Israël doit abandonner le blocus qu’il impose à Gaza et        inviter une commission d’enquête indépendante au sujet        de son agression sanglante contre ce territoire. C’est        ce à quoi vient d’inviter le comité de l’Onu pour les        droits de l’homme. Rien de nouveau sous le soleil ? Les        appels et les condamnations des pratiques israéliennes        se suivent sans apporter de résultats. Ils sont là pour        rendre plus volumineux encore le dossier des actes        d’accusation contre Tel-Aviv. Mais celui-ci se soucie        peu des condamnations morales. Voire à l’occasion même        de ces demandes, il les a non seulement formellement        rejetées, mais il a même souligné que la notion de        droits humains, tel que précisée dans la Convention        internationale sur les droits politiques et humains, ne        s’appliquait pas aux territoires occupés de Cisjordanie        et de Gaza. Et ceci bien qu’elle s’applique en revanche        aux colons juifs se trouvant dans ces régions. On n’a        jamais vu autant d’esprit discriminatoire qui refuse le        droit international. Ce qui a fait dire à un ancien juge        et militant français des droits de l’homme, Chanet,        qu’il est très difficile de dialoguer avec Israël. Ça on        le connaît. Cela est clair. Tel-Aviv est tout le temps        sur la sellette quand il s’agit de droit humain. Et ceci        concerne tant sa politique en Cisjordanie qu’à Gaza. Le        23 juillet dernier, un autre forum, le Conseil des        droits de l’homme, a désigné une équipe d’experts        internationaux pour l’affaire de la flottille. Il s’agit        de 18 spécialistes indépendants, notamment des experts        bien connus en droits international et humains. Ils        représentent aussi une convention formée de 166 pays.        L’enquête doit porter aussi sur les massacres lors de la        campagne militaire israélienne contre Gaza. Un autre        chef d’accusation contre Israël : le fait de juger des        enfants, palestiniens, cela s’entend, devant la Cour        militaire. Des centaines d’enfants sont détenus pour ces        procès. Pour les autres, on relève des exécutions        extrajudiciaires des suspects et des cas de torture. A        ces accusations accablantes on ajoute la construction        illégale de colonies dans les territoires occupés, la        destruction des maisons palestiniennes et bien d’autres.        Israël doit répondre pour un prochain rapport, devant        être publié en juillet ... 2013. D’ici là, beaucoup        d’eau aura coulé sous les ponts. On pourrait dire plutôt        beaucoup de sang.
              Al-Ahram Hebdo