Publié le 29-08-2010 
                   Sous la conduite de Gérard  Caudron, qui se dit "de gauche", la municipalité de Villeneuve d’Ascq,  dans le département du Nord, célèbre une armée d’occupation, en  affichant une banderole pour la libération "inconditionnelle" du soldat  israélien Gilad Shalit.
 "construction obstinée d’un monde plus fraternel,  
 refus le plus absolu du racisme,  
 combat le plus acharné pour les Droits de l’Homme,  
 construction d’une Europe unie et pacifique, 
 vigilance vis-à-vis de tout ce qui pourrait un jour nous conduire à un nouveau conflit planétaire."
Ainsi, Monsieur Caudron qui ne cesse de  prononcer des discours à la gloire de la libération de la France contre  l’occupant allemand, et des résistants qui l’ont permise, se positionne  pour l’occupation quand ce sont les autres qui la subissent ?
Pas plus tard que le 15 août dernier, Monsieur Caudron,  faisait un discours pour célébrer le 66ème anniversaire du débarquement  de Provence et la libération de France.
Le 8 mai dernier, il ne manquait pas non plus de prononcer de belles paroles définissant en ces termes nos "tâches et devoirs" :
Mais il prend fait et cause pour un soldat qui  représente une armée d’occupation, une armée qui massacre des enfants,  une armée qui utilise des bombes au phosphore, une armée qui torture et  humilie tous les jours.
Le soldat Gilad Shalit a été fait prisonnier alors qu’il  servait dans cette armée, qui martyrise depuis 62 ans un peuple, qui a  le tort de ne pas renoncer à vivre sur une terre qui lui appartient.
Monsieur Caudron trouve sans doute très "fraternel" le  sort qui lui est réservé, les bombardements, les miradors, murs et  barbelés ? Il n’est pas gêné par le racisme qui consiste à persécuter  ceux qui ne sont pas juifs et à vouloir les chasser de leurs terres par  les moyens les plus barbares ?
Son "combat acharné pour les droits de l’homme" ignore  que ces mêmes droits élémentaires de circuler, de travailler, de se  nourrir, d’étudier, de se soigner, sont refusés aux Palestiniens ?
Enfin, Monsieur Caudron insulte les Israéliens, hommes  et femmes de conscience, qui refusent de servir dans cette armée  d’occupation et appellent leurs concitoyens à avoir le courage de  "briser le silence" (leur mouvement s’appelle "Break the silence").
Monsieur Caudron, qui demande la libération "immédiate  et inconditionnelle" du soldat israélien (ne surtout pas demander que  cesse l’occupation !), ne dit pas un mot des 10.000 otages palestiniens,  emprisonnés parce qu’ils sont des résistants à l’occupation ou parce  qu’il faut terroriser l’ensemble de la population.
Il est insensible au sort de son compatriote, le jeune  Salah Hamouri, enfermé depuis plus de 5 ans dans des geôles en Israël,  pour "délit d’intention", décrété par un tribunal militaire, en toute  illégalité.
Monsieur Caudron, votre geste ne correspond certainement pas à un quelconque "Rassemblement citoyen" dont vous vous réclamez.
Il parait vous vous plaisez à répéter la phrase de Camus "Je me révolte, donc je suis".
Nous viendrons vous rappeler le sens de cette phrase, en  espèrant que vous prendrez la mesure de l’immoralité de votre geste et  du message qu’il véhicule.
CAPJPO-EuroPalestine