Mardi, 26 Octobre 2010 08:56 
IRIB - Il est rare qu’une population ait  eu à subir des fardeaux plus amers, plus dévastateurs que les  Palestiniens face à Israël.                       Des fardeaux mais aussi des coups bas. Car cette loi qui vient  d’être adoptée par un comité ministériel sioniste  proclamant Al-Qods comme « une zone de priorité nationale », n’est pas  tant l’œuvre de l’agresseur que celle d’une "politicaille" palestinienne  « scélérate » et « irresponsable » qui ne voit pas plus loin que le  bout de son nez. La reprise des pourparlers avec les Sionistes sous la  houlette de Washington sentait bien Bérézina mais cette "politicaille"  n’a rien voulu entendre. La loi sioniste en question considère la ville  sacrée comme faisant partie des régions baptisée « zones de  développement », y rendant d’emblée possible, la réalisation de «  nouveaux projets d'habitat ». Cela signifie en gros que la municipalité  de l’entité occupante fera désormais tout pour éviter l’émigration de  juifs d’Al-Qods vers d’autres villes de la Palestine occupée, avec en  amont, l’exonération de jeunes colons de l’impôt foncier, ce qui leur  fournira la possibilité d’acheter de nouveaux appartements dans de  nombreux secteurs, de bâtir des maisons, là où ils le désirent. Si on  avait voulu effacer le peu qui reste de la présence palestinienne à Qods  de façon à ce que personne n’en souvienne d’ici quelques années, on  n’aurait pas fait mieux. Ce coup de théâtre rappelle d’ailleurs cette  autre ridicule législation votée en 1980 par la Knesset qui donnait  Al-Qods comme capitale éternelle d’Israël. Mais à l’époque, on avait  encore le sens de l’honneur dans les rangs de l’OLP, on savait y faire  la part des choses, séparer la graine de l’ivraie, bref, on avait du  respect pour soi-même. C’est pourquoi l’islamité et l’arabité de Qod ont  pu se préserver, malgré les vagues successives de judaïsations. Mais à  présent, les choses ont bien changé et le goût du pouvoir des héritiers  d’Arafat a fini par paver le chemin à l’ennemi sioniste qui, imbu de  cette supériorité que lui offre l’ombrelle protectrice de l’Occident,  continue à défier la communauté internationale, ses instances  décisionnelles, tout ce que fait un motif de fierté pour le monde  contemporain : les droits de l’homme, la justice transnationales,  l’équité relationnelle. « L’enfer, dit le proverbe est pavé de bonnes  intentions ». La bonne intention d’Abbas, est de vouloir faire à tout  prix d’une entité belliciste innée, un adepte de la paix, de lui donner  le statut qui ne lui sied pas, celui d’un interlocuteur.