La Finul a affirmé hier que les arbres qui ont fait l'objet des heurts  mardi à la frontière se trouvaient en territoire israélien.
 Israël a tenté hier de calmer le jeu et d'éviter une escalade de  violence avec le Liban, au lendemain des plus graves incidents  frontaliers depuis 2006, qui ont fait quatre morts.
« J'espère qu'il  n'y aura pas d'escalade, que nous aurons un été calme et que les choses  vont redevenir normales », a affirmé le ministre israélien de la  Défense, Ehud Barak, à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité.  « Il y a eu une très grave provocation et nous avons réagi de façon  mesurée, juste et immédiate (...) Il faut agir de telle sorte qu'un  incident local ne dégénère pas en une véritable crise », a-t-il ajouté.
Les  arbres qu'Israël a tenté de déraciner mardi, entraînant des heurts  meurtriers à la frontière avec l'armée libanaise, se situaient « du côté  israélien », a pour sa part affirmé la Finul. « La Finul a établi (...)  que les arbres coupés par l'armée israélienne se situent au sud de la  ligne bleue, du côté israélien », indique un communiqué de la force  internationale.
La ligne bleue avait été tracée par l'ONU à la suite du retrait de l'armée israélienne en mai 2000 du Liban-Sud.
À  la suite de la déclaration de la Finul, le Liban a maintenu sa version  selon laquelle l'arbre se trouvait en territoire libanais. « Le Liban a  toujours exprimé son respect pour la ligne bleue, mais a toujours  affirmé qu'elle ne constitue pas la frontière internationale et qu'il  existe des secteurs au sud de la ligne bleue qui sont en territoire  libanais », a déclaré le ministre de l'Information Tarek Mitri lors  d'une conférence de presse. « Les arbres (...) se trouvaient au sud de  la ligne bleue mais en territoire libanais », a-t-il dit.
Un  porte-parole militaire libanais avait indiqué mardi que les heurts,  survenus dans le secteur du village d'Adaïssé, avaient éclaté « après  que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté  libanais ».
Un communiqué de l'armée a par la suite précisé que  l'arbre en question se situait dans « un territoire controversé ». Des  responsables militaires israéliens ont souligné pour leur part que le  secteur de l'arbre se trouvait en territoire israélien au nord d'une  clôture de sécurité, mais au sud de la ligne bleue.
Dans son  communiqué, la Finul reconnaît que le gouvernement libanais a des  réserves concernant le tracé de la ligne bleue dans cette zone.  Toutefois, la Finul ajoute que « le Liban et Israël ont confirmé au  secrétaire général de l'ONU que la délimitation de la ligne bleue était  du ressort des Nations unies ».Le porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Marc Regev, s'est félicité de la déclaration de la Finul qui « apporte un soutien » à Israël. « L'armée libanaise n'avait, de ce fait, aucune raison d'ouvrir le feu vers nos soldats et ses attaques sont injustifiables », a-t-il ajouté.
Sur le  terrain, des soldats israéliens ont finalement déraciné l'arbre, ainsi  que deux autres à proximité, hier matin au moyen d'une grue, selon un  correspondant de l'AFP sur place. La radio militaire israélienne avait  indiqué plus tôt que l'armée avait déployé en matinée d'importants  renforts dans ce secteur pour protéger les militaires et les engins qui  allaient déraciner l'arbre. Selon les médias israéliens, cette opération  viserait à permettre l'installation d'une caméra sur la clôture de  sécurité pour surveiller le territoire libanais.
« L'incident de mardi n'a pas été programmé par l'état-major de l'armée libanaise à Beyrouth, ni par le Hezbollah », a affirmé par ailleurs M. Barak, alors que des médias israéliens ont avancé la thèse selon laquelle un officier libanais radical agissant de son propre chef serait à l'origine des tirs.
Une affirmation qualifiée de « mensonge » par le porte-parole de l'armée libanaise. « Il n'y a pas d'officier au sein de l'armée libanaise qui puisse prendre des décisions tout seul sans en consulter préalablement ses supérieurs », a-t-il dit à l'AFP.
« L'incident de mardi n'a pas été programmé par l'état-major de l'armée libanaise à Beyrouth, ni par le Hezbollah », a affirmé par ailleurs M. Barak, alors que des médias israéliens ont avancé la thèse selon laquelle un officier libanais radical agissant de son propre chef serait à l'origine des tirs.
Une affirmation qualifiée de « mensonge » par le porte-parole de l'armée libanaise. « Il n'y a pas d'officier au sein de l'armée libanaise qui puisse prendre des décisions tout seul sans en consulter préalablement ses supérieurs », a-t-il dit à l'AFP.