Samedi, 23 Octobre 2010 08:12 
IRIB - La cible est double: les territoires des Palestiniens et dans son prolongement leur Etat indépendant.                       En arrière-plan, sournoisement parfois, cyniquement bien souvent,  l'objectif se révèle encore plus pernicieux: garantir le fait accompli  d'un Etat juif au sein de la terre de Palestine, en lui arrachant à  jamais son identité palestinienne. A peine le moratoire expiré, en plein  milieu des négociations directes avec la partie palestinienne, le  régime israélien a effectivement appuyé sur l'accélérateur, quadruplant  le rythme des constructions par rapport à celui d'avant la fin du  moratoire le 26 septembre, faisant travailler en pleine vapeur toute sa  machine de construction de colonies. Rien ne semble le retenir dans ses  velléités expansionnistes, ni l'appel du Quartette pour le Moyen-Orient à  la promotion d'un "environnement favorable aux négociations, notamment  en évitant des actes provocateurs et une rhétorique incendiaire", ni la  remarque du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, pour qui "la  poursuite et l'expansion de la colonisation par Israël en Cisjordanie  est contraire au droit international et à la Feuille de route", ni même  les pressions du Big Brother. C'est dans ce contexte de frénésie  infernale à construire et à construire que le coordinateur spécial de  l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a jugé,  jeudi, "alarmantes" les informations faisant état de nouveaux projets de  construction israéliens dans les territoires Palestiniens occupés. "La  reprise de la construction, qui est contraire au droit international et  aux appels répétés de la communauté internationale à la faveur de la  création de conditions propices pour la poursuite des négociations, ne  contribuera qu'à miner la confiance", a-t-il mis en garde, dans un  communiqué rendu public au siège de l'ONU. Même son de cloche chez le  secrétaire général adjoint des Nations unies, Oscar Fernandz-Taranco,  qui a protesté contre les nouveaux projets de colonisation à Qods, y  voyant une infraction aux lois internationales. Il a en outre accusé les  colons sionistes d’être responsables des violences dans les territoires  palestiniens. Tout ceci pour dire que les perspectives de négociations  directes semblent pour l'heure bien verrouillées. Ce qui veut dire que  l'heure, aujourd'hui, n'est plus aux contorsions stériles, l'heure n'est  plus aux faux-semblants, aux acrobaties grotesques des hommes  politiques. C'est l'heure de vérité: le régime sioniste ne veut pas la  paix, tout ce qu'il veut, c'est le temps pour réaliser son chimère…