyait le fait d'exiger un tel serment de la minorité        arabe d'Israël, s'est évidemment félicité de        l'initiative du premier ministre. C'est vers l'impasse        que se dirige Israël, entraînant toute la région avec        lui. D'ailleurs, un journaliste vient de relever qu'il        failli faire un lapsus en écrivant le prénom de        Lieberman, il a mis Adolph au lieu d'Avigdor.              Cela        se comprend.
       Al-Ahram       HebdoLien