23/06/2010
Une vue du minaret d’une mosquée d’al-Bustan où la mairie de Jérusalem prévoit la construction du projet dit du « Jardin du roi » en hébreu. Ahmad Gharabli/AFP
         Plusieurs ministres  israéliens, dont Ehud Barak, ont critiqué le feu vert de la mairie  israélienne de Jérusalem à un projet archéologique controversé, qui  prévoit la destruction de 22 maisons palestiniennes.
La commission de planification et de construction de la municipalité a  validé lundi le projet dit du « Jardin du roi » en hébreu (une référence  aux jardins du roi Salomon), qui doit être construit dans le quartier  de Silwan, où des familles de colons juifs se sont installées au milieu  de 12 000 Palestiniens. Le plan municipal prévoit la destruction de 22  habitations palestiniennes construites sans autorisation israélienne,  tandis que 66 autres maisons bâties sans permis seraient légalisées  rétroactivement.
L'affaire est d'autant plus sensible que la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte occupé depuis juin 1967. Les États-Unis se sont dit « préoccupés » par le projet, qui était connu depuis plusieurs mois. « C'est précisément le genre de mesures qui, selon nous, sape la confiance qui est fondamentale dans le dialogue indirect » israélo-palestinien, a critiqué le porte-parole du département d'État Philip Crowley.
L'affaire est d'autant plus sensible que la communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion israélienne du secteur oriental de la Ville sainte occupé depuis juin 1967. Les États-Unis se sont dit « préoccupés » par le projet, qui était connu depuis plusieurs mois. « C'est précisément le genre de mesures qui, selon nous, sape la confiance qui est fondamentale dans le dialogue indirect » israélo-palestinien, a critiqué le porte-parole du département d'État Philip Crowley.
« Les  États-Unis doivent demander à Israël de cesser ces mesures que nous  dénonçons fermement et qui constituent une entrave au processus  politique », a déclaré le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud  Abbas au terme d'un entretien à Amman avec le roi Abdallah II de  Jordanie, également critique du projet israélien. La poursuite de la  politique de colonisation à Jérusalem-Est « menace de détruire les  efforts américains en vue (d'avancer) dans les pourparlers indirects », a  prévenu le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, qui  accompagnait M. Abbas en Jordanie.
Côté israélien, plusieurs  ministres ont mis en doute l'opportunité de la décision. « La  municipalité de Jérusalem n'a pas fait preuve de bon sens ni de  sensibilité concernant le moment choisi », a estimé aux États-Unis le  ministre travailliste de la Défense Ehud Barak, expliquant qu'il  étudierait avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu « le meilleur  moyen pour que le bon sens l'emporte ».
Même chez les partisans de la colonisation, le ministre de l'Habitat, Ariel Attias, du parti ultraorthodoxe Shass, a estimé qu'il aurait « mieux valu attendre un moment plus opportun ».
Réagissant aux critiques de Washington, Benjamin Netanyahu s'est empressé de publier un communiqué expliquant que « le Premier ministre n'avait pas le pouvoir d'intervenir dans la gestion de la municipalité ». Il a également insisté sur le fait que cette approbation ne constituait qu'une étape dans un long processus.
La France a « déploré » la décision de la mairie et réclamé qu'Israël prenne « sans délai les mesures appropriées contre la procédure d'approbation ».
Même chez les partisans de la colonisation, le ministre de l'Habitat, Ariel Attias, du parti ultraorthodoxe Shass, a estimé qu'il aurait « mieux valu attendre un moment plus opportun ».
Réagissant aux critiques de Washington, Benjamin Netanyahu s'est empressé de publier un communiqué expliquant que « le Premier ministre n'avait pas le pouvoir d'intervenir dans la gestion de la municipalité ». Il a également insisté sur le fait que cette approbation ne constituait qu'une étape dans un long processus.
La France a « déploré » la décision de la mairie et réclamé qu'Israël prenne « sans délai les mesures appropriées contre la procédure d'approbation ».
Selon les commentateurs, M. Netanyahu a voulu éviter  de nouvelles frictions avec les États-Unis à deux semaines d'une  rencontre à la Maison-Blanche avec le président Barack Obama. Il avait  déjà dû reporter ce déplacement prévu le 1er juin à cause du raid  israélien meurtrier le 31 mai contre une flottille humanitaire  internationale en route pour Gaza. En mars, l'annonce de la construction  de 1 600 logements dans un quartier juif de Jérusalem-Est avait  provoqué une grave crise diplomatique avec Washington, au moment où le  vice-président Joe Biden effectuait une visite en Israël.
Parallèlement, le Premier ministre israélien a reproché hier aux dirigeants palestiniens de s'opposer à des pourparlers de paix directs, appelant de ses vœux une reprise du dialogue « immédiate et sans conditions préalables ». Après 18 mois d'impasse, les négociations de paix ont repris le mois dernier sous l'égide des États-Unis, une situation qui ne satisfait ni Israéliens ni Palestiniens.
Devant un parterre de bailleurs de fonds américains, et en prévision de sa visite à Washington, le chef du gouvernement israélien a déclaré que l'État hébreu avait fait « tous les efforts nécessaires pour reprendre les négociations ».
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Parallèlement, le Premier ministre israélien a reproché hier aux dirigeants palestiniens de s'opposer à des pourparlers de paix directs, appelant de ses vœux une reprise du dialogue « immédiate et sans conditions préalables ». Après 18 mois d'impasse, les négociations de paix ont repris le mois dernier sous l'égide des États-Unis, une situation qui ne satisfait ni Israéliens ni Palestiniens.
Devant un parterre de bailleurs de fonds américains, et en prévision de sa visite à Washington, le chef du gouvernement israélien a déclaré que l'État hébreu avait fait « tous les efforts nécessaires pour reprendre les négociations ».