06/05/2010
  Les manifestations organisées à proximité de la zone tampon imposée par  Israël ont été marquées par plusieurs heurts entre activistes et  soldats israéliens. Mohammad Abed/AFP  
         À l'image des activistes  palestiniens de Cisjordanie, des habitants de Gaza organisent à leur  tour des marches hebdomadaires pour dénoncer les violations  israéliennes.
Chaque mercredi, des centaines de Gazaouis défient l'interdiction  israélienne de pénétrer dans un « no man's land » à la frontière entre  la bande de Gaza et Israël, imitant la campagne de « résistance  populaire » des Palestiniens de Cisjordanie contre le « mur de  l'apartheid » israélien. Les manifestants se retrouvent à proximité de  la zone tampon de 300 mètres - imposée par Israël pour des raisons  sécuritaires - pour protester contre ce qu'ils considèrent être une  confiscation de leurs terres.
Il y a une semaine, un jeune manifestant, Ahmad Salim, 20 ans, qui, selon l'armée, s'était approché trop près de la clôture de sécurité bouclant Gaza, a été mortellement touché par un tir israélien. Ces manifestations diffèrent de la stratégie des groupes armés de Gaza qui prônent la destruction de l'État d'Israël. « Nous ranimons la résistance populaire qui était morte. Nous ne nous présentons pas comme une alternative à la résistance armée », explique à l'AFP Mahmoud al-Zaq, qui a lancé ce nouveau mouvement avec l'aide de politiciens, d'intellectuels et de militants des droits de l'homme.
Il y a une semaine, un jeune manifestant, Ahmad Salim, 20 ans, qui, selon l'armée, s'était approché trop près de la clôture de sécurité bouclant Gaza, a été mortellement touché par un tir israélien. Ces manifestations diffèrent de la stratégie des groupes armés de Gaza qui prônent la destruction de l'État d'Israël. « Nous ranimons la résistance populaire qui était morte. Nous ne nous présentons pas comme une alternative à la résistance armée », explique à l'AFP Mahmoud al-Zaq, qui a lancé ce nouveau mouvement avec l'aide de politiciens, d'intellectuels et de militants des droits de l'homme.
Selon  un porte-parole du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza,  « ces manifestations servent la résistance armée en révélant les crimes  de l'ennemi ». « La résistance populaire est une forme de lutte qui  attire la solidarité internationale », se félicite-t-il.
La zone frontalière, désormais sous contrôle de l'armée israélienne, a été régulièrement le théâtre de violents affrontements entre soldats et combattants palestiniens, qui venaient y tirer des roquettes en direction du territoire israélien jusqu'à la dernière offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.
La zone frontalière, désormais sous contrôle de l'armée israélienne, a été régulièrement le théâtre de violents affrontements entre soldats et combattants palestiniens, qui venaient y tirer des roquettes en direction du territoire israélien jusqu'à la dernière offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.
« Nous sommes  surpris par l'engouement populaire », admet candidement M. al-Zaq, qui  est convaincu que cette forme d'activisme aura « un plus grand impact  que les balles et les roquettes ».
Comme en Cisjordanie, les manifestations sont censées être non violentes, mais il arrive souvent que de jeunes Palestiniens brûlent des pneus et lancent des cailloux sur les soldats israéliens postés de l'autre côté de la clôture. Avec le danger que les soldats répondent avec des tirs à balles réelles car ils considèrent qu'il s'agit d'une « zone militaire interdite d'accès à la suite de nombreuses tentatives d'attaques et d'infiltrations perpétrées par des groupes terroristes ».
Depuis le début des manifestations, fin mars, plusieurs Palestiniens ont été blessés, dont Raid Abou Namous, un enfant de neuf ans touché par balle à la tête et qui est toujours dans un état critique, selon des sources médicales palestiniennes. Ce qui n'empêche pas les protestataires, comme Abdelraouf Sharra, 43 ans, de continuer à braver l'interdiction pour faire ce qu'il estime être son « devoir national ». Il veut suivre l'exemple des rassemblements internationaux hebdomadaires organisés à Bilin et Niilin, deux villages de Cisjordanie, au pied de la barrière de sécurité qui serpente à travers la Cisjordanie.
Comme en Cisjordanie, les manifestations sont censées être non violentes, mais il arrive souvent que de jeunes Palestiniens brûlent des pneus et lancent des cailloux sur les soldats israéliens postés de l'autre côté de la clôture. Avec le danger que les soldats répondent avec des tirs à balles réelles car ils considèrent qu'il s'agit d'une « zone militaire interdite d'accès à la suite de nombreuses tentatives d'attaques et d'infiltrations perpétrées par des groupes terroristes ».
Depuis le début des manifestations, fin mars, plusieurs Palestiniens ont été blessés, dont Raid Abou Namous, un enfant de neuf ans touché par balle à la tête et qui est toujours dans un état critique, selon des sources médicales palestiniennes. Ce qui n'empêche pas les protestataires, comme Abdelraouf Sharra, 43 ans, de continuer à braver l'interdiction pour faire ce qu'il estime être son « devoir national ». Il veut suivre l'exemple des rassemblements internationaux hebdomadaires organisés à Bilin et Niilin, deux villages de Cisjordanie, au pied de la barrière de sécurité qui serpente à travers la Cisjordanie.
« Les manifestations à Bilin et Nilin ont  fini par faire honte aux Israéliens et ils ont été forcés à modifier le  tracé du mur », explique M. Sharra, en faisant allusion à la décision de  la Cour suprême israélienne de rectifier le l'itinéraire du mur à  Bilin. « Peut-être qu'ici aussi on peut forcer Israël à arrêter de  confisquer nos terres au nom de la zone tampon », espère-t-il.