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lundi 9 août 2010

Rencontre de la coalition de la Flottille de la Liberté à Stockholm...

communiqué de presse de la coalition flottille de la liberté
publié le dimanche 8 août 2010.

La prochaine flottille est en route pour Gaza


Plus de deux mois sont passés depuis le 31 mai 2010, date de l’assaut mortel d’Israël sur la Flottille de la Liberté. Rien n’a été mis en place pour rendre Israël responsable de cette attaque sauvage, tuant neuf de nos collègues. Rien n’a été mis en place pour mettre fin aux violations continuelles contre le peuple Palestinien et en particulier contre les 1,5 millions d’habitants de Gaza. Pour cela, nous continuons notre effort global et populaire pour faire front à l’intransigeance d’Israël en planifiant notre prochaine action. La coalition de la Flottille de la Liberté vient d’achever sa réunion à Stockholm, en Suède. Il a été question d’agrandir notre coalition pour inclure différents groupes du monde entier voulant nous rejoindre et d’intensifier nos efforts pour mettre en place une nouvelle flottille. Le monde doit continuer à exiger qu’Israël coopère avec la commission d’enquête du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unis, afin d’assurer l’indépendance, la rigueur, la crédibilité et la justice pour les victimes. Nous avons des préoccupations fondamentales avec le panel de l’ONU chargé par le Secrétaire général Ban Ki Moon, d’enquêter sur le raid d’Israël. Parmi ces préoccupations est la tentative apparente de dévaloriser l’enquête du Conseil qu’Israël devra accepter. Le panel du Secrétaire général aura un mandat très limité pour uniquement évaluer les enquêtes nationales qui sont en train d’être menées par Israël et la Turquie, et ne seront donc guère conformes aux normes internationales d’objectivité et de rigueur. En outre, la nomination de l’ancien président colombien Alvaro Uribe comme vice-président du panel nuit encore plus à la légitimité de ce panel. Non seulement le gouvernement d’Uribe a officiellement exprimé sa volonté de renforcer les relations militaires avec Israël en Colombie, mais le bilan des droits humains en Colombie sous le président Uribe doivent aussi constituer un sujet d’enquête. Les Nations Unies ne doivent être impliqués dans aucune tentative de blanchir les atrocités ou de contrecarrer l’action internationale légale au nom des victimes de la flottille.
L’assouplissement présumé d’Israël du blocus sur la bande de Gaza a été purement cosmétique, destiné uniquement à détourner la critique de ses politiques illégales. L’élargissement de la liste des articles autorisés dans la bande de Gaza ne répond pas aux préoccupations les plus fondamentales de la population là-bas - la liberté de circulation. Des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se voient encore refuser le droit de voyager librement pour des soins médicaux, des opportunités d’éducation, ou même de se réunir avec les membres de la famille dans d’autres parties du territoire palestinien occupé. L’autorisation du ketchup, du chocolat et de la cardamome dans la bande de Gaza n’aide pas les gens non plus à réparer leur économie dévastée. Ce qui est indispensable et ce que nous demandons est la levée immédiate et complète du blocus, ce qui signifie aussi une levée de l’interdiction de voyager ainsi que de l’interdiction des exportations de Gaza. Nous exigeons également qu’Israël libère sans conditions, nos navires capturés et nos biens volés.
Israël et nos gouvernements respectifs doivent savoir que nous représentons un mouvement croissant de civils internationaux et nous ne comptons pas rester les bras croisés alors qu’Israël continue d’agir en toute impunité – meurtres, mutilations, emprisonnements, vols et agressions des bases mêmes de notre humanité commune. Israël a non seulement créé délibérément une crise humanitaire à Gaza, mais il a aussi créé une crise des droits de l’homme et c’est la dignité de l’homme dans toute la Palestine que le monde doit aborder aujourd’hui. C’est pourquoi notre flottille avait pour objectif, non seulement de fournir des biens essentiels à la bande de Gaza, mais aussi de contester les politiques mêmes qui ont laissé les Palestiniens dans le besoin de l’aide humanitaire. C’est pourquoi nous allons continuer d’envoyer des bateaux à Gaza.
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