28/07/2010
 Le Premier ministre  israélien Benjamin Netanyahu a effectué hier une visite-surprise en  Jordanie, où il s'est entretenu avec le roi Abdallah II. Ces entretiens  ont eu lieu alors que les milieux politiques jordaniens qualifient de  « tendues » les relations entre les deux pays voisins.  
Le Premier ministre israélien  Benjamin Netanyahu a effectué une visite surprise hier en Jordanie,  dans le cadre des tentatives de relance du processus de paix  israélo-palestinien et alors que les relations entre le royaume  hachémite et l'État hébreu sont au plus bas. La visite, annoncée par le  palais royal après le départ de M. Netanyahu, intervient alors que les  milieux politiques en Jordanie qualifient de « tendues » les relations  entre les deux pays voisins, qui ont signé un traité de paix en 1994. La  Jordanie avait ainsi fortement condamné l'intervention israélienne  contre une flottille tentant de briser le blocus de la bande de Gaza qui  avait fait neuf morts en mai. Un haut responsable jordanien a affirmé à  l'AFP que l'entretien entre M. Netanyahu et le roi Abdallah II avait  duré « plus de deux heures » et que les deux hommes avaient « discuté de  manière claire et franche des mesures qui peuvent être prises pour  réaliser des progrès dans le processus de paix ».
« Dans le jargon  diplomatique, cela signifie que la rencontre a été tendue car lorsque  les deux parties s'expriment franchement, leurs positions sont  complètement divergentes », a estimé un analyste politique. « Néanmoins,  la visite est intéressante car elle signifie que, malgré les tensions  qui marquent leurs relations, les deux pays sont prêts à faire un pas en  avant dans la voie de la paix », a dit cet ancien ministre qui  s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
Le haut responsable jordanien a pour sa part déclaré que la rencontre du roi avec M. Netanyahu, comme celle la veille avec le président palestinien Mahmoud Abbas, « entrent dans le cadre des efforts de la Jordanie avec toutes les parties concernées pour parvenir à une solution de paix basée sur deux États palestinien et israélien ». Selon le haut responsable jordanien, le roi a rencontré M. Netanyahu afin « de trouver les mécanismes qui garantissent des progrès dans les négociations » en raison « des dangers qu'encoure la région si le statu quo persiste ».
Quant à lui, M. Netanyahu s'est félicité de l'entrevue à son retour en Israël. « Nous avons eu une très bonne rencontre. Nous avons parlé des moyens de parvenir à la paix et à la sécurité entre Israël et les Palestiniens et dans toute la région. J'apprécie beaucoup le rôle de la Jordanie dans ces domaines et sa contribution à la stabilité au Proche-Orient », a-t-il souligné.
« Tout laisse penser que la Jordanie s'apprête à jouer un rôle plus grand dans les futures négociations de paix, un rôle de facilitateur comme celui de l'Égypte », a estimé Mohammad Masri, chercheur au Centre d'études stratégiques de l'université jordanienne. « Pour Israël, la Jordanie représente des garanties que les Palestiniens ne peuvent pas lui fournir, notamment dans le domaine sécuritaire », a-t-il déclaré à l'AFP. La Jordanie a entraîné, depuis 2008, des centaines de membres des services de sécurité palestiniens dans un programme financé par les États-Unis. Selon M. Masri, Israël souhaite « une participation plus grande de la Jordanie dans les négociations de paix afin de crédibiliser ce dossier auprès de l'opinion publique israélienne qui a plus confiance dans la Jordanie que dans l'Autorité palestinienne ».
Cet effort pour réactiver les négociations de paix se heurte toutefois à une opinion publique jordanienne majoritairement opposée à toute normalisation avec Israël. Selon un sondage du Centre d'études stratégiques, 85 % des Jordaniens estiment qu'Israël « constitue le plus grand danger pour la sécurité de la Jordanie » et que ce pays « n'est pas sérieux dans la recherche de la paix ».
Le haut responsable jordanien a pour sa part déclaré que la rencontre du roi avec M. Netanyahu, comme celle la veille avec le président palestinien Mahmoud Abbas, « entrent dans le cadre des efforts de la Jordanie avec toutes les parties concernées pour parvenir à une solution de paix basée sur deux États palestinien et israélien ». Selon le haut responsable jordanien, le roi a rencontré M. Netanyahu afin « de trouver les mécanismes qui garantissent des progrès dans les négociations » en raison « des dangers qu'encoure la région si le statu quo persiste ».
Quant à lui, M. Netanyahu s'est félicité de l'entrevue à son retour en Israël. « Nous avons eu une très bonne rencontre. Nous avons parlé des moyens de parvenir à la paix et à la sécurité entre Israël et les Palestiniens et dans toute la région. J'apprécie beaucoup le rôle de la Jordanie dans ces domaines et sa contribution à la stabilité au Proche-Orient », a-t-il souligné.
« Tout laisse penser que la Jordanie s'apprête à jouer un rôle plus grand dans les futures négociations de paix, un rôle de facilitateur comme celui de l'Égypte », a estimé Mohammad Masri, chercheur au Centre d'études stratégiques de l'université jordanienne. « Pour Israël, la Jordanie représente des garanties que les Palestiniens ne peuvent pas lui fournir, notamment dans le domaine sécuritaire », a-t-il déclaré à l'AFP. La Jordanie a entraîné, depuis 2008, des centaines de membres des services de sécurité palestiniens dans un programme financé par les États-Unis. Selon M. Masri, Israël souhaite « une participation plus grande de la Jordanie dans les négociations de paix afin de crédibiliser ce dossier auprès de l'opinion publique israélienne qui a plus confiance dans la Jordanie que dans l'Autorité palestinienne ».
Cet effort pour réactiver les négociations de paix se heurte toutefois à une opinion publique jordanienne majoritairement opposée à toute normalisation avec Israël. Selon un sondage du Centre d'études stratégiques, 85 % des Jordaniens estiment qu'Israël « constitue le plus grand danger pour la sécurité de la Jordanie » et que ce pays « n'est pas sérieux dans la recherche de la paix ».