Or Hashti
Ha’aretz
          Au conseil local Kadima-Tzoran, des parents ont vivement rejeté  hier la décision de deux écoles élémentaires de mettre l’accent sur les  opérations de contrôle des foules lors d’une journée « Communauté et  police » plus tôt cette semaine.         
          « Une institution éducative devrait  éduquer aux valeurs civiques et à une pensée indépendante, par à  l’admiration de la force », a dit Amit Sharon, dont la fille va à  une des écoles. Le superintendant chef porte-parole de la Police des  frontières Moshe Fintzy a dit que le programme était autorisé et  coordonné avec le ministère de l’Education. « Nous ne  sommes pas comme le Hezbollah, qui forme les enfants au suicide »,  dit-il.
Les unités de police tiennent souvent des journées  communautaires dans les écoles primaires, mais les responsables  d’enseignement disent qu’ils traitent habituellement de questions telles  que les drogues, l’alcool ou la violence contre les animaux. Mais  l’activité des écoles Yuvalim et Lev-Ran a porté surtout sur la  répression des manifestations.
Les enfants étaient divisés en deux groupes pour les  activités, un pour les CP, CE1 et CE2, un autre pour les CM1 et CM2. Les  plus âgés ont tiré des billes de peinture, entre autres activités. Les  autres activités comprenaient des déploiements de la police montée des  frontières et de la police canine.
Les enfants ont vu comment les officiers de police  suivent les manifestations et ont observé un robot désarmant une bombe.  Les parents ont rapporté qu’en plus de regarder les armes, les enfants  ont manipulé un fusil d’assaut M16, une mitrailleuse et un pistolet. Les  enfants ont reçu le conseil de laver leurs vêtements à part après avoir  été arrosés de liquides à odeur nocive utilisés pour disperser les  foules.
« Ma fille, qui est en CE2, sait  maintenant le poids d’un fusil M16 », dit Sharon. « Cela  ne fait pas partie du savoir que je veux qu’une école transmette aux  enfants. Cette introduction de matériels militaires m’inquiète. Au lieu  que l’école éduque les enfants aux questions et à la réflexion critique,  elle délivre un message plutôt terne sur la façon de tenir une arme ».
L’école a accueilli des expositions de la Police des  frontières auparavant, mais elles étaient bien plus « végétariennes,  dit un autre parent. Je ne pense pas que les enfants  aussi jeunes devraient être exposés aux armes. Vraiment ça franchit les  limites ».
Il fit remarquer qu’alors que les enfants comprenaient  que toutes les armes étaient employées pour disperser des  manifestations, rien n’expliquait pourquoi les gens manifestaient ni  quand on devrait les disperser. « Pour autant qu’ils  savent, toute manifestation doit être dispersée par tous les moyens  nécessaires. Ce n’est guère une éducation à la démocratie », dit-il.
Hagit Gur-Ziv, qui enseigne au collège d’éducation  kibbutzim, a dit à Haaretz que s’il n’y a rien de  mal à ca que des officiers de police expliquent le travail de la police,  « il n’y a pas de justification à exposer les enfants  du primaire à des armes et au matériel de contrôle des foules. Aucun  directeur d’école ne laisserait un enfant amener un fusil de paintball à  l’école, mais le laisser manipuler un M16 a l’air bien », dit  Gur-Ziv.
Le ministère de l’Education a dit dans une réponse que  les écoles avaient « adopté » la police des  frontières. Les activités ont été précédées d’un exposé le l’officier de  police local de la communauté. « A la suite des  questions de parents, les chefs d’établissement réexamineront le degré  de réalisme des présentations des unités » dit la déclaration.
                17 juin 2010 - Ha’aretz - anglais  - Ha’aretz - hébreu - traduction de l’anglais : JPB
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8959
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