| [ 17/06/2010 - 00:20 ] | 
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|             Palestine – Le  journal israélien Maariv Le blocus imposé sur Gaza n’a ni  empêché la contrebande d’armes, ni fait tomber l’autorité du Hamas. Par  contre, il a causé une grave crise dans tout les domaines (de la bande  de Gaza) : l’économie, la santé, la santé psychologique. Et "Israël" en  est la première responsable. On se demande s’il y a une vraie crise  humanitaire exigeant toutes ces tentatives effectuées pour briser le  siège de Gaza. Cette question évoque une autre question : y a-t-il  vraiment en "Israël" 1,6 million de pauvres ? Probablement, cette  comparaison est nulle. Admettons que ce nombre est exagéré et  qu’en "Israël", il y ait seulement un million de personnes vivant en  dessous du seuil de la pauvreté et que les 600 mille autres vivent à 50,  100 ou 500 shekels au dessus de ce seuil, cela signifie-t-il que tout  va bien ? Dans la bande de Gaza, il n’y a pas une faim du même niveau  qu’en Afrique. A Gaza, il y a une quantité acceptable de médicaments  essentiels, de couches, de produits pour les femmes, de savons, de  produits de nettoyage ; tout cela grâce à l’UNRWA et grâce à la  générosité de l’armée israélienne qui contrôle les points de passage.  Devons-nous être fiers de cela ? A Gaza, il y a une grave crise sociale,  sanitaire, économique, psychologique et d’autres encore. Plus d’un  million et demi d’âmes vivent dans une tragédie interminable. Ils vivent  dans une prison. Ils ne peuvent la quitter sauf s’ils sont très  malades, très corrompus ou ayant de bonnes relations. La moitié de la  population est composée d’enfants dont les pères ne peuvent leur offrir  une éducation décente et un avenir meilleur. La plupart des adultes sont  sans emploi. 90% d’entre eux ont besoin du soutien de l’ONU. Les habitants de Gaza vivent avec un  coupure permanente de l’électricité et avec une eau usée qui court les  rues de la Bande. "Israël" ne permet pas l’entrée dans la bande de Gaza  de produits de construction permettant au Hamas la construction de ces  bâtiments bombardés et détruits par l’armée israélienne. Toutefois, le  Hamas obtient ces produits par ce commerce florissant sous le sol de  Gaza. Les habitants, eux, se trouvent obligés de vivre dans des  décombres, dans des tentes ou dans des maisons qu’ils arrivent à hisser à  partir de boue. Et pour ce qui est des raisons du blocus,  elles n’arrêtent pas de changer avec le temps. Une fois, c’est pour  interdire le passage d’armes. Une autre fois, c’est pour faire tomber  l’autorité du Hamas. Et depuis l’histoire de la flottille, ils disent  que c’est pour empêcher l’installation d’un port iranien sur l’eau de la  Méditerranée. Les réalités du terrain montrent que le blocus n’a pas pu  interdire ni les roquettes, ni les fusils. Et le Hamas est devenu plus  fort, après qu’"Israël" avait touché les infrastructures économiques de  la Bande. Il était possible de travailler pour  empêcher aux armes d’arriver dans la Bande, par tous les moyens. Le  problème, c’est que tout le monde a un intérêt à voir exister le siège  terrestre et maritime. "Israël" veut que les habitants souffrent afin  qu’ils fassent tomber le Hamas. Mais qui le fait tomber ? Ses ouvriers ?  Ceux qui creusent les tunnels et deviennent riches ? Les enfants pieds  nus, de la troisième et de la quatrième générations de réfugiés ?  "Israël" sanctionne les habitants de Gaza car ils n’ont pas fait tomber  le Hamas, car ils n’ont pas libéré Gilad Shalit, car les roquettes  continuent à tomber sur nous, venant de chez eux, malgré la séparation. Le Hamas veut notamment que cette  situation continue ; elle lui permet de ramasser et de l’argent et du  pouvoir. L’Egypte veut, pour sa part, en finir avec la bande de Gaza.  Elle n’aime pas voir des centaines de milliers de Gazaouis déferler chez  elle. Et la Turquie a sauté sur l’occasion pour rassembler des gens  autour d’elle pour qu’elle soit le guide du monde islamique. Les  organisations de paix, de violence, de profits, tous veulent grandir sur  le dos des pauvres de Gaza. Aucune limite pour la rigolade. La veille  de l’attaque contre la flottille internationale « La liberté » , Dany  Soliman avait proposé une liste de restaurants et de plats copieux  offerts à qui couvraient la « crise humanitaire » de Gaza. Puis "Israël"  diffuse des photos exhibant des salades fraîches, des casseroles  remplies de légumes venant du marché de Gaza. "Israël" veut faire  comprendre qu’il ne manque rien à Gaza, un jeu immoral. En fait, on  parle d’une nourriture passée par les tunnels. Elle est naturellement  vendue à un prix trop élevé pour la plupart des Gazaouis. Est-ce de cette façon que réagit un peuple  de réfugiés et de pourchassés, un peuple qui se veut être un exemple ?  Nous devenons un peuple vengeur, haineux, un peuple qui ne remarque la  souffrance de ses voisins. Ils nous ont lavé le cerveau, depuis des  années et des années. Ils nous ont appris que la souffrance de l’autre  côté ne ressemble pas à la nôtre et que le chagrin d’une mère arabe  n’est pas si profond que celui d’une mère juive. Après tout cela, nous nous sentons  humiliés dès la moindre critique. Nous ne comprenons pas pourquoi le  monde n’applaudit pas l’armée israélienne. Remarquez-vous cela ? En  réalité, le monde tout entier est contre nous.  | 
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