Le Renseignement israélien a entièrement infiltré le gouvernement libanais
 Opinion Maker, Wayne Madsen, 24 août 2010
       Nous avons appris  de nos sources de renseignements au Liban que, là-bas, le gouvernement  vient de réaliser que l’infiltration des services de renseignement  israéliens dans tous les groupes politiques du pays est pire qu'il ne le  pensait au départ.
       Une fois satisfait  de la pénétration du monde chrétien et druze du pays, le Mossad  israélien a aussi complètement infiltré à présent les plus hauts  échelons des partis sunnite et chiite. Le Liban a récemment accusé  d'espionnage pour le Mossad le général à la retraite Fayez Karam, un  membre éminent du Mouvement Patriotique Libre du général retraité Michel  Aoun, allié du Hezbollah.
       Parmi les partis  politiques infiltrés par le Renseignement israélien, il y a le Mouvement  du Futur du premier ministre Saad Hariri, fils de l'ancien premier  ministre libanais Rafic Hariri, assassiné par une voiture piégée à  Beyrouth en 2005. On pense que le machin spécial des Nations unies pour  le Liban (STL) accusera très bientôt de cet assassinat le Hezbollah.  Seulement, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, a annoncé dernièrement  que le groupe avait des preuves vidéo venant de drones israéliens, qui  montrent que les forces de défense israéliennes suivaient Hariri avant  son assassinat.
       Le procureur en  chef du machin, le canadien Daniel Bellemare, a demandé la preuve du  Hezbollah. Or, nous avons appris que Bellemare est soupçonné par les  services secrets libanais d'avoir eu des contacts antérieurs étroits  avec des agents à la fois de la CIA et du Mossad. Nous avons déjà  signalé que Bellemare est soupçonné d'avoir autorisé et présenté, dans  les pièces à conviction de l'assassinat d’Hariri, des interceptions  trafiquées de téléphone cellulaire qui désignent le Hezbollah de manière  flagrante. Il se pourrait qu’il soit à craindre que Bellemare donne au  Mossad la preuve du Hezbollah, afin que les Israéliens déterminent  l’origine de la fuite des vidéos classées confidentielles.
       On signale aussi  que le Mossad prépare un successeur au leader politique chiite Nabih  Berri, qui est l’actuel président du parlement libanais. L'opération du  Mossad est activement soutenue en coulisses par l'Arabie saoudite, un  pays dont l’alliance avec Israël est en passe de devenir l'un des plus  grands secrets de polichinelle du Moyen-Orient.
       Selon nos sources  au Liban, une organisation sur laquelle Israël et la Zunie peuvent  compter pour aider l'ONU, après l'inculpation espérée du Hezbollah pour  l'assassinat de Hariri, est un réseau sunnite de la vallée de la Bekaa  au Liban. Il comporte un membre de la famille de Ziad al-Jarrah, l'un  des présumés pirates de l'air du vol 93 d’United Airline le 11 septembre  2001.
       Le Renseignement  libanais a relié le Ziad al-Jarrah, qui vient de la vallée de la Bekaa, à  un réseau soutenu par des Saoudiens salafistes qui englobe des  partenaires d’« Al-Qaïda. » Ils serviront à cibler les Chiites du Liban à  la suite des accusations de Bellemare contre le Hezbollah. Le  Renseignement libanais a découvert que des membres de ce même réseau  salafiste/Al-Qaïda soutenu par le Mossad a aussi ciblé de hauts  dirigeants chiites en Irak. Nous avons appris que Ziad al-Jarrah a servi  au Mossad, à la CIA et au Renseignement saoudien, de « pigeon » dans  l’intrigue du 11/9, tout comme des « naïfs » du même acabit sont  utilisés en Irak et ailleurs pour aider à maintenir vivant le mythe  d’« Al-Qaïda » et d’Oussama Ben Laden.
       Bien que toujours à  l'état embryonnaire au Liban, ce même réseau salafiste/Al-Qaïda a servi  au Mossad et à la CIA pour espionner les groupes palestiniens du Liban  durant les années 80 et 90, ainsi que la Syrie pendant son occupation  là-bas.
       Le réseau  d'espionnage israélien se prolonge aussi en Syrie. Nos sources  libanaises signalent que l'ancien vice-président syrien Abdel Halim  Khaddam, qui avait accusé le président syrien Bachar al Assad d'avoir  ordonné l'assassinat de Rafic Hariri, est soutenu tactiquement par  Israël et la Zunie. Khaddam, qui dirige le Front de Salut National en  exil (NSF), cherche à renverser Assad. Le NSF reçoit un soutien non  seulement du Renseignement israélien et zunien, mais aussi du  Renseignement français et allemand. Le NSF a des bureaux à Bruxelles,  Berlin, Paris et Washington, et il est soupçonné d’œuvrer en coulisses  avec Bellemare afin d’apporter des charges contre le Hezbollah pour  l'assassinat de Rafic Hariri. Quoi qu’il en soit, les tentatives  précédentes pour piéger Assad et les généraux libanais pro-syriens  accusés de l'assassinat n’ont pas abouti à cause du manque de preuves  crédibles.
       Wayne Madsen  est ancien officier de renseignement de la Marine zunienne, spécialisé  dans la surveillance électronique et la sécurité. Anciennement assigné à  l’Agence de sécurité nationale (NSA) et au ministère des Affaires  étrangères. Actuellement, journaliste d’investigation, chroniqueur dans  la presse nationale, et auteur. Administrateur de l’Electronic Privacy  Information Center (EPIC), (une organisation dédiée à la protection des  libertés individuelles) à Washington DC.
 Source : www.opinion-maker.org/2010/08/israel-takes-control-of-lebanon/Traduction copyleft de Pétrus Lombard
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