| [ 07/06/2010 - 01:33 ] | 
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|             Gaza – CPI Le Gazaoui Ahmed Al-Dahchan a emmené  sa femme à l’étranger pour qu’elle trouve le soin nécessaire pour son  cancer du côlon. Cependant, il n’avait guère pensé que son voyage serait  une incroyable aventure maritime, terrestre et aérienne. Ils ont quitté la bande de Gaza via le  point de passage de Rafah, après des mois et des mois d’attente, retard  causé par l’injuste blocus. Les autorités égyptiennes les ont  directement emmenés vers l’aéroport. Ils ont pris l’avion et sont partis vers  la Turquie pour recevoir le soin, puis vers l’Arabie Saoudite pour un  voyage d’agrément. Mais la femme a insisté à retourner dans la bande de  Gaza afin d’être aux côtés de leurs enfants. Mais dès leur arrivée à l’aéroport de la  capitale égyptienne le Caire, ils ont été surpris par les autorités  égyptiennes qui les ont arrêtés et ont refusé de les laisser passer dans  la bande de Gaza. Ils leur ont même imposé une enquête rigoureuse : des  questions sur Gaza, sur la résistance, sur le mouvement du Hamas. Puis  la deuxième surprise a été de nous envoyer à bord d’un avion en Turquie.      Une solution inattendue    En Turquie, Al-Dahchan et sa femme ne  savaient pas que faire pour retourner à leur patri, à leur Gaza,  jusqu’au moment où il font connaissance de l’association de secours  humanitaire turque IHH. Des membres de l’association leur ont suggéré de  regagner la bande de Gaza via la flottille internationale « La  liberté ». Le couple hésitait à prendre la flottille,  surtout avec une femme malade. Mais n’ayant pas d’autre solution,  l’homme et sa femme ont enfin décidé de le faire. Malheureusement, sur le chemin vers Gaza,  ce qu’ils s’attendaient est arrivé : les occupants israéliens attaquent  les bateaux de la flottille internationale « La liberté », les  confisquent et arrêtent tous leurs passagers. Un coup dur pour la femme  malade.      Une tragédie continue    Le mari est arrivé, le soir du mercredi 2  juin, sans sa femme. En effet, les Israéliens avaient refusé le retour  de la femme malade dans la bande de Gaza. Le mari ne savait quoi faire,  très inquiet pour le sort inconnu de sa femme très malade. Il se souvient avec surprise et amertume  ce qui s’est passé sur le bateau, comment les forces israéliennes  d'occupation ont réagi comme de vrais pirates : « Ce qui s’est passé était un crime tramé  d’avance. Les forces sionistes ont tué des dizaines de jeunes et de  vieux innocents ». « Ils ont tiré à bout portant sur les  victimes, pour mettre les solidaires en sang, pour les apeurer,  ajoute-t-il. De mes propres yeux, j’ai vu des blessés perdre leur  dernier souffle ; les soldats sionistes refusaient de leur donner le  soin nécessaire. Puis les commandos israéliens ont tiré les bateaux vers  le port d’Ashdod et nous, ils nous ont emmenés vers la prison de Bir  Assabaa pour une enquête. Là, nous sommes restés deux nuits. » L’officier du service sioniste de  renseignements l’a menacé d’assassinat, s’il parle de ce qui s’est  passé. Puis l’officier l’a informé qu’il pouvait  rejoindre la bande de Gaza. Il lui a menti en lui disant que sa femme  l’avait déjà précédé ! Dès son arrivée, il a découvert l’absence  de sa femme ; ensuite, il a reçu un appel de la Turquie l’informant  qu’elle était là-bas ! Le pauvre habitant de Gaza n’a plus qu’à  lancer un appel au premier ministre turc et au premier ministre  palestinien Haniyeh afin qu’ils leur rendent, à lui et à ses enfants, sa  femme et leur mère malade.  | 
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