| [ 16/05/2010 - 00:13 ] | 
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|             Cisjordanie – CPI Les négociations entre des  Palestiniens et l’Entité sioniste vont reprendre. Les avis des habitants  de la Cisjordanie sont mitigés envers cette reprise. La colère est  mélangée à la moquerie. La plupart des gens croient que cette reprise  vient à l’encontre de la volonté populaire. Pour beaucoup, ces  négociations ne servent que les intérêts sionistes. Omar Abdou Al-Aal trouve drôle les propos  de Saïb Oraïqat, le grand négociateur de l’autorité palestinienne de  Ramallah. Celui-ci a dit : « Nous négocions avec les Américains et non  avec les Sionistes ». Ce n’est qu’un subterfuge pour ne pas avoir à  justifier l’inutilité de ces négociations. Ces derniers temps, ajoute-t-il, les  responsables de l’autorité n’arrêtent pas de se répéter, en disant que  leurs négociations ne sont pas menées avec l’occupation israélienne qui  continue la colonisation, mais avec l’administration américaine. « Ils se foutent de nous, continue-t-il.  Leurs visages ne peuvent cacher leur embarras lorsqu’ils sont obligés  d’en parler devant les médias. » Par ailleurs, un officier des services de  sécurité de l’autorité de Ramallah, continue à répéter que les  négociations sont dans les intérêts des Palestiniens, dans le dessein de  contrecarrer une nouvelle révolte, une troisième Intifada. Les hommes de l’autorité considèrent,  dit-il, tout acte de résistance contre l’occupation israélienne comme  une conspiration contre elle. Et que la négociation est un acte  politique exceptionnellement intelligent. Ils profitent de l’ignorance  des membres des services de sécurité pour vendre ces idées, croit-il. De son côté, Salem Afana dit que chaque  nouveau gouvernement israélien reprend les négociations à la case  départ. Il ne les reprend pas du point où était arrivé le cabinet  précédent. Un temps volontairement perdu. Durant deux décennies, les négociations  n’ont rien donné. Peuvent-elles donné quelque chose maintenant, parce  qu’elles se font sous un autre titre ? Maintenant, un état de mécontentement et  de dégoût et un état de moquerie et de plaisanterie règnent chez les  Palestiniens, même chez les sympathisants de l’autorité. Tout le monde  est convaincu d’inutilité de ces négociations qui ne servent que les  occupants israéliens, souligne-t-il. Pour sa part, Khaled Abou Khayzaran est  certain que les Israéliens ne veulent que montrer au monde entier qu’ils  se sont engagés dans des négociations avec les Palestiniens. J’ai vécu plusieurs années en Europe,  dit-il. Là-bas, s’il y a des négociations, les Européens croiront que la  région est calme. L’absence de négociations est pour eux synonyme de  tensions et de problèmes. Il est sûr que l’autorité de Ramallah et  l’Entité sioniste vont à ces négociations pour des intérêts partisans.  Les deux partis ne voudraient pas voir la résistance éclater à leur  visage. De son côté, Waïl Oda pense qu’il est  absurde de parler de négociations indirectes, au moment où une  coopération sécuritaire se trouve entre l’autorité de Ramallah et  l’Entité sioniste. Il appelle Mahmoud Abbas à stopper cette  coopération, s’il est vraiment sincère dans sa protestation contre la  colonisation, au lieu d’aller se cacher derrière les Américains. Enfin, il remarque qu’on veut à tout prix  garder en vie cette maigre autorité de Ramallah, même si ce prix est des  captifs, des réfugiés, de la terre, des lieux saints.  | 
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