| [ 21/06/2010 - 23:46 ] | 
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|             Palestine – Le  journal israélien Haaretz  L’affaire de la flottille représente  « une bonne occasion pour terminer la séparation » avec la bande de  Gaza. Il est temps de couper tout le cordon de l’occupation et de  laisser l’Etat du Hamas tranquille. Essayer de contrôler Gaza de  l’extérieur par la nourriture donne une très mauvaise image de la  moralité d’"Israël" et aggrave son isolement. En fait, chaque "Israël"  doit avoir honte de la liste de produits que le ministère de la défense  énumère qu’il laisse passer dans la bande de Gaza : de la cannelle et  des carafes en plastique. Les pots et la coriandre sont permis dans la  Bande ! Il est temps que ces officiers et fonctionnaires s’occupent  d’autres choses plus vitales que de préparer ces listes. Comment procéder ? "Israël" informe la communauté internationale  qu’elle se désengage de la bande de Gaza, de ses habitants et de leur  confort. Elle fermera tous les points de passage. Elle laisse Gaza  s’approvisionner à travers les frontières égyptiennes ou via la mer.  Elle déterminera une date limite pour couper les réseaux d’eau et  d’électricité. Le Shekel arrêtera d’être la monnaie officielle. Qu’ils  sortent une monnaie à eux sur laquelle ils metteront la photo cheikh  Yassine. "Israël" dira qu’elle usera de  son droit d’autodéfense et d’inspection des cargos suspects qui  pratiqueront la contrebande d’armes. C’est ainsi que les Occidentaux  réagissent, en inspectant des cargos commerciaux suspectés de porter des  missiles et des armes nucléaires. "Israël" dira aussi que s’ils tirent  sur nous, nous répliquerons pour faire mal. Nous en avons donné la  preuve. Avant la signature de l’accord de  paix avec l’Egypte, toutes les frontières terrestres étaient fermées.  "Israël" faisait son commerce via les ports et aéroports. Aujourd’hui  encore, le commerce à travers les frontières est insignifiant. Mais  ouvrir les frontières de temps à temps n’est plus acceptable de nos  jours et on y voit une injustice insupportable pratiquée contre les  habitants civils isolés. Ariel Sharon a  décidé de se retirer de la bande de Gaza jusqu’à la ligne verte. Il  espérait une reconnaissance internationale de la fin de l’occupation. Le  problème est qu’"Israël" n’a pas réussi à s’en séparer, avant que le  Hamas mette la main sur Gaza. "Israël" a insisté à contrôler l’entrée et  la sortie. Et après que le Hamas avait gagné les élections et que le  soldat Shalit avait été enlevé, le contrôle et le siège ont été  renforcés. On dirait qu’"Israël" a regretté au dernier moment la  séparation et qu’elle a voulu garder une petite chose, même infime, de  cette détestable Gaza. La stratégie du  blocus a quatre dimensions. D’abord, il veut imposer aux Palestiniens  une union entre la Cisjordanie et la Bande, sous une direction amie  d’"Israël". Puis c’est un moyen de pression sur le Hamas pour arrêter le  tir de roquettes. Il veut aussi donner l’illusion que l’autorité  d’Abbas et Fayyad est toujours l’autorité légitime de Gaza. Enfin, le  blocus veut empêcher tout contact avec les Egyptiens qui ont peur  d’ouvrir leurs frontières avec les Palestiniens. Les résultats sont insuffisants. Il est vrai que la relation  stratégique avec l’Egypte s’est renforcée et que le Hamas se retient  mieux depuis la guerre, mais son pouvoir ne fait que se renforcer. Et  Abbas et Fayyad, eux, n’ont aucun pouvoir à Gaza. Ils disent au public israélien que  l’interdiction de la coriandre et ses semblables a pour objectif d’aider  le captif Shalit. Et cela empêche toute discussion sérieuse. Le  gouvernement se cache derrière Shalit et sa famille qui attirent l’amour  du public, au lieu de chercher une alternative à cette situation  actuelle. Ceux qui luttent contre  l’existence d’"Israël" continueront à la pourchasser même si elle se  dégage de Gaza. "Israël" n’a pas besoin d’eux, mais des gouvernements  occidentaux, politiquement et économiquement. Et ces gouvernements lui  diront : Levez le blocus et libérez Gaza. Et  ces appels occidentaux après l’opération meurtrière ne font  qu’augmenter. Au lieu de faire la bagarre avec eux, "Israël" devra leur  dire : Vous voulez Gaza ? Voilà, prenez-la ! Article écrit par Alouf Ben, dans  le journal hébreu Haaretz, le 13 juin 2010, traduit et résumé par le  département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)   | 
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