Il semble que l’objectif des négociations qui tournent dans       un cercle vicieux est d’écarter l’attention des changements       démographiques et géographiques qui ont déchiqueté la       Cisjordanie en cantons dispersés, empêchant l’instauration       d’un Etat palestinien possédant une unité géographique comme       le stipulent toutes les références de la paix. Et voilà       qu’on nous annonce que les négociations dureront un an,       comme l’a revendiqué le président américain, mais que       l’application nécessitera 10 ans. Ce afin de réaliser une       paix permanente et solide qui assure la sécurité d’Israël.       Partant, ceci signifie que l’objectif final est de       tergiverser et de gagner du temps jusqu’à ce qu’il soit       impossible de surmonter le fait accompli imposé par Israël       sur le terrain.
            La répétition de la comédie des négociations pour les       négociations qui a dépassé toutes les bornes du raisonnable       nous pousse à dire qu’il n’y a rien de nouveau. En effet,       les longs rounds précédents de négociations ainsi que les       ententes signées à Oslo, à Wye River, à       Taba, au Caire, à Jérusalem et à Annapolis forment,       comme l’a déclaré le président Moubarak, les caractères       d’une solution possible dont l’application pratique ne      nécessite que quelques semaines       pour déclarer l’Etat palestinien, comme le précise le       ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmad      Aboul-Gheit,       dans le cas des bonnes intentions et de la bonne volonté des       Israéliens. Cependant, de nombreuses parties en doutent       fort. Les Arabes ressentent donc que la tergiversation de       l’Occident et d’Israël et le prolongement des négociations       dans un long tunnel sans fin ont dépassé toutes les bornes.       Il s’agit de la dernière chance, sinon la violence, le       chaos, les meurtres et les destructions       se répandront dans tout le Moyen-Orient car le désespoir       placera les Palestiniens face à une impasse. Les Israéliens,       qui se sont toujours opposés à un calendrier pour les       négociations et l’exécution, doivent comprendre que le temps       passe et que les peuples arabes commencent à perdre       patience. Les dernières prétentions israéliennes que l’Iran       possédera une bombe nucléaire dans un délai d’un an et qu’il       faut ajourner le règlement du conflit palestino-israélien       afin de prendre son temps pour affronter le danger de la       bombe iranienne sont un grand mensonge, sur lequel les       Américains se montrent réservés et que refusent les Arabes. 
            Makram       M. Ahmad