| [ 03/05/2010 - 00:43 ] | 
|             |        
|             Al-Khalil – CPI J’ai tapissé sa tombe avec de la terre  rouge et j’ai mis des branches d’olivier sous sa tête, dit la mère du  martyr, membre des brigades d’Al-Qassam.      Quelle sauvagerie !    A quatre heures du matin du lundi 26 avril  2010, des centaines de soldats israéliens ont investi le village de  Beit Aoua, au sud-ouest de la ville d’Al-Khalil. Ils ont encerclé la  maison de Mahmoud Al-Sayoutti enfermé dans les prisons israéliennes. L’enfant Mosab Mahmoud As-Sayoutti, élève  au CM2, est le fils du captif. Il raconte l’histoire de ce qui s’est  passé ce matin-là. « Nous dormions dans notre maison du  quartier Khallat Al-Foul, au nord-ouest du village, lorsque nous nous  sommes réveillés sur des vacarmes des forces israéliennes d'occupation  qui nous appelaient à quitter la maison. » Nous nous sommes réveillés apeurés, moi,  mes quatre frères et ma mère Maysoun Ar-Rajoub, qui a catégoriquement  refusé de nous laisser sortir. » Enfin, nous sommes sortis avec notre  mère dans la rue où les soldats de l’occupation israélienne se sont mis à  nous questionner sur Ali As-Sayoutti, membre des brigades d’Al-Qassam,  le mari de ma tante Om Imad. Nous leur avons répondu : aucune idée ». Les soldats israéliens étaient sur le  qui-vive. Ils répétaient : Nous savons qu’il est à l’intérieur, mais  dites-nous seulement s’il est armé ou non, dit Mosab. Les soldats israéliens se cachaient dans  les coins du quartier ; les avions survolaient la zone ; on aurait dit  qu’ils faisaient face à des milliers de résistants. Ils ont démoli la  maison avec des bulldozers géants et ils ont arrêté la mère de Mosab. Les deux enfants du martyr Youssef, 6 ans,  et Moussa, 4 ans, regardaient ce qui se passait, ahuris.      La poursuite    Au début de la Première Intifada, les  autorités de l’occupation israélienne ont arrêté Ali Ismaël Al-Sayoutti,  l’accusant de résister à l’occupation israélienne et d’être membre du  mouvement du Hamas. A l’époque, il y a vingt-deux ans de cela,  le jeune Ali a été condamné à quatre ans de prison ferme. Il a pu  s’évader de la prison israélienne d’Anata, vers la ville d'Al-Quds ;  mais peu de temps après, les occupants israéliens ont mis la main sur  lui. La femme du martyr Om Imad raconte que son  mari jurait qu’il allait mourir martyr avec une balle entre les yeux  venant de l’occupation israélienne ; et il la recevrait en face et non  en fuyant. Depuis février 2007, les autorités de  l’occupation israélienne commencent encore une fois à poursuivre Abou  Imad, après avoir mis la main sur la cellule de résistance avec laquelle  il travaillait. Les autorités de l’occupation israélienne étaient  certaines qu’elle avait un rapport avec la mort de soldats sionistes  dont un grand officier. Les autorités de l’occupation israélienne  accusaient le martyr Ali As-Sayoutti d’avoir tiré sur des forces  sionistes et d’avoir participé dans des opérations ayant conduit à la  mort de soldats sionistes, dans le village Innana, à l’ouest du  département d’Al-Khalil. L’opération était une réplique à l’assassinat  du chef Abdou Al-Aziz Ar-Rantissi. Depuis cinq ans, les autorités de  l’occupation israélienne attaquent les maisons de la famille, les  dévastent, cassent leurs meubles, laissent des menaces au martyr, avant  de se retirer.      Victime de la coordination  sécuritaire    Sa mère dit que son fils est une victime  de la coordination sécuritaire avec les occupants israéliens et des  traîtres agents des occupants, bien qu’il ait pu leur échapper  trente-huit mois durant. Ali est un père de huit enfants, dit sa  mère. Leurs âges vont de quelques mois à seize ans. Les soldats israéliens avaient attaché le  corps du martyr pour le tirer dans la rue. Puis ils sont entrés dans la  maison pour en informer sa femme, avec un rire odieux. Les habitants du quartier disent qu’il a  affronté les soldats israéliens avec courage, avant qu’il ne tombe en  martyre. Ensuite, ils l’ont tiré à l’extérieur où ils ont tiré sur sa  tête directement. Une haine inouïe.      Les brigades d’Al-Qassam    Les forces israéliennes d'occupation  avaient annoncé la mort de leur recherché numéro un. Dès que la nouvelle  a été connue, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés. Ils ont  porté le corps du martyr sur les épaules pour parcourir les rues du  village. Une grève et un état de deuil ont régné dans le village. La  bande de Gaza a juré d’une réplique rapide. Dans cet immense cortège, des députés du  Conseil Législatif Palestinien y ont participé et ont donné des discours  parlant de la position des martyrs qui donnent leur vie dans le sentier  du Seigneur. Puis ils parlent de notre martyr, de son djihad, de sa  famille. Les députés ont appelé à mettre fin à  cette coordination avec l’occupation israélienne, à la campagne  d’arrestation politique, et à lever toutes ces pressions auxquelles l  Palestinien est sujet. Les dépouilles du martyr ont été enterrées  dans le cimetière du village, aux côtés des martyrs des brigades  d’Al-Qassam du village de Dora et de Beit Aoua.  | 
Pages
▼