Le commissaire Kurt      Wallanderest,      héros de       plusieurs polars de      l’écrivain       suédois Henning Mankell       qui se trouvait      à bord       de la flottille      attaquée par      Israël,       va-t-il mener      une nouvelle      enquête sur        un nouveau crime ?
Oui,      Israël est       un Etat pirate. Il      agit comme      tous les       corsaires et flibustiers       qui attaquent      dans les       eaux internationales les      navires. Les      réactions       sont diverses avec      évidemment des      condamnations,      mais       malheureusement, des tentatives      d’atténuer la chose au profit de      l’Etat       hébreu. Un des principaux      témoins de       l’attaque sanglante      contre la       flottille est      l’auteur       suédois de romans      policiers à      succès Henning      Mankell.       Intéressant dans la      mesure où       un auteur du genre      qu’on       appelle série noire      ait pu       assister en direct à un crime      réel.       Réaction : il      dit étudier        la possibilité      d’interdire la      traduction en      hébreu de       ses ouvrages, pour       protester contre      cette intervention      sanglante de      l’armée       israélienne contre la      flottille pour Gaza      à laquelle      il       participait. « Mes      livres sont        des best-sellers en Israël et      je dois      réfléchir       sérieusement à la      possibilité de faire      interdire       leur traduction en      hébreu ».       Mankell était      l’un des 11       Suédois ayant      pris part à        la flottille pour Gaza, un      convoi       humanitaire de six bateaux avec 682      personnes       représentant 42 pays, que       les commandos israéliens      ont attaqué,      faisant au       moins neuf      morts.       D’ailleurs, les compagnons      suédois de       l’écrivain dans la      flottille       ont qualifié les      attaques de «      meurtres       prémédités ». L’écrivain       de 62 ans,       dont les ouvrages      ont été      vendus à       plus de 25 millions d’exemplaires      dans le monde et      dont       certains ont      été adaptés        au cinéma       ou à la      télévision, a      dit avoir      du mal à      comprendre « la      stupidité » de      cette       attaque. « S’ils (les      Israéliens)       avaient voulu      nous       arrêter sans perdre la       face, ils       auraient pu      briser les       hélices ou le      gouvernail et      remorquer les bateaux.      Mais se lancer en      toute conscience      dans une       confrontation violente et      tuer des       gens, je      ne le       comprends simplement pas       », dit       l’écrivain. Auteur policier,      il ne      doit pas       s’étonner cependant      puisqu’Israël      est bien       un Etat qui       défie les lois      internationales      comme tous       les criminels de      ses romans.      
      En plus,      il a       dénoncé la disproportion de       l’assaut israélien      contre la       flottille pour Gaza. Et de dire : «      Que se       passera-t-il l’an      prochain       lorsque nous      viendrons avec des      centaines de bateaux ?      Tireront-ils      une bombe       atomique ? ». « Aujourd’hui,      nous savons      qu’Israël       est sur les      genoux.       Personne n’aurait      pu       s’attendre à      ce que       le reste du        monde réagisse de      cette façon.      Ils sont      complètement      isolés. Les       gens en ont      tellement       assez de cette      brutalité et de      cette violence      que ce      pouvoir (israélien)        a sur la conscience », a-t-il      ajouté.       Autre témoin :      l’historien des religions      Mattias       Gardell, à son      arrivée à       Istanbul dans le      groupe de       quelque 500 militants expulsés       par Israël, a      déclaré : «       C’était une      attaque       militaire contre      une       opération d’aide      humanitaire ». Il se      trouvait avec son      épouse,       l’historienne des idées      Edda Manga,        au bord du      Mavi       Marmara, où      l’intervention      israélienne a      été la plus       violente, les passagers      ayant       affronté les commandos. « J’ai       vu le personnel de sécurité      du bateau       tenter d’empêcher des      plongeurs de      monter à      bord. (...)       Puis un de nos      camarades a       dit que (les      soldats)       tiraient et avaient      tué trois      personnes (...) et      que nous      devions       nous jeter      à plat       ventre. Nous      étions sur       le pont,       nous aurions      pu mourir       », a raconté de son      côté Mme       Manga.
                  Réactions       et choses       vues qui diffèrent tout      à fait de       celles d’autres      intellectuels qui se      veulent des       défenseurs inconditionnels      d’Israël. A       titre d’exemple Bernard       Henri Lévy, alias BHL.      Dans le       blog du Monde      diplomatique, on lit : « A la      veille de       cette action militaire,      faisant       preuve d’une prescience       qui fait partie de      ses       innombrables qualités,       Bernard Henri Lévy      déclarait,       à Tel-Aviv : Je      n’ai jamais        vu une       armée aussi      démocratique, qui se pose      tellement de questions      morales (haaretz.com, 31      mai) ». Il       est vrai      que lors       de la guerre de Gaza, notre      philosophe       s’était pavané      sur un char       israélien pour entrer      dans le       territoire. Réagissant      à l’attaque      aujourd’hui,      Lévy l’a      qualifiée,       selon l’AFP, de «      stupide » car      risquant de       ternir l’image      d’Israël. Pas un mot de      condamnation, pas un mot de       regret pour les tués.
Ahmed      Loutfi