L’attaque      israélienne       contre la flottille de la      Liberté       continue à      susciter des      remous en       Egypte. Syndicats      et partis      politiques se      sont       mobilisés, pour la deuxième      semaine, pour      dénoncer ce        crime.
Les      réactions à      l’attaque       israélienne contre la      flottille de la      Liberté se       multiplient.      Tandis que       la communauté      internationale      réclame une      enquête, la       société civile      est       mobilisée en Egypte et      réclame des       représailles contre      l’Etat       hébreu. Ils      étaient environ 2 000 simples      citoyens,       étudiants et activistes      politiques       à se rassembler après la      prière du      vendredi       devant la mosquée Al-Azhar,       au Caire, pour      manifester       leur soutien aux      Palestiniens. « A bas      Israël », et        « Vive Gaza », scandaient les      manifestants, qui      réclamaient la      levée du      blocus       imposé à Gaza.      Brandissant les      drapeaux       palestiniens et      turcs, et       brûlant le drapeau      israélien, les      manifestants      ont dénoncé        le massacre des innocents par l’armée      israélienne et      ont appelé       les pays arabes      à une       guerre contre      Israël. Des       affrontements ont      eu lieu       entre les manifestants      et les forces de police anti-émeutes.            
            Les      faits       remontent au 31 mai,      lorsque       l’armée israélienne      prend       d’assaut dans les      eaux de la       Méditerranée une      flottille       d’aide humanitaire      à destination de Gaza.      L’attaque       fait 19 morts.      Outre Le       Caire, Alexandrie a      connu aussi        des manifestations anti-israéliennes.       Des militants islamistes      réunis sur       la place Mahattet Al-Raml      ont brûlé       le drapeau       israélien et      ont réclamé      l’expulsion de      l’ambassadeur      israélien et      l’arrêt des exportations de      gaz naturel      égyptien       vers l’Etat      hébreu. Des manifestations      similaires       ont eu lieu      à Al-Arich,        au Nord-Sinaï,      ainsi que      dans les       gouvernorats de Charqiya      et de       Gharbiya dans le Delta,      à Assiout       et Assouan en Haute-Egypte.      Plusieurs       dizaines de militants des partis      Nassérien et      du       Rassemblement ont      manifesté       devant la Ligue      arabe au       Caire, durant      une réunion        de la ligue       destinée à      étudier une      réponse commune      à       l’agression israélienne.       « Nous       sommes venus      délivrer un message aux      dirigeants       arabes et aux ministres       des Affaires étrangères.      Cessez       votre politique      honteuse de       soumission à      Israël et aux      Etats-Unis », lance      Nabil Atris,      membre du      parti du      Rassemblement, qui      tenait à       la main le portrait de l’ancien      président       Gamal Abdel-Nasser. Et      d’ajouter       : « Il est temps de      profiter de       l’opinion publique      mondiale, qui      est de       notre côté en      ce moment, pour imposer des       sanctions internationales      à Israël,       et exercer       une pression      arabe pour la      levée du      blocus sur       la bande de Gaza ». 
            Tandis      que les manifestations se      poursuivaient,      un convoi      d’aide       devrait être      dirigé       cette semaine      vers la       bande de Gaza. Il      renferme des      produits de première      nécessité       ainsi que des      médicaments. Par      ailleurs, des      voix se       sont élevées      réclamant la      révision du      Traité de Camp David      et la rupture de      toutes les relations avec      Israël. « En      quelques minutes,      Israël a fait      une       vingtaine de morts.      C’est un       carnage. Où       sont les instances       internationales       ? Où       est l’Onu       ? Quel crime      ont-ils       commis ces militants       innocents pour être      tués       ? », lance Hamdi      Hassan,       député de tendance      islamiste, qui      dénonce la       passivité des dirigeants       des pays arabes tout en      saluant la       décision du      président       d’ouvrir le terminal de Rafah.       En fait, au lendemain de      l’attentat, le      président       Hosni Moubarak a      ordonné       l’ouverture du terminal       de Rafah,       afin de laisser passer       les aides humanitaires      et médicales      nécessaires       vers la bande de Gaza et      accueillir les      blessés et les      malades qui       doivent passer par l’Egypte.      Aucune       durée de temps n’a      été       déterminée pour l’ouverture      du terminal       alors que      d’ordinaire, les      ouvertures de      ce point de passage      entre       l’Egypte et la bande de       Gaza sont       limitées à      quelques       jours par mois,      depuis le coup de force      du Hamas      à Gaza en       juin 2007. 
      Les      deux       députés de la Confrérie      interdite       mais tolérée des      Frères       musulmans qui se trouvaient      à bord       de la flottille      sont       rentrés cette      semaine en       Egypte après avoir      été détenus      un moment au port      israélien       d’Ashdod. Une      cinquantaine de      députés et      d’activistes      ont déposé      une plainte      devant le       procureur général.      Ils       réclament l’interdiction       de l’accès en      Egypte de       quatre personnalités      israéliennes,      à savoir :       le premier ministre      israélien       Benyamin Netanyahu, Ehud      Barak,       ministre israélien de la      Défense, le chef d’état-major et       le commandant de la marine israélienne.      « Ce      sont des       criminels de guerre coupables       de génocide       contre l’humanité »,      ajoutent-ils.
            Héba      Nasreddine