| [ 06/05/2010 - 00:14 ] | 
|             |        
|             Palestine – CPI 62 ans après la naissance d’"Israël",  on remarque que c’est elle qui a commencé les guerres. Devant les  drapeaux hissés sur les maisons, fêtant le jour de l’indépendance, il  faut que nous nous arrêtions pour jeter un regard calme sur les troubles  économiques et politiques dans lesquels nous vivons, tous, de façon  déprimante, sans issue. La veille de l’indépendance, est-ce que  nous élevions nos enfants pour qu’ils donnent leur vie dans une bataille  engagée pour sauver leurs camarades ? Cette question qui se base sur le  mythe du sacrifice israélien et sur le choc de la catastrophe suscite  une discussion inutile vers laquelle nous fuyons depuis 62 ans. Bien évidemment, la mort de chaque jeune  dans une bataille ou non reste une mort douloureuse dans l’esprit de  tous les vivants. Cette mort a également atteint ma famille quand mon  frère est mort. C’était un jeune guide à Makabi. Le matin d’une fête des  lumières, il a été la victime d’explosifs laissés par l’armée  (israélienne) de façon stupide et irresponsable. L’armée a donné à notre famille une  récompense. Nous avions deux choix : être considérés comme des héros ou  porter plainte et condamner ce mythe national qui cache pas mal d’échec. Nous avons préféré ne choisir aucun de ces  deux choix, parce que l’un comme l’autre est un choix hypocrite. Nous  serions saints, sans expérimenter toute la douleur. Lors de la dernière fête de  l’indépendance, le journal Maariv a effectué une interview avec Anat  Martin qui avait perdu deux frères, un au sud, un autre au nord,  quasiment dans la même heure, un jour de la guerre du Pardon. Elle a choisi d’être une activiste dans le  Club des familles veuves israélo-palestiniennes. Elle a choisi cette  activité politique pour que d’autres jeunes ne meurent pas par cet  esprit national ou à cause des échecs politiques stratégiques, à  l’instar de ces contacts ratés avec le président Assad le père et Assad  le fils. A l’instar aussi de l’accord d’Oslo. Une fois après une autre,  nous voyons comment les accords de paix avec les Palestiniens et avec  les Syriens ne se concrétisent pas, toujours par notre faute, nous les  Israéliens.  Au 62ème anniversaire de notre Etat, nous  devons porter un regard critique sur nos guerres. La guerre de 1948 et celle de 1956 étaient  des guerres qui se sont imposées à nous, mais il y a des guerres  lancées par nous comme la guerre de six jours (1967) qui nous a apporté  la catastrophe des territoires occupés. Il y a aussi les guerres du  Liban, la première et la deuxième. Après cette dernière, des mouvements  refusant l’esprit national vivant sur la terreur ont vu le jour. En fait, l’héroïsme militaire est des plus  simples. Il est plus facile pour un homme de résister dans une bataille  que de résister dans le combat quotidien contre le désir du pouvoir, du  sexe, de l’avarice, dit Yachia Livovitch. Il dit aussi que l’héroïsme du combat  n’est pas un point positif pour le compte du héros. Et qui veut une  preuve n’a qu’à étudier la vie de tous les généraux militaires qui sont  devenus des politiciens : de Moshe Dayyan jusqu’à Ehud Barak, en passant  par Isaq Mordakhaï. Article écrit par Billi Moskona  Liberman, dans le journal hébreu Maariv, le 29 avril 2010, traduit et  résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information  (CPI)   | 
Pages
▼