19/08/2010
alhayat    - La guerre des généraux qui bat son plein depuis des semaines en    Israël est montée d’un cran au cours des deux derniers jours, après les    dernières évolutions du  « document Galant », inhérent à la succession    du chef de l’état-major israélien Gabi Ashkenazi. Ledit document    renferme un plan stratégique en vue de convaincre le ministre de la    Défense israélien, Ehud Barak, de désigner le commandant en chef de la    région Sud, Yoav Galant, en tant que chef d’état-major de Tsahal, et ce    en salissant la réputation des autres candidats au même poste. Le    document appelle à raviver les tensions entre Ashkenazi et Galant, et à    ternir l’image du  chef d'état-major adjoint, Benny Gantz, principal    rival de Galant.  
La révélation de ce document a donné lieu  au gel de la nomination du   chef de l’état-major, suite à une décision  judiciaire jusqu’à ce que   l’enquête de police soit terminée. Ashkenazi  avait regretté il y a deux   semaines dans un communiqué "les  préjudices subis par l’armée et par son   image auprès de la  population",  appelant "à mener une enquête   approfondie".  
Il y a une forte probabilité que de grands officiers au sein de l’armée    israélienne soient derrière ce document que l’on dit "falsifié", et  dont   le but était de  compromettre les chances de Galant à succéder à    Ashkenazi, et à appuyer un autre candidat.  
Les relations  entre Galant et Ashkenazi sont tendues depuis deux ans, du   fait de  leurs rivalités en vue de récolter des louanges quant à la   gestion de  l’opération plomb durci (dernière guerre contre la bande de   Gaza). Les  rapports entre Barak et Ashkenazi sont, également, traversés   par des  tensions au point de la rupture suite au refus du premier de    reconduire le second dans ses fonctions en prévision de la fin de son    mandat en février prochain. Devant cette escalade de la guerre des    généraux, le président de la commission extérieure et de sécurité    parlementaire a convoqué une réunion urgente dimanche prochain.  
Selon l’un des auteurs du "code d’éthique" de l’armée israélienne, "ce    qui se passe au sein de l’armée israélienne conduira à une crise de    confiance entre l’armée et le public. Ce qui s’est passé a provoqué de    grands préjudices, et le nouveau chef d’état-major doit accomplir un    grand travail pour rétablir la confiance de la population dans la    direction de l’armée".  
Les commentateurs de la presse hébreu  qui a consacré ses unes à la   guerre des généraux, ont estimé que  cette guerre n’est pas nouvelle, en   rappelant ses différents épisodes,  mais ils l’ont considérée comme étant   "la pire dans l’histoire de  l’Etat hébreu".  
Haaretz a qualifié la révélation du document  Galant à la presse  "de   conspiration, voire de putsch contre le  ministre de la Défense, Ehud   Barak. Il s’agit d’une rébellion d’une  partie de l’armée contre   l’institution civile qu’il ne faut pas  minimiser".  
Yediot Ahronot a écrit sous le titre, "la  République bananière", que   "les présages qui viennent de l’armée  montrent que les vipères pointent   la tête au sein de la direction de  l’armée à Tel-Aviv, et que les   conspirations, les collusions et les  manœuvres sont répandues en son   sein…ce qui se passe est intolérable  et insupportable…c’est cela la   réalité de la République bananière",  selon le journal israélien.          
       http://www.gnet.tn/revue-de-presse-internationale/la-guerre-des-generaux-bat-son-plein-en-israel/id-menu-957.html Lien